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Dying Fetus @Théâtre Capitole (Québec)

Quoi de mieux pour clôturer le mois d’avril qu’un concert de Death metal? Je ne connais pas de meilleure réponse autre que « oh que oui » et je vous invite à soumettre vos propositions dans les commentaires de cette modeste publication. Ainsi c’est dans l’antre très respectée et proprette du Théâtre Capitole qu’allait se produire les légendes que sont Dying Fetus accompagnés des premières parties Kruelty, 200 Stab Wounds et Full Of Hell. On aurait pu avoir pire c’est certain!

Comme une horlogerie suisse, le spectacle s’est amorcé dès les 19 heures tapantes tel qu’imprimé sur les billets gracieusement offerts par District 7 productions. En vérité, toute la soirée s’est déroulée dans les temps avec une justesse helvète.

Kruelty

C’est la bande de Kruelty du Japon qui avait la tâche d’ouvrir cette soirée devant quelques curieux ponctuels avec leur Death Doom metal très infusé de Hardcore. N’étant pas familier du tout avec cette formation j’ai été très heureux d’en faire la découverte. Leurs pièces sont lourdes et ponctuées de changement de tempos bien appuyés. Ils ont maximisé les trente minutes qui leur étaient alloués à bon escient.

200 Stab Wounds

 Vient ensuite, les américains de Cleveland en Ohio, plus précisément, 200 Stab Wounds avec leur Death metal plus traditionnel que l’on pourrait qualifier de repas s’apparentant au classique viande et patates. C’est-à-dire, un son plutôt vieille école avec des pièces plus horizontales et peu tortueuses. Ils ont offert une présence honnête avec une finale un peu plus relevée mais je n’irais pas jusqu’à les qualifier de monotone. Toutefois, passer juste avant Full Of Hell c’est injuste peu importe.

Full Of Hell

J’étais assez curieux d’enfin voir et surtout d’entendre Full Of Hell sur scène. Ayant sortis quatre jours auparavant leur plus récent opus Coagulated Bliss, qui a été assez bien reçu, le sextuor Grindcore est arrivé le couteau entre les dents et nous a littéralement bombardé de ses meilleurs titres. Leur chanteur Dylan Walker a offert une performance qui me rappelle, sur scène, Jacob Bannon de la formation Converge tant par l’intensité et que pour la présence totale. Sur les peaux, le batteur Dave Bland se déchaîne à s’en briser les vertèbres et à s’infliger des tendinites permanentes. C’est une chance que leurs chansons soient courtes car il semble victime de spasmes contrôlés et violents. C’est probablement la présence scénique la plus captivante que j’ai eu la chance de vivre tant par la livraison quasi inhumaine des morceaux que par le fait que je ne pensais pas possible de livrer celles-ci de manière aussi fidèle que les enregistrements studio.

Dying Fetus

Après le passage de Full Of Hell ma soirée était déjà bien divertissante mais là venait la cerise sur le sundae. La tête d’affiche du concert se présentait sur scène avec une trame de fond composée de tubes populaires qui ont bercé mon enfance dans les années 1980. On était loin loin du Brutal Death metal qui était le sujet de cette veillée.

Le trio, qui n’a plus besoin de présentation auprès des initiés du genre, était en grande forme et ont livré leurs titres de manière époustouflante autant par la virtuosité que pour leur éthique de travail irréprochable. Il n’y avait pas un fil qui dépassait et pas une éclaboussure. Que ce soit en passant par les classiques que par les pièces plus récentes de leur répertoire. Étant assez avares de mots mais très généreux de notes musicales. On a eu droit à une mise en scène sobre qui laissait toute la place à la musique. Il n’y a pas eu d’effets spéciaux ou de reliques inutiles et pas de théâtralité et c’est pour le mieux car on en avait déjà assez avec le spectacle des prouesses musicales de, je le rappelle, ce trio qui a une telle profondeur de son exceptionnelle.

C’est avec un grand sourire de satisfaction et de défoulement complet que les spectateurs sont se sont massés vers l’extérieur de la salle après cet assaut bien senti et mérité. Bref, un petit mardi soir qui marquait les dix-neuf années jour pour jour depuis le dernier passage de Motörhead à Québec dans la même salle de spectacle. Ce sont deux concerts qui resteront gravés dans ma mémoire pour très longtemps.

 

Photographies et texte : Michaël Parent

 

Cattle Decapitation @ Les Foufounes Électriques (Montréal)

Il y a trois mots qui décriraient bien le spectacle de mercredi soir aux Foufounes Électriques : pesant, agressif et gras! En effet, le groupe de death/grind américain Cattle Decapitation était de passage à Montréal dans le cadre de la deuxième partie de leur tournée The North American Extinction Tour : Inhuman Beings et, pour l’occasion, il s’est entouré de groupes très solides : Revocation, Full Of Hell et Artificial Brain. Apes, groupe de la ville de Québec, a également été ajouté à cette soirée où le gore est roi!

Apes : Un hardcore/grind sombre à souhait

Les musiciens de Apes avaient la lourde tâche de réchauffer la salle qui, à leur “arrivée sur scène”, était tout de même bien garnie. Je mets le terme entre guillemets car si la plupart des membres du groupe étaient sur scène, le chanteur Alex a décidé de profiter du parterre pour se laisser aller allègrement. Choix judicieux certes, mais pour moi ça a un peu miné la chimie du groupe. Avec un nouvel album sorti en juin intitulé Lightless, Apes y vont dans un style lourd, agressif avec beaucoup d’ambiance. Malheureusement pour eux, le son lors de leur prestation était loin d’être excellent ce qui rendaient leurs chansons trop semblables l’une à l’autre. Néanmoins, le groupe y est allé avec énergie et espérons que la prochaine fois, la qualité de son rendra justice à leurs compositions.

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Artificial Brain : Ambiant, technique, robotique

J’avais entendu de très bonnes choses à propos du groupe Artificial Brain, qui oeuvre dans un death technique mais aussi un peu ambiant et qui a sorti son deuxième album Infrared Horizon qui est acclamé par la critique. Malheureusement pour eux, leur chanteur Will n’a pas pu traverser la frontière mais ils ont pu trouver un remplaçant en la personne de Paulo Henri Paguntalan… et ce dernier m’a vraiment impressionné! Non seulement son range vocal était très varié, mais pour un remplaçant de dernière minute, il avait l’air extrêmement à l’aise sur scène, y allant avec humour et maîtrisant la danse du robot à la perfection! Les musiciens étaient tous excellents et très tight et parmi les musiciens ont pouvait également noter la présence de Dan Gargiulo, guitariste de Revocation. Je ne m’attendais à rien de leur prestation et j’ai été agréablement surpris!

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Full Of Hell : Chaos organisé

Full Of Hell semble bénéficier d’une grande popularité ces derniers temps, surtout grâce aux splits qu’ils ont fait avec les groupe Nails et The Body. C’était donc naturel de les voir sur une tournée regroupant des groupes aussi brutaux qu’eux. On peut dire qu’ils ont un style bien à eux, mélangeant le grindcore, hardcore, death metal et le noise. D’emblée je dois le dire, je n’ai vraiment pas apprécié leur prestation. Un mur de son où le chanteur s’époumonait tout en jouant avec une console pour créer des sons ambiants, et parfois pendant trop longtemps. Il y avait également un autre membre du groupe qui faisait des effets sonores avec une chaîne en métal…mais je ne trouvais pas que cela apportait vraiment quelque chose de plus à leur musique. Par la suite, je suis allé écouter leur dernier album Trumpeting Ecstasy et c’est là que je me suis rendu compte que la qualité de son au spectacle n’était vraiment pas génial. Un rendez-vous manqué pour moi et Full Of Hell et peut-être, que la prochaine fois, ils parviendront à venir me chercher. Dommage!

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Revocation : Un thrash technique et solide!

J’ai déjà vu le groupe Revocation à plusieurs reprises dans le passé et leurs prestations ont toujours été très agréables! Mais je dois dire que leurs albums plus récents ne m’ont pas autant accroché, surtout leur dernier album Great Is Our Sin que je trouve un peu flat. Dave Davidson et sa bande se sont présentés devant une salle assez pleine et nous ont lancé Teratogenesis en plein visage! Si le parterre avait été quelque peu tranquille jusqu’à maintenant, c’est à Revocation que le moshpit à commencé pour ne finir qu’à la fin de la soirée! Ils ont visité une bonne partie de leur discographie avec des pièces comme Existence Is Futile, The Hive et Scorched Earth Policy. Ils ont même été jusqu’à leur tout premier album avec la pièce Empire Of The Obscene. Malgré tout, un détail a quelque peu gâché mon appréciation de leur prestation : le son du bass drum était tout simplement horrible. Pour aller quelque peu dans l’exagération, on aurait dit qu’au lieur des bass drums, c’était deux cloches à vache. Même avec ce détail technique, Revocation ont bien livré la marchandise, surtout en nous offrant en guise de finale la pièce Dismantle The Dictator, un moment fort de la soirée. J’aurais aimé entendre plus de pièces de Chaos Of Forms qui a été complètement laissé de côté mais ils ont tout de même offert une solide prestation!

Setlist : Teratogenesis, Communion, Existence Is Futile, The Hive, Empire Of The Obscene, Copernican Heresy, Scorched Earth Policy, Crumbling Imperium, Dismantle The Dictator

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Cattle Decapitation : Un métal gras comme ça ne se peut pas!

Cattle Decapitation est probablement un des groupes les plus efficaces du genre! Avec un drum tight à souhait, des riffs solides et un vocal des plus gras et versatiles, c’est impossible de rester de glace en entendant leur matériel! C’est sur les notes de The Carbon Stampede que les hostilités ont été lancées et que le parterre a littéralement explosé! Les musiciens avaient l’air en forme et Travis Ryan était plus qu’impressionnant avec sa voix gutturale et criarde. On va se le dire, la musique de Cattle Decapitation est tout simplement sale et méchante, et on l’apprécie grandement! Le setlist de ce soir était entièrement constitué de chansons provenant des deux derniers album, Monolith Of Inhumanity et The Anthropocene Extinction, ce qui est quelque peu dommage pour les fans de leur matériel plus ancien. Dans mon cas, cela ne m’a pas trop gêné car, à mon avis, leur plus récent album est probablement leur meilleur en carrière. Ils nous ont carrément défoncé la face avec des pièces brutales comme The Prophets Of Loss, Forced Gender Reassignment et Pacific Grim. Mais pour moi, les moments forts de leur prestation ont été l’interprétation des pièces Clandestine Ways (Krokodil Rot) et Manufactured Extinct, deux pièces excessivement solides et, on va se le dire, ça rentrait au poste en s’il-vous-plaît! C’est avec Your Disposal qu’ils ont terminé ce spectacle qui nous a laissé suintants et complètement vidés! Cattle Decapitation sont incontestablement les maîtres du death/grind et c’est avec plaisir que je retournerais les voir à leur prochain passage en ville!

Setlist : The Carbon Stampede, Dead Set On Suicide, The Prophets Of Loss, A Living, Breathing Piece Of Defecating Meat, Forced Gender Reassignment, Clandestine Ways (Krokodil Rot), Not Suitable For Life, Apex Blasphemy, Circo Inhumanitas, Kingdom Of Tyrants, The Burden Of Seven Billion (Interlude), Manufactured Extinct, Pacific Grim, Your Disposal

Auteur : Maxime Pagé

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