Les fans de folk metal ont été gâtés en ce mercredi pluvieux alors que le groupe russe Arkona s’arrêtait aux Foufounes Électriques dans le cadre de leur tournée Pagan Rebellion Pt. II. Pour agrémenter cette soirée déjà riche en festivités, le groupe estonien Metsatöll et le groupe montréalais Inner Turmoil assuraient la première partie. Le groupe Wind Rose a été contraint de rater la tournée dû à un problème de visa.

Inner Turmoil : Efficace!

Cela faisait un bon moment que j’entendais parler du groupe Inner Turmoil et j’étais curieux de voir à quel genre de matériel on aurait droit vu qu’aucun album n’a été sorti jusqu’à maintenant. Ils oeuvrent dans un melodeath pigeant ses influences à gauche et à droite et, dans l’ensemble, j’ai trouvé ça assez efficace! Le vocal de Philippe Comeau était solide et l’instrumental rentrait bien au poste. Le son n’était vraiment pas génial au début mais le tout s’est réglé assez rapidement. Il est vrai que, musicalement, ce n’est pas le truc le plus original que j’ai entendu mais j’ai tout de même bien apprécié leur musique et leur énergie. Les gars d’Inner Turmoil ont offert une bonne prestation et il est grandement temps qu’ils nous offrent un premier album!

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Metsatöll : un folk metal unique!

La dernière fois que j’ai vu Metsatöll en spectacle, c’était en 2013 en première partie de Finntroll et j’avais vraiment aimé leur musique et leur prestation. C’est donc six ans plus tard et avec des attentes assez élevées que j’anticipais la performance du groupe. Malheureusement pour eux, le son était tout simplement horrible lors du début de leur set et ça a pris plusieurs chansons avant que ça devienne décent. Qu’à cela ne tienne, le groupe était très énergique et on va se le dire, je n’ai jamais entendu autant de basse dans une voix que celle de leur multi-instrumentiste Varulven (c’était carrément impressionnant). Ils ont pigé dans une bonne partie de leur discographie pour nous concocter une setlist vraiment bien et diversifiée, passant de chansons plus vieilles comme Metsaviha 2 jusqu’au plus récentes tirées de leur nouvel album Katk Kutsariks comme Kurjajuur et Ballaad Punastest Paeltest. Les musiciens de Metsatöll avaient visiblement l’air content d’être sur scène devant nous et je crois fermement que la foule leur a bien rendu! Metsatöll est un groupe qui ne nous visite pas assez souvent et si vous avez la chance de les voir en spectacle, ce sera une découverte que vous ne regretterez pas!

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Arkona : Une bonne prestation, sans plus

Les musiciens du groupe Arkona sont maintenant devenus des habitués de la scène montréalaise avec de multiples passages dans la métropole, et ce, depuis 2011. Leur dernier spectacle à Montréal remontait à novembre 2018 avec Korpiklaani et ils avaient offert une excellente prestation. Mais c’est peut-être aussi à cause des passages trop fréquents que la salle n’était clairement pas pleine et s’était même vidée quelque peu après Metsatöll. J’avais certaines appréhensions en vue de ce spectacle, surtout dans une salle qui n’est pas réputée pour sa qualité sonore et, malheureusement, c’est exactement ce qui est arrivé. Dès la première pièce, le son était tellement brouillon que tout ce qu’on entendait c’était le drum et un peu de vocal et j’ai eu l’impression que le son du drum était nettement trop fort tout au long de leur prestation. Le clash était assez marquant surtout avec des pièces comme В погоне за белой тенью avec ses parties plus calmes et ambiantes et quand le drum repartait dans le tapis, on perdait tout ou presque. La chanteuse Masha se donnait corps et âme comme à son habitude et son vocal était des plus efficaces. Certains sont plus fans du côté festif du groupe et d’autres du côté ambiant mais je crois que c’est surtout la deuxième catégorie qui a été choyés avec de longues pièces comme Целуя жизнь qui affiche un bon 17 minutes au compteur. Il y a eu certes des moment solides comme l’interprétation de Гой, Роде, Гой! mais j’ai pu sentir un certain lassement chez les spectateurs. Somme toute, Arkona ont offert une bonne prestation, mais qui, en bout de ligne, n’était pas tellement mémorable.

Auteur : Maxime Pagé