Les petites salles, le Belmont, le Ministère.

Puis le Corona, l’Olympia. Enfin un MTLEUS.

Passer du set à 3h de l’après-midi en festivals aux plus grosses scènes à la tombée du jour.

Se rapprocher des headliners sur le poster d’Osheaga.

Sans être le parcours type de tous les artistes de la scène indie sans exception, c’est du moins celui que j’observe le plus souvent auprès des groupes que je me plaît à revoir encore et encore à chacun de leur passage à Montréal. Année après année, la hype grandit, le mot se passe. Les salles se remplissent de plus en plus vite, souvent grâce à un public de moins en moins niché.

Et si c’est une dynamique qui semble s’inscrire dans le cours naturel des choses, c’en est une à laquelle le duo du Long Island semble avoir échappé.

On était un peu plus d’une centaine de spectateurs à les voir en 2017, à peine plus à revenir s’entasser au Belmont au retour de la pandémie et, à voir la crowd de mercredi dernier, j’avais du mal à m’empêcher d’avoir une petite impression de déjà-vu. Toujours les mêmes fans finis en chemises à motifs, un peu trop tassés dans une salle toujours trop petite.

Une impression probablement accentuée par la performance des frères D’Addario (toujours aussi déjantés et éclectiques dans leur présence scénique) et une setlist incroyablement similaire, puisque le duo jouait déjà depuis longtemps en tournée une bonne partie des titres qui ont fini par se retrouver sur « Everything Harmony ».

Si leur nouvel album se présente comme une claire évolution dans la continuité de leur style distinctif (plus mature, posé et épuré que les précédents), leurs shows live demeurent dans la droite lignée de ce qu’ils nous ont offert jusqu’à présent.  Tout ça pour dire qu’entre leurs derniers passages à Montréal et celui-ci, à peu près rien ne semble avoir changé. Mais c’est pas plus mal.

More of the same good stuff.

Journaliste: Jérémie Picard

Crédit photo: The Lemon Twigs