Green Carnation – Leaves of Yesteryear Critique d'album
Une autre grosse pointure est de retour dans les bacs cette année, Green Carnation, quatorze ans après leur dernier album, The Acoustic Verses, la bande de Norvégiens nous reviens avec Leaves of Yesteryear. Rappelons-nous que Tchort, ancien membre de Emperor et In The Woods…, avait des aspirations beaucoup plus axées sur le Progressif et le Rock et qu’il provoqua la dissolution de In The Woods… avec la formation de Green Carnation. Ayant emprunté à plusieurs genres, Green Carnation est le résultat d’explorations musicales variées. Passant par le Death Metal, le Doom et les influences Black Metal mélodiques de ses débuts avec Emperor, qui faut le dire, ont été assez avant-gardistes avec les limites hermétiques du Black Metal. Avancée rapide en 2020, le 8 mai dernier sortait Leaves of Yesteryear, une brique de cinq morceaux s’étalant sur 45 minutes.
L’album débute avec la pièce titre qui nous rappelle sans détour que Green Carnation est encore vivant et en excellente forme. En fait, on se demande pourquoi quatorze ans d’attente et à la fois, cela en valait la peine d’attendre tout ce temps. On a droit à un son aussi actuel que Soen ou Opeth avec autant de poids et de qualité de production. Appréciation tout à fait personnelle, mais les vocaux et l’écriture des pièces est plus accrocheuse que les deux pans du Rock progressif issu du Métal. Ensuite, la pièce Sentinel, prends son envol avec sa mélodie entraînante et ses riffs solides. C’est bien lorsque l’on accède à My Dark Reflection of Life and Death que l’on touche à l’essence même de cet album, ce morceau de plus de 15 minutes constitue le noyau central et c’est ici qu’ils ont injecté l’émotion, l’ambiance et la véritable histoire de cet opus. Lorsque les guitares acoustiques font place au moment du verset de I fade Away et que peu après la batterie avec la double basse drum on sent le poids et le drame. À toutes les écoutes je ressens le même engourdissement des sens que lorsque j’écoute Blackwater Park de Opeth, probablement l’un des disques que j’ai le plus abusé dans ma vie de metalhead.
Hounds suit avec un aspect plus progressif, des claviers présents, et je dirais une forte influence de Soen pour cette pièce de dix minutes. C’est un très bon moment mais il est le moins solide des cinq sur Leaves of Yesteryear surtout compte tenu qu’il n’y a que quatre pièces originales sur l’album. La dernière chanson est une reprise de la subtile mais tellement efficace Solitude de Black Sabbath. L’interprétation de Green Carnation donne un nouveau souffle à ce morceau qui à mon avis est drôlement assortis dans l’album original. Solitude est ce genre de titre que l’on apprend à aimer et qui grandit avec nous à toutes les écoutes. Elle nous laisse sur un au revoir doux et quelque peu amer comme le goût des larmes.
Bref, bien que j’aie reçu cet album à l’avance en avril dernier de la part de Season of Mist, le manque de temps et pour mettre en mot mes impressions retardera de plusieurs mois ma critique de Leaves of Yesteryear. Toutefois, mon appréciation ne s’est qu’accentuée et j’espère que ce court torchon saura lui faire honneur.
Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Season of Mist
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 8 mai 2020
Promo : Season of Mist PR
Auteur : Michaël Parent | Facebook