Tyr-ValkyrjaL’équipe de critiques d’album de Thorium a décidé de vous offrir un double review de l’album Valkyrja du groupe Týr, qui sera disponible en Amérique du Nord le 17 septembre prochain sous Metal Blade.

Les membres de Týr se sont toujours démarqués du lot de pas propres qui peuplent l’univers du folk metal : à la place de tomber dans la poutine des riffs d’accordéons, gang vocals et autres thématiques de trolls, ils ont su créer un son unique, riche et plutôt influencé par le prog. Ils nous ont habitué à des structures de chansons étoffées, complexes, sans toutefois perdre le vibe viking auquel on est en droit de s’attendre de scandinaves en chest tatoués de runes.

Valkyrja, leur dernier album, s’inscrit dans lancée de leurs plus récentes sorties : esthétique davantage métal, tempos plus rapides, mélodies accrocheuses. Toutefois, beaucoup de riffs sur l’album rappellent le “vieux” Týr de Ragnarok (2006) et Land (2008). Les puristes de longue date qui ont boudé la tournure plus commerciale du groupe pourront quand même trouver leur compte avec des morceaux comme Fánar Burtur Brandaljóð ou encore les refrains de Grindavisan et Into The Sky.

On notera également les deux covers : Where Eagles Dare de Iron Maiden et Cemetary Gates de Pantera. Where Eagles Dare, à la sauce Týr, s’imbrique très bien dans l’album et il s’agit d’un des meilleurs covers que j’aie entendu depuis un bout. Pour Cemetary Gates cependant, la version de Týr n’arrive ni à capturer la magie de l’originale, ni à s’en démarquer suffisamment. Rien qui ne casse la baraque, en somme.

Bref, il s’agit d’un album puissant, captivant, et qui sort des sentiers battus. Les mélodies, accrocheuses, reposent non pas sur du riffing simpliste, mais bien sur des progressions bien travaillées. Valkyrja peut séduire sensiblement n’importe quel fan de métal, mais va devenir un inconditionnel pour les amateurs de prog pour qui le folk est un plaisir coupable.

Note : 8.5/10

Auteur : Alex Luca

Le groupe Tyr nous arrive avec leur septième opus, intitulé Valkyrja (17 septembre 2013, Metal Blade). Le groupe des Îles Féroé surprennent cette fois avec un son qui va chercher une plus grande profondeur dans leurs inspirations metal, dans la lignée de The Lay of Thrym (2011, Napalm Records), l’album précédent qui a surpris certains par ses influences plus lourdes que le reste du catalogue du groupe. Valkyrja marque aussi un épanouissement dans le son du talentueux guitariste Terji Skibenæs.

L’album raconte l’histoire d’un guerrier viking anonyme, qui désire faire ses preuves pour mériter sa place au Valhalla en méritant les attentions d’une valkyrie, créature mythique assurant le passage des guerriers tombés au combat vers l’au-delà. Tel que promis par le bassiste Gunnar Thomsen lorsque nous lui avons parlé en avril dernier, l’album parle de femmes, comme on pouvait s’en douter par le titre, et pour un album composé entièrement sur la route, le résultat est pour le moins impressionnant. Valkyrja s’ouvre sur Blood of Heroes, qui donne un ton surprenamment semblable à celui d’un bon Amon Amarth, impression qui se volatilise dès que le chanteur Heri Joensen se met à conter les louanges de guerriers tombés au combat. Mare of My Nights remet rapidement les pendules à l’heure avec ses mélodies rapides et qui rappellent le reste du travail du groupe, tout en racontant l’histoire du guerrier protagoniste de l’histoire qui se rend compte que la femme qu’il aime est devenue une créature cauchemardesque. Le riffing épique se poursuit tout au long de l’album et donne un aspect allant jusqu’au power metal dans des pièces comme Nation, Another Fallen Brother et Lady of the Slain. Les pièces au rythme plus lent comme The Lay of Our Love, Grindavísan et Fánar Burtur Brandaljóð complètent l’album qui est un des plus complets qui a été écrit par le groupe. Comme The Lay of ThrymValkyrja se conclut sur deux covers Where Eagles Dare de Iron Maiden et Cemetery Gates de Pantera, qui sont des choix étranges pour le son du groupe mais ayant été suprenamment bien adaptées.

Note – 9/10 : Cet album s’en va tout droit au Valhalla!

Auteur : Phil Mandeville

httpv://youtu.be/aONcdN0Weiw