C’était une soirée spéciale ce jeudi alors que le groupe The Faceless s’arrêtait à l’Astral dans le cadre de sa tournée nord-américaine qui souligne les dix ans de son album Planetary Duality. Pour cette spectacle riche en pesanteur les groupes Interloper, The Last Ten Seconds Of Life, Vale Of Pnath et Rings Of Saturn faisaient office de première partie.

Interloper : Un prog un peu ordinaire

Le groupe Interloper était le premier à fouler les planches de l’Astral pour nous présenter son matériel très prog. Contrairement aux autres groupes présents ce soir où les chants gutturaux étaient à l’honneur, leur chanteur y va dans une voix claire très haut perché qui m’a un peu fait penser à Protest the Hero. Bien que les musiciens étaient très compétents, j’ai trouvé que leurs compositions tombaient un peu à plat et n’étaient pas assez mémorables. Au milieu de leur set, ils ont interprété une pièce instrumentale assez cool et technique mais je me suis alors demandé si le groupe n’était pas mieux sans chanteur, une constatation un peu triste quand on y pense. Interloper ont offert une prestation correcte, mais pas mémorable.

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The Last Ten Seconds Of Life : Primitif…

C’est devant une salle assez bien remplie que The Last Ten Seconds Of Life est arrivé sur scène et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. D’habitude, j’aime quand un breakdown est bien placé : ça donne un bon punch à la chanson et c’est entraînant. Mais quand toutes les chansons sont composées de breakdowns du début à la fin, ça devient limite ridicule. C’est exactement ce qui s’est passé avec The Last Ten Seconds Of Life : très peu de notes et beaucoup de pesanteur. J’espérais que ça lève un peu plus et qu’il y ait un peu plus de variations dans leurs pièces, mais ce n’est jamais arrivé. Je dois par contre avouer que la voix du chanteur était très solide et très grasse et sa présence sur scène était plutôt bien. Je trouve toujours un peu ironique quand des musiciens qui jouent si peu de notes se donnent autant sur scène avec leur instrument. Certaines personnes ont eu l’air d’apprécier, mais moi et beaucoup de gens présents ce soir somme resté de glace. Suivant!

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Vale Of Pnath : Un metal lovecraftien convainquant!

Après un passage remarqué lors de leur tournée avec Aborted plus tôt cette année, j’étais curieux de finalement voir Vale Of Pnath en spectacle. Dès le début le son était un peu brouillon mais ça s’est quelque peu réglé par la suite. Leur chanteur Chris Ratcliffe a un vocal très raspy et gras à la fois et c’était très solide. Ils étaient venus nous présenter leur matériel tiré de leur deux seuls albums dont le dernier date de 2016. Ils oeuvrent dans un death metal technique ambiant avec des petites touches de black metal ici et là, le tout englobé dans une thématique très lovecraftienne. Leurs compositions sont mélodiques et agressives et les gens ont vraiment eu l’air d’apprécier. Pour ma part, je crois que Vale Of Pnath est le groupe qui fittait le plus avec The Faceless ce soir et ils ont offert la meilleure performance de la soirée jusqu’à maintenant. Une très belle découverte!

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Rings Of Saturn : Au delà de la technique…

Cela fait des années que j’entends parler du groupe Rings Of Saturn, qui sont passés par Montréal à de nombreuses reprises au cours des dernières années. Alors que plusieurs adorent leur côté ultra technique, beaucoup ne les aiment pas pour la même raison, comme quoi ce serait vraiment over the top, voire pas nécessaire de shredder autant. Et je me suis rendu compte au cours de leur set que je faisais partie de la deuxième catégorie. Je n’ai absolument rien à redire de la technique du guitariste qui est carrément hallucinante, mais au delà de la technique, on se rend compte qu’il n’y a pas grand chose d’autre… Aucune partie catchy, groovy ou quoi que ce soit : seulement des riffs et du drum techniques et du pig squeal par dessus. Surtout quand, dans le cas du spectacle de ce soir, il n’y avait que trois musiciens sur scène, le son était vraiment horrible et d’entendre des tracks de guitare et de basse en live, c’est assez moyen. Malgré le fait que le moshpit était assez intense pendant leur prestation, je n’y ai pas trouvé mon compte du tout et je ne suis pas le seul à voir le nombre de personnes qui quittaient la salle. Rings Of Saturn n’est défintiviement pas un groupe pour moi.

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The Faceless : Tech death et mauvais son, pas un bon mélange

C’était maintenant au tour de The Faceless de nous en mettre plein la vue en commençant avec l’intégralité de leur album Planetary Duality. Le groupe a eu des changements majeurs récemment au niveau de son personnel et Michael Keene demeure le seul membre original de la formation. C’est donc avec des membres de Interloper et le chanteur Julian Kersey que cette tournée s’est amorcée et on voyait tout de suite que la chimie n’y était pas…le son non plus d’ailleurs. Dès les premières notes de Prison Born, on se rendait vite compte qu’aussitôt que le drum roulait dans le tapis on perdait le son de tous les instruments et ça ne s’est jamais réglé. Avec un album aussi intense et technique que Planetary Duality, c’est extrêmement dommage de ne pas pouvoir l’apprécier en live à sa juste valeur. Les musiciens jouaient chacun de leur côté et j’ai trouvé que ça manquait cruellement de cohésion. Après avoir joué l’album, ils nous ont lancé quelques chansons provenant de Autotheism et de leur plus récent album In Becoming A Ghost, beaucoup plus prog et sombre que les albums précédents. C’est un rendez-vous quelque peu manqué pour The Faceless qui n’ont clairement pas bénéficier des meilleures conditions sonores, ce qui a vraiment gâché le spectacle.

Setlist : Prison Born, The Ancient Covenant, Shape Shifters, Coldy Calculated Design, Xenochrist, Sons Of Belial, Legion Of The Serpent, Planetary Duality I : Hideous Revelation, Planetary Duality II : A Prophecies Fruition, Autotheism I : Create, Autotheism II : Emancipate, Autotheism III : Deconsecrate, Cup Of Mephistopheles, Shake The Disease (Depeche Mode cover), Ten Billion Years

Auteur : Maxime Pagé