Rhapsody of Fire @ Studio TD (Montréal)
La formation italienne Rhapsody Of Fire était finalement à Montréal pour reprendre leur tournée qui était initialement prévue en 2020. Pour l’occasion, ils étaient accompagnés des groupes Wind Rose, Seven Kingdoms et Uriel lors de leur passage au Studio TD.
La formation locale Uriel arrive sur scène à 19h avec leur métal symphonique. Ils ont peu de place pour s’exécuter, mais cela ne semble pas trop les déranger. Étant le premier groupe de la soirée, ils ont eu quelques difficultés avec la balance de son qui accentuait trop les blastbeats de Gabriel Harvey au détriment de la voix de Gaia Guarda. Comme leur style musical s’agence parfaitement avec celui du groupe en être d’affiche et ils n’ont eu aucun problème à obtenir l’appui des amateurs présents en grand nombre.
C’est maintenant le tour de la formation Seven Kingdoms de conquérir à nouveau les amateurs montréalais comme il y a quelques mois. Ils entament leur prestation avec les pièces Universal Terrestrial et Chasing The Mirage et les amateurs se manifestent immédiatement. On voit que les musiciens sont très heureux de jouer à nouveau devant les amateurs montréalais. On retrouve encore une fois de nombreuses peluches sur scène et Sabrina porte toujours ses pantoufles de cheeseburgers, car elle les trouve cool et cheesy! La foule élève leur réaction d’un cran au fur et à mesure que les chansons s’enchainent alors que leur prestation se termine avec l’enchainement des pièces Diamond Handed et In The Walls.
La formation italienne Wind Rose était attendue de pied ferme par la foule montréalaise et cette dernière s’est déchainée dès leur première pièce Army Of Stone. Avec un style musical ressemblant à celui de Sabaton et Powerwolf, il est tout à fait normal de voir réaction positive des amateurs ainsi que l’énorme moshpit. On remarque rapidement que les musiciens sont très heureux de revenir à Montréal pour offrir aux amateurs leur puissante musique et nous raconter les histoires des nains et du monde de J.R.R. Tolkien. Les amateurs s’en sont donnés à cœur joie durant les titres Drunken Dwarves, Mine Mine Mine et Diggy Diggy Hole en fin de prestation. À voir la réaction des amateurs, on aurait pu facilement croire que Wind Rose était la tête d’affiche de la soirée tellement l’ambiance était survoltée.
C’est finalement au tour de Rhapsody Of Fire d’arriver sur scène, mais on remarque immédiatement qu’Alex Staropoli est absent. Le chanteur Giacomo Voli intervient rapidement pour informer les amateurs qu’Alex a un problème de visa et ratera les premières dates de la tournée. Comme il fallait s’y attendre, la formation centre leur prestation sur leurs deux derniers albums avec quatre sélections provenant de chacun d’eux. Les musiciens sont très dynamiques, particulièrement le Giacomo et ce dernier interagit constamment avec les amateurs. C’est cependant lors de la pièce Unholy Warcry que la foule s’anime vraiment. Il existe une très bonne complicité entre Roberto De Micheli (guitariste) et Alessandro Sala à la basse et ses derniers apprécient pleinement la réaction des amateurs. Ces derniers ont eu la chance de se défouler lors de la mélodie endiablée de la pièce Rain Of Fury avant d’illuminer la salle avec leur téléphone pendant Un’ode Per L’eroe. Il n’est cependant pas surprenant de voir que les amateurs attendaient les vieilles chansons et le groupe a finalement jouéDawn Of Victory avant de se retirer en coulisse. Les musiciens n’ont même pas le temps de quitter la scène que la foule chante le traditionnel Olé, Olé, Olé en guise de rappel. Le groupe termine donc la soirée en force avec l’enchainement de Reign Of Terror, Wisdom Of The Kings et l’excellente Emerald Sword.
Malgré cet excellent rappel, les amateurs en voulaient davantage, mais toute bonne chose à une fin. Cette soirée de power métal était attendue depuis longtemps et il faudra espérer qu’il ne faudra pas attendre aussi longtemps avant de revoir Rhapsody Of Fire.
Journaliste: Albert Lamoureux
Photographe: Thomas Courtois
The Menzingers @ Studio TD (Montréal)
Un excellent show aux allures de best-of. Si je me fie à l’atmosphère générale qui régnait mardi soir dans le Studio TD et aux quelques personnes à qui j’ai pu jaser dehors, on a eu exactement ce à quoi on s’attendait.
In Remission? Oui.
After the Party, Lookers? Oui.
Encore une majorité de la setlist dédiée à On the Impossible Past, même dix ans plus tard? Oui.
Si je cherchais des défauts, je pourrais bien dire que ça manquait de surprises, mais honnêtement, est-ce que c’est pour ça qu’on va voir ce genre de show punk-rock? Non.
Ça brassait, ça feedait, ça essayait de crowdsurf avec plus ou moins de succès.
C’était parfait.
Mais wow, ça a passé vite.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la plupart des premières parties et je dois bien avouer que ça a dû jouer sur mon ressenti (désolé A Wilhelm Scream, vous aurez votre review un jour), mais dans l’ensemble, j’ai le plaisir de constater que les gars de Scranton ont livré une solide performance à laquelle ont ne peut pas reprocher grand-chose.
Short & sweet.
Journaliste: Jérémie Picard
Crédit photo: The Menzingers
The Lemon Twigs @ Ritz PDB (Montréal)
Les petites salles, le Belmont, le Ministère.
Puis le Corona, l’Olympia. Enfin un MTLEUS.
Passer du set à 3h de l’après-midi en festivals aux plus grosses scènes à la tombée du jour.
Se rapprocher des headliners sur le poster d’Osheaga.
Sans être le parcours type de tous les artistes de la scène indie sans exception, c’est du moins celui que j’observe le plus souvent auprès des groupes que je me plaît à revoir encore et encore à chacun de leur passage à Montréal. Année après année, la hype grandit, le mot se passe. Les salles se remplissent de plus en plus vite, souvent grâce à un public de moins en moins niché.
Et si c’est une dynamique qui semble s’inscrire dans le cours naturel des choses, c’en est une à laquelle le duo du Long Island semble avoir échappé.
On était un peu plus d’une centaine de spectateurs à les voir en 2017, à peine plus à revenir s’entasser au Belmont au retour de la pandémie et, à voir la crowd de mercredi dernier, j’avais du mal à m’empêcher d’avoir une petite impression de déjà-vu. Toujours les mêmes fans finis en chemises à motifs, un peu trop tassés dans une salle toujours trop petite.
Une impression probablement accentuée par la performance des frères D’Addario (toujours aussi déjantés et éclectiques dans leur présence scénique) et une setlist incroyablement similaire, puisque le duo jouait déjà depuis longtemps en tournée une bonne partie des titres qui ont fini par se retrouver sur « Everything Harmony ».
Si leur nouvel album se présente comme une claire évolution dans la continuité de leur style distinctif (plus mature, posé et épuré que les précédents), leurs shows live demeurent dans la droite lignée de ce qu’ils nous ont offert jusqu’à présent. Tout ça pour dire qu’entre leurs derniers passages à Montréal et celui-ci, à peu près rien ne semble avoir changé. Mais c’est pas plus mal.
More of the same good stuff.
Journaliste: Jérémie Picard
Crédit photo: The Lemon Twigs
Saint Asonia @ Imperial (Québec)
L’Impérial Bell a vibré sous les décibels de rock intense, initialement promis à l’Anti, mais finalement déplacé suite à l’avalanche d’excitation pour la venue de Saint Asonia.
Le lieu n’affichait pas complet, pourtant, dès l’ouverture des portes, il fallait se faufiler pour arriver à l’avant de la scène. Les privilégiés titulaires d’une accréditation photo média, ont dû batailler dur pour s’immiscer et capturer quelques moments intenses.
Romes, ce quatuor devenu duo, originaire de Toronto et fort d’une expérience irlandaise, a ouvert le bal. Emmenés par les frères Bitove, Jacob et Nicolas, ils ont fait résonner des titres de leur premier EP Believe et de leur album éponyme. Les titres Misery’s on its way, Choker et Take me Alive ont créé une déferlante d’énergie, alors que Chillthefuckout et FLM ont clôturé leur set avec une audace et une intensité saisissantes.
Après une bonne demi-heure d’attente, le moment tant attendu est arrivé lorsque Saint Asonia a investi la scène. Leur setlist, véritable cocktail explosif mêlant Better Place, Above it all et The hunted, a conquis les fans de la première heure tout en ensorcelant les novices. L’époustouflant solo d’Adam Gontier sur One more a offert un moment de pure magie, sa voix puissante et émouvante se frayant un chemin directement vers la foule.
Le groupe, véritable ouragan de rock sur scène, a démontré une complicité et une synergie qui ont électrisé le public. Mais le moment le plus mémorable fut sans aucun doute le rappel. Sur le titre Just Like You, la foule s’est transformée en véritable chœur, chantant chaque parole avec une ferveur contagieuse, créant une connexion intense entre le groupe et ses fans.
Les jeux de lumière, les visages passionnés des musiciens, l’énergie brute du public, nul doute, Saint Asonia était en feu avec une soirée inoubliable qui a fait vibrer les murs de l’Impérial Bell.
Journaliste & Photographe: Sandra Esteves