19-Yael-Naim

29 Octobre 2015 – En mars dernier je vous faisais la critique d’Older, le dernier album de la chanteuse franco-israélienne Yael Naim. Séduite par les 11 titres soignés de cet opus et les diverses influences musicales qu’elle y réunit, je ne voulais surtout pas manquer son passage à Toulouse.

Sur la scène déjà habillée d’une toile imprimée représentant l’illustration du hibou, symbole du dernier album de Yael Naim, un jeune songwriter prend place dès 20h30. Au piano puis à la guitare sèche il interprète ses morceaux avec beaucoup de douceur. Avant de clore son passage il demandera aux ingés lumières de voir davantage son public, la communion entre les deux est très chaleureuse mais il quittera la scène sans même nous donner son nom.

Aux abords de 21h30 Yael Naim fait son entrée accompagnée de David Donatien, avec qui elle a composé ce dernier opus. Lui à la basse, elle à la guitare, la chanteuse fait alors résonner les premiers couplets de sa voix cristalline. Après cette douce ballade 3 créatures transgenres font leur entrée sur scène, il s’agit des 3Somesisters. Après avoir fait le tour de la scène ils prennent place derrière leurs micros tandis que Yael rejoint le xylophone, David la  batterie et que Daniel Romeo vient les rejoindre avec sa basse ; ensemble ils entament I Walk Until. Par la suite elle s’installera au piano pour interpréter notamment Coward, accompagnée des chœurs quasi-sacrés des 3Somesisters, ainsi qu’une cover lancinante de Toxic de Britney Spears. Entre l’élégance de sa musique, la puissance de sa voix, le ballet des lumières qui se joue (notamment les projecteurs dissimulés dans les yeux de la représentation du hibou en arrière-plan) le concert de ce soir présageait d’être bon mais là il nous hypnotise. Présentant au public toulousain son compagnon [à la vie comme à la scène] David Donatien, Yael Naim raconte la genèse de son album, composé à un moment clé du cycle de la vie : entre la disparition de sa grand-mère et la venue au monde de sa fille. Après l’interprétation du jazzy et entrainant Walk Walk, toujours merveilleusement accompagnée de ses choristes les 3Somesisters, Yael reprend au piano son succès passé New Soul pour clore le concert. Lors de son rappel ensuite elle reprendra Older en duo avec son alter égo David Donatien. Elle restera ensuite seule sur scène pour nous interpréter Meme Iren Song. A la suite de ce titre elle invite celui qui nous a offert la première partie et qui porte le prénom d’Eyal [suite à nos recherches web nous découvrirons qu’il s’agit de son frère cadet], ensemble ils interprètent alors une des compositions du jeune homme. Ce généreux rappel se conclut par Ima [traduisez maman]une comptine mêlant l’hébreux et le créole (accompagné sur l’album par le chant de la blueslady Leyla McCall) qu’elle interprète au xylophone. C’est un public conquis qu’elle salue, avant de rejoindre ses fans réunis au stand de merchandising.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : David Torres