Les fans de musique pesante et de riffs réglés au quart de tour s’étaient amassé(e)s au Théâtre Beanfield mardi soir pour le spectacle du groupe britannique Tesseract qui n’était pas passé dans la métropole depuis 2018. Les groupes Alluvial et Intervals, aux styles qui fittent parfaitement avec la tête d’affiche, assuraient la première partie.

Alluvial : Une prestation correcte

Les Américains de Alluvial étaient les premiers à fouler les planches du Théâtre Beanfield avec leur deathcore teinté de djent. Quand je les avais vu en première partie de Revocation l’an passé, j’avais trouvé ça correct, sans plus. Est-ce que mon opinion allait changer avec cette prestation? Force est de constater que la formation a pris de l’expérience et leur présence scénique s’est pas mal améliorée depuis la dernière fois. Musicalement, c’est pas le truc le plus spectaculaire, mais ça fait amplement la job et les musiciens avaient une belle énergique sur scène. Ils ont interprété deux nouvelles chansons qui paraîtront sur le prochain EP Death Is But A Door qui sortira en janvier et, déjà, j’ai trouvé ça plus intéressant que le reste de leur matériel que j’ai entendu jusqu’à maintenant. Alluvial ont offert une prestation correcte qui a bien réchauffé la foule pour le reste de cette soirée.

Setlist : Exponent, Thy Underling, Sarcoma, Bog Dweller, Fogbelt, Sleepers Become Giants, Anodyne

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Intervals : mélodique à souhait

Intervals était peut-être le groupe le moins agressif de la soirée mais ces virtuoses maîtres de la haute voltige musicale en ont mis plein la vue à leur public montréalais. Le tout a commencé avec leur tout nouveau single mnemonic et le tout sonnait à merveille. Les gars d’Intervals avaient visiblement l’air heureux d’être sur scène et leur énergie était contagieuse. Leur leader Aaron Marshall était tout sourire tout le long de leur performance et c’était beau à voir. Pour leur setlist, ils sont allés piger parmi plusieurs de leurs albums et même jusqu’à leur deux premiers EP avec les pièces Still Winning et Mata Hari. Sur une note plus personnelle, j’étais été toutefois quelque peu déçu de l’absence totale de chanson provenant de leur excellent album The Shape Of Colour et seulement une de The Way Forward au profit de chansons plus récentes. Malgré tout, j’ai vraiment apprécié le set de Intervals qui y est allé avec technicité et émotions et c’est toujours un plaisir de les voir en spectacle.

Setlistmnemonic, Still Winning, Luna[r]tic, 5-HTP, Lock & Key, Epiphany, Mata Hari, Leave No Stone, String Theory

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Tesseract : Impeccable!

Comme mentionné dans l’intro, la dernière fois que j’ai vu Tesseract en spectacle, c’était en 2018 avec Plini et Astronoid au Club Soda et j’avais bien aimé mon expérience. Les voilà donc de retour à Montréal pour la promotion de leur tout nouvel album War Of Being sorti à la mi-septembre avec un spectacle à guichet fermé. Je vais le dire d’emblée, ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un son aussi impeccable! Non seulement tout était parfaitement audible mais tout sonnait comme une tonne de briques, aucune retenue côté décibels. Le vocal de Daniel Tompkins était puissant et clair comme de l’eau de roche, à un tel point que je me suis demandé s’il chantait pour vrai tellement ça sonnait bien. On a aussi été gâté(e)s avec un éclairage totalement hallucinant qui a sans doute achevé tous les épileptiques dans la place.

Côté setlist, la grande majorité des chansons provenaient de leurs deux plus récents albums avec quelques petits détours par de vieux albums. Les moments forts pour moi ont été sans contredit l’interprétation des chansons Echoes, King et Juno qui étaient tout simplement excellentes. Ils nous ont finalement laissé avec deux pièces tirées de leur premier album One, Concealing Fate, Part 1: Acceptance et Concealing Fate, Part 2: Deception. Les gars de Tesseract ont tout arraché avec une performance à tout casser et je suis convaincu que tous les fans présents en ont eu pour leur argent.

Setlist : Natural Disaster, Echoes, Of Mind – Nocturne, Dystopia, King, War of Being, Smile, The Arrow, Legion, The Grey, Juno, Concealing Fate, Part 1: Acceptance, Concealing Fate, Part 2: Deception

Auteur : Maxime Pagé