La formation Suffocation s’exécute pratiquement à toutes les années dans la métropole, mais cette fois, il s’agit du dernier passage du chanteur Frank Mullen. Ce n’est donc pas surprenant de voir que les Foufounes Électriques affichent complet. Pour cette occasion, nous retrouvons aussi les formations Visceral DisgorgeKrisiun et Cattle Decapitation.

C’est la formation Visceral Disgorge qui entame la soirée devant bon nombre d’amateurs. Mais lorsque les musiciens s’apprêtent à entamer leur prestation, le chanteur se rend compte qu’il n’a pas de micro. Une fois ce mystère résolu, l’agressivité de leur musique rejoint rapidement les amateurs qui se poussent énergiquement. Même s’ils n’ont que trente minutes, le groupe utilise tout le temps à leur disposition, même si cela fait en sorte qu’ils vont jouer que la moitié d’une chanson à la fin de leur prestation. Le titre en question sera finalement joué en entier, au grand plaisir des amateurs. Il est cependant dommage que la voix du chanteur Travis Werner soit enterrée par les autres instruments.

Il s’est écoulé plusieurs années depuis le dernier passage de la formation brésilienne Krisiun. Cela explique en bonne partie les nombreux amateurs qui attendent impatiemment la venue des musiciens sur scène.  Même si ceux-ci sont peu mobiles, l’intensité de leur musique est grandement appréciée par les amateurs et ces derniers créent plusieurs moshpits tout au long de leur courte prestation. Alex mentionne à plusieurs reprises que le groupe est heureux de revenir dans la métropole et qu’ils apprécient pleinement que les amateurs se soient déplacés en grand nombre pour leur prestation. Krisiun a offert une autre excellente prestation, même si un peu courte.

Le niveau de brutalité augmente d’un cran lors que la formation Cattle Decapitation arrive finalement sur scène avec quinze minutes de retard. Les amateurs recommencent à se pousser violemment alors que d’autres hochent leur tête au rythme de la musique sans arrêt. La qualité sonore est loin d’être excellente, au point d’indisposer le chanteur Travis Ryan. Les nouveaux musiciens Olivier Pinard (basse) et Belisario Dimuzio (guitare) ont une bonne complicité avec le reste de la formation et leur prestation est irréprochable, bien que centrée uniquement sur leurs deux derniers albums, soit The Anthropocene Extinction et Monolith Of Inhumanity.

C’est maintenant au tour de la formation Suffocation de finalement arriver sur scène. Leur prestation débute en force avec les classiques Thrones Of BloodEffigy Of The Forgotten et Funeral Inception. Cette tournée est la dernière du chanteur Frank Mullen et ce dernier interagit constamment avec la foule. Il mentionne qu’il apprécie pleinement tous les concerts qu’ils ont joués dans la métropole pendant ses trente ans de carrière. La foule s’anime rapidement et se pousse vigoureusement tout au long de leur prestation. C’est pendant les pièces Liege Of InveracityBreeding The Spawn et Catatonia que les mospits seront les plus violents. Comme à son habitude, Frank est très dynamique sur scène  et l’on voit qu’il est profondément touché lorsque la foule scande son nom. La formation revient en force pour le rappel en jouant les pièces Souls To Deny et Infecting The CryptsCe qui donne l’occasion à quelques amateurs de faire du crowd surfing ainsi que du stage diving.

 Cette soirée sera gravée dans la mémoire des amateurs pendant longtemps et même si Frank dit ses adieux avecSuffocation, il nous a bien avertis qu’il a d’autres projets et qu’il sera de retour dans la métropole.

Auteur : Albert Lamoureux