Articles Tagged with: Carach Angren

Rotting Christ + Carach Angren + Uada + Gaerea @ Le Studio TD (Montréal)

Les ténèbres et la violence ont envahi le Studio TD mardi soir alors que les formations Rotting Christ, Carach Angren, Uada et Gaerea s’arrêtaient dans la métropole dans le cadre de leur tournée nord-américaine. Ça promettait d’être une soirée riche en agressivité et, surtout, en incantations démoniaques!

Gaerea : Pesant à souhait

C’est le groupe portugais Gaerea qui a lancé les hostilités et ils étaient attendus de pied ferme, surtout que c’était leur toute première fois à Montréal. Leur album Limbo sorti en 2020 les a réellement mis sur la map et leur plus récent effort Mirage les a littéralement fait explosé. C’est justement avec la pièce Deluge tirée de cet album que tout a commencé et c’était un poing en pleine gueule! La qualité de son était très bien (la basse était peut-être un peu forte mais je ne m’en plaindrai pas) et la foule était gonflée à bloc dès le début (enlignant moshpits et beau wall of death). Pour ceux qui ne savent pas, tous les membres du groupe sont cagoulés avec un sigil démoniaque sur leur visage. Leur chanteur se démenait sur la scène, s’époumonant et gesticulant bien comme il faut. La grande majorité des chansons provenaient de leur album Mirage sauf une, Urge, qui se trouve sur leur album précédent. Ça faisait longtemps que je voulais voir Gaerea en spectacle et je n’ai vraiment pas été déçu! Avec l’accueil qu’ils ont reçu, j’ose espérer qu’ils reviendront en tête d’affiche bientôt.

Setlist : Deluge, Salve, Mirage, Urge, Laude

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Uada : Mystique et envoûtant

J’ai toujours bien aimé la musique d’Uada mais avec leur album Djinn sorti en 2020, mon appréciation a grimpé d’un cran. C’est donc avec des attentes assez élevées que j’anticipais leur set qui a commencé avec un nuage de fumée très dense qui ajoutait à l’aspect mystique de leurs compositions. On s’est alors fait lancer The Purging Fire en plein visage et on peut dire que c’était d’une efficacité redoutable. Même si on ne voyait pas grand chose de ce qui se passait sur scène, la musique parlait d’elle-même et nous plongeait dans un mélange de contemplation et d’agressivité hors du commun. J’ai été bien content d’entendre la chanson titre du dernier album que je considère comme l’une de leurs meilleures mais j’ai été un peu déçu que ça ait été la seule provenant de leur dernier opus qui ait été jouée. C’est clair qu’avec un temps aussi restreint on ne peut pas plaire à tout le monde. Qu’à cela ne tienne, les gars de Uada ont offert une prestation turbo efficace et bien sentie qui a certainement plu aux fans présents.

SetlistThe Purging Fire, Djinn, Snakes & Vultures, Cult of a Dying Sun, Black Autumn, White Spring

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Carach Angren : Leçon de théâtralité

Dans le line-up de mardi soir, Carach Angren est le groupe que j’ai pu voir le plus souvent en spectacle. Je dois dire par contre qu’après les avoir vu avec plusieurs artifices de scènes intrigants comme un miroir fantomatique et un clavier drapé de noir qui bougeait tout seul, je trouve qu’ils un peu perdu de leur superbe au cours des dernières années et c’est peut-être maintenant trop sobre pour leur niveau de théâtralité. Mais malgré tout, je vais dire d’emblée que c’était probablement le meilleur son qu’ils ont jamais eu à Montréal jusqu’à maintenant. Le tout rentrait comme une tonne de briques et tout était parfaitement audible. Je crois fortement que Carach Angren est un groupe qui prend tout son sens en spectacle et, bizarrement, je n’en écoute jamais chez moi. La présence scénique de leur chanteur Seregor est admirable et chaque musicien a su tirer son épingle du jeu, surtout le claviériste Ardek et son super keytar. Pour monter leur setlist, ils ont pigé parmi la majorité de leur discographie tout en se concentrant sur leur dernier album Franckensteina Strataemontanus sorti en 2020. Somme toute, Carach Angren ont donné une bonne performance qui était très agréable et solide.

SetlistThe Ghost of Raynham Hall, The Carriage Wheel Murder, The Necromancer, Bitte Tötet Mich, Operation Compass, Franckensteina Strataemontanus, A Strange Presence Near the Woods, Monster, Bloodstains on the Captain’s Log

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Rotting Christ : Le rituel satanique à la grecque

On était maintenant rendus au clou du spectacle avec la prestation des légendes du metal grec Rotting Christ qui roulent quand même leur bosse depuis 1987! Ils ont débuté leur set avec la chanson 666 qui a littéralement mis le feu aux poudres et ça a donné le ton pour le reste de leur performance. Ce que j’aime avec Rotting Christ en live, c’est à quel point leur musique devient mystique, voire hypnotisante et qu’on ne peut que se laisser entraîner par les rythmiques tribales, limite rituelles. Leur chanteur Sakis Tolis avait l’air visiblement ravi de la réaction des gens présents et il leur rendait très bien avec une énergie contagieuse. Étant un grand fan de leur album Aealo sorti en 2010, j’ai été très content d’entendre plusieurs chansons comme dub-saĝ-ta-ke, Noctis Era et Demonon Vrosis (cette dernière étant ma préférée de l’album et je ne l’avais jamais entendu en spectacle). On a aussi droit à des classiques du groupe comme Non Serviam, In Yumen / Xibalba et Grandis Spiritus Diavolos sans oublier la très puissante Elthe Kyrie. C’est toujours un plaisir de voir Rotting Christ en spectacle qui se sont donné corps et âme pour leurs fans montréalais.

Setlist666, Kata Ton Daimona Eaytoy, Fire, God and Fear, dub-sag-ta-ke, Apage Satana, Elthe Kyrie, Demonon Vrosis, Societas Satanas (Thou Art Lord cover), Non Serviam, In Yumen-Xibalba,  Grandis Spiritus Diavolos, The Raven, Noctis Era

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Josian Neveu

Hypocrisy @ Le Studio TD (Montréal)

Les légendes du métal suédois Hypocrisy étaient en ville dimanche soir pour nous présenter leur nouvel album Worship sorti l’an passé. C’était aussi mon premier spectacle depuis que la salle L’Astral a changé de nom pour Le Studio TD. Dans le cadre de cette tournée à haute teneur métallique, les groupes Hideous Divinity, The Agonist et Carach Angren assuraient également la première partie.

Hideous Divinity : Une prestation correcte mais énergique

Le groupe de brutal/tech death italien était le premier à fouler les planches devant un parterre qui se remplissait tranquillement. Dès les premières notes on a pu constater que le son était un peu brouillon mais, vu qu’ils ont fait leur soundcheck seulement quelques instants avant de commencer leur set, il était clair qu’on ne pouvait pas s’attendre à grand chose de ce côté-là. Qu’à cela ne tienne ils ont joué de façon énergique et leur chanteur, Enrico Di Lorenzo, a bien entretenu le public présent qui semblait bien apprécier le tout. Ce n’était pas la première fois que je voyais Hideous Divinity en spectacle, mais je crois que c’était la meilleure performance du groupe que j’ai pu voir, et ce, même si leur musique ne m’interpelle pas tant que ça. Je crois que si vous êtes fans de ce style de metal, il y a de fortes chances que ce groupe-là vous plaise. Un petit shout out à leur visuel qui m’a tout de même donné le goût d’acheter leur merch!

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The Agonist : Du gros calibre!

Un autre groupe bien de chez nous, que j’ai vu maintes et maintes fois au cours des années, était également présent dimanche soir! The Agonist, depuis la sortie de leur album Orphans, ont vraiment pris une grosse coche en qualité et j’avais bien hâte de voir comment ça allait sonner en live. Le tout a commencé avec l’excellente In Vertigo et, franchement, en terme de différence de qualité sonore, on était très loin du groupe précédent. Le son était très clair et tous les instruments (y compris la voix) étaient parfaitement audibles et appréciables. Leur chanteuse Vicky Psarakis avait visiblement l’air contente de performer à Montréal devant une horde de fans qui le lui rendaient très bien. Même si tous les musiciens ont très bien joué, c’est elle qui a volé le spotlight avec une performance vocale irréprochable autant dans les screams/growls que pour le clean vocal. Malgré le fait que la formation cumule déjà plusieurs albums, ils ont concentré leur setlist autour d’Orphans et du plus récent EP Days Before The World Wept et, bien honnêtement, ça m’arrangeait beaucoup. Personnellement, dès leurs débuts, je n’avais pas du tout accroché à leur musique, mais ça a nettement changé avec leurs plus récentes sorties. Les moments forts pour moi ont été sans aucun doute l’interprétation de In Vertigo, Remnants Of Time et Days Before The World Wept, cette dernière a d’ailleurs été la pièce finale de leur set. The Agonist ont offert une prestation de feu à ses fans montréalais et, si vous n’étiez pas là, vous avez manquer quelque chose!

Setlist : In Vertigo, Blood As My Guide, Remnants Of Time, Orphans, Immaculate Deception, Days Before The World Wept

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Carach Angren : Une prestation minée par les problèmes techniques

Il y a certains groupes qu’on préfère voir en spectacle plutôt que de les écouter en album. De mon côté Carach Angren fait partie de cette catégorie. Même si leur musique n’est pas mauvaise pour autant, c’est vraiment en live qu’elle prend vie avec l’attitude et le visuel très théâtraux du groupe. Cette tournée était une belle occasion pour enfin présenter du nouveau matériel tiré de leur plus récent album Franckensteina Strataemontanus sorti en juin 2020 et on sentait que les gens étaient fébriles. C’était également le premier spectacle de la tournée où le claviériste Ardek était présent. Le tout a par contre assez mal commencé alors que le micro du chanteur Seregor n’a pas fonctionné pendant la grande majorité de leur première chanson The Sighting Is A Portent Of Doom. Si seulement ça avait été le seul problème lors de leur prestation. En fait, contrairement à The Agonist, la qualité du son était plutôt mauvaise car aussitôt que le bass drum roulait trop vite, c’est à peu près tout ce qu’on entendait (et quand tout ce que tu entends c’est un bass drum triggé à l’os, c’est moyen). J’ai souvent vu Carach Angren en spectacle et on dirait que, plus ça avance, moins ils ont de stage props et de visuel intéressants. J’ai souvenir d’un espèce de miroir où était projetées des images fantomatiques et ça ajoutait beaucoup à l’ambiance. Certaines chansons ont bien sûr mieux sonné que d’autres comme The Necromancer, In de naam van de duivel ou encore Monster, mais c’était bien juste parce que c’était des chansons lentes qui nous permettaient de prendre une pause du drum. Malgré la belle énergie, j’ai été grandement déçu par la qualité du son qui a gâché mon expérience et, pour un groupe aussi bon en live, c’est excessivement dommage.

Setlist : The Sighting Is A Portent Of Doom, The Carriage Wheel Murder, The Necromancer, Bitte Tötet Mich, In de naam van de duivel, Franckensteina Strataemontanus, A Strange Presence Near The Woods, Monster, Bloodstains On The Captain’s Log

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Hypocrisy : Un désastre sonore

La dernière fois que j’ai vu Hypocrisy en spectacle, c’était en 2019 au Théâtre Corona et j’en garde encore aujourd’hui un excellent souvenir. Celui de dimanche soir était aussi le premier que je voyais sans le légendaire drummer Horgh qui a quitté la formation cette année. C’est donc avec des attentes assez élevées mais aussi une immense appréhension dû à la piètre qualité sonore du groupe précédent que je me suis lancé dans leur prestation. C’est avec Worship que tout a commencé et tout ce qu’on a entendu c’était le bass drum qui mitraillait sans relâche (on n’entendait que très peu le vocal et les guitares). Je me suis alors dis que ce n’était pas si grave, que ça allait s’améliorer au fil des chansons. Ça a été comme ça pendant TOUTE la durée de leur set! Des gens se retournaient vers le soundman dans l’incompréhension la plus totale, mais rien n’a changé. J’ai même vu des gens quitter la salle après seulement trente minutes. Certaines personnes m’ont dit que devant la scène le son n’était pas si mal, mais si le son que tu entends à côté de la console est complètement pourri, c’est loin d’être normal. Et ce qui est encore plus dommage, c’est que la setlist d’Hypocrisy était excellente! On a eu droit à des chansons provenant de tous les albums (on parle quand même d’une discographie de treize albums) et les gars étaient super énergiques sur scène. Les seules chansons qui sonnaient bien, c’est les chansons plus lentes comme Eraser ou encore Chemical Whore parce qu’on n’avait pas le drum qui nous martelait sans cesse dans la face. C’est clair que je sonne comme un vrai grognon, mais après avoir entendu The Agonist qui ont littéralement tout arraché précédemment, avoir une qualité de son dégueulasse pour une tête d’affiche comme Hypocrisy, c’est tout simplement inacceptable. Je ne peux certainement pas dire que le groupe a mal joué, mais pour moi c’était impossible d’apprécier quoi que ce soit avec des conditions sonores comme celle-là. 

Setlist : Worship, Fire In The Sky, Mind Corruption, Eraser, Inferior Devoties, Chemical Whore, Until The End, Don’t Judge Me, End Of Disclosure, Weed Out The Weak, Children Of The Gray, War-Path, The Final Chapter, Fractured Millenium, Impotent God, Adjusting The Sun, Roswell 47

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

Dix albums métal à découvrir en juin

Lamb Of GodLamb Of God

Cela faisait un bon cinq ans que Lamb Of God n’avait rien sorti et on peut dire que ce nouvel album éponyme était attendu de pied ferme par les fans! Pendant longtemps j’ai trouvé que le groupe avait de la difficulté à se réinventer, mais l’extrait Memento Mori m’a agréablement surpris! À suivre!

Date de sortie : 19 juin 2020

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Carach AngrenFranckensteina Strataemontanus

Les fans de métal sombre et théâtral vont être gâtés en juin avec la sortie d’un tout nouvel album de Carach Angren intitulé Franckensteina Strataemontanus. On peut s’attendre encore une fois à des thématiques morbides à donner la chair de poule comme ils savent si bien le faire!

Date de sortie : 26 juin 2020

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Haken Virus

Le groupe de prog metal britannique Haken est de retour avec Virus, leur sixième album (et oui, c’est toute une coïncidence comme titre vu la situation actuelle). Il semble suivre un peu la même vibe plus agressive que leur album précédent Vector et je crois que les amateurs du genre vont bien apprécier!

Date de sortie : 19 juin 2020

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Falconer From A Dying Ember

La dernière fois que le groupe suédois Falconer a sorti quelque chose, c’était il y a de cela six ans! C’est donc avec un tout nouvel opus que l’on n’attendait plus que Falconer nous revient enfin! L’extrait Desert Dreams me fait même penser à du vieux Ensiferum et les riffs vont aussi très vieux In Flames!

Date de sortie : 26 juin 2020

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VampireRex

Vampire, c’est un peu comme si Tribulation et Kreator avait eu un enfant et que cet enfant-là avait été élevé par Watain. Le résultant c’est un death/black/thrash rapide, mélodique mais aussi très crasseux! Leur album Rex semble très prometteur! À surveiller!

Date de sortie : 19 juin 2020

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SECTION DÉCOUVERTE

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Fellwarden Wreathed In Mourncloud

Fellwarden, projet de deux des membres du groupe britannique Fen, y va avec un black/folk metal atmosphérique pas piqué des vers qui risque fort de faire tripper les fans du genre! Pour les fans de Saor et de Winterfylleth!

Date de sortie : 26 juin 2020

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Inexorum Moonlit Navigation

Le groupe américain Inexorum oeuvre dans un melodeath/black metal assez efficace avec une grosse touche européenne. Un seul extrait est disponible pour l’instant mais ça incite à vouloir découvrir le reste!

Date de sortie : 26 juin 2020

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Nemesium Contiua

Si vous trouviez que ça manquait de pesanteur dans cette liste, le groupe australien Nemesium risque de tomber dans vos cordes! En plus d’avoir une pochette très cool, leur musique rentre au poste de façon assez brutale!

Date de sortie : 12 juin 2020

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Valdrin Effigy Of Nightmares

En contrepartie, si vous trouviez que ça manquait de musique crasse et grim, c’est le groupe américain Valdrin qu’il vous faut! Avec leur extrait Red Burning Candles Of Hatred, vous allez avoir votre dose de black metal aux ambiances étranges!

Date de sortie : 12 juin 2020

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Moonlight HazeLunaris

Pour finir en douceur, voici le groupe italien Moonlight Haze qui nous présente son nouvel album intitulé Lunaris. Si vous aimez les groupes comme Nightwish, Visions Of Atlantis ou encore Xandria, vous devriez y trouver votre compte!

Date de sortie : 12 juin 2020

Auteur : Maxime Pagé

Carach Angren @ Petit Campus (Montréal)

Le groupe néerlandais Carach Angren s’est taillé une bonne place sur la scène métal internationale au cours des dernières années et leur passage au Théâtre Corona en première partie de Children Of Bodom l’an passé n’a laissé personne indifférent. Il était donc normal de les revoir aussitôt en tête d’affiche dimanche soir au Petit Campus cette fois-ci avec un solide line-up finlandais, les groupes Mors Principium Est et Wolfheart. Le groupe local Valfreya faisait office de première partie.

Valfreya : Quand l’epicness n’est pas au rendez-vous

Valfreya est sûrement un des groupes locaux les plus sollicités pour faire les premières parties de groupes internationaux et ce soir n’est pas exception. Après plusieurs changements au sein de la formation, dont les plus récents remontent à l’an dernier,  ils sont de retour sur scène pour nous présenter leur matériel. Dès le départ, on remarque que le son est assez bon et que, bien qu’encore tôt, la salle était assez bien remplie. Malgré tout, j’ai trouvé que la chimie entre les musiciens était quasi inexistante et, bien que leurs compositions se veuillent épiques et enlevantes, j’ai trouvé que l’ensemble tombait un peu à plat. Le vocal clair de Corinne Cardinal était très bien exécuté mais ses screams/growls semblaient un peu émoussés par moment. Les réactions de la foule étaient aussi assez timides et l’ambiance n’y était pas. Une prestation correcte, sans plus.

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Wolfheart : Un melodeath mélancolique à souhait

Seulement trois mois après leur dernier passage à Montréal, le groupe finlandais Wolfheart était déjà de retour pour nous présenter son quatrième album Constellation Of The Black Light. Le tout a commencé avec la pièce Aeons Of Cold et c’est à cet instant que le parterre s’est vraiment réveillé. Tuomas Saukkonen et sa bande nous offre un melodeath mélancolique et prenant, ce qui les démarque de beaucoup d’autres groupes. Le son était excellent et les pièces soigneusement choisies. Bien que le nouvel album venait tout juste de sortir, seulement une nouvelle chanson a été jouée ce soir, soit le single Breakwater. C’est finalement avec Routa Pt. 2 que le groupe nous a laissé devant une foule qui en aurait pris encore! Wolfheart a offert une excellente prestation et, pour ceux qui les auraient manqué, le groupe sera de retour en janvier!

Setlist : Aeons Of Cold, Zero Gravity, The Hunt, Breakwater, Routa Pt. 2

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Mors Principium Est : Bonne prestation, mauvaises conditions

Bien que beaucoup étaient là pour Carach Angren et Wolfheart, c’était aussi l’occasion pour les fans de voir Mors Principium Est pour la première fois et l’excitation était palpable! Leur plus récent album sorti en 2017 est excellent et j’avais bien hâte d’entendre le tout en live. Malheureusement pour eux, si la qualité du son était excellente jusqu’à maintenant, ils n’ont pas eu droit au même traitement. Dès le début de leur set, le vocal n’était clairement pas assez fort et l’absence de basse enlevait beaucoup de pesanteur à leur son. Ce n’est que vers la quatrième chanson (donc à la moitié de leur set) que le tout s’est quelque peu améliorer. Côté setlist, alors là les fans ont été gâtés! Malgré les maigres 45 minutes qui leur était allouées, le groupe est allé piger des chansons couvrant l’intégralité de leur discographie passant de titre plus vieux comme Life In Black et Pure jusqu’aux titres plus récents comme Reclaim The Sun et Monster In Me. C’est avec Birth Of The Starchild que le groupe nous a laissé devant des fans satisfaits. Mors Principium Est, malgré un son loin d’être optimal, a offert une performance énergique et efficace. J’espère bien les revoir bientôt dans de meilleures conditions sonores.

Setlist : Reclaim The Sun, Life In Black, Monster In Me, Sinner Defeat, I Will Return, Pure, Apprentice Of Death, Birth Of The Starchild

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Carach Angren : L’horreur dans toute sa splendeur!

À l’approche de la prestation de Carach Angren, l’ambiance s’était alors alourdie et quelque chose de malsain flottait dans l’air! C’était leur premier spectacle en tête d’affiche à Montréal et les fans les attendaient de pied ferme! Les musiciens se sont alors présentés sur scène sur les notes de Charlie, et le parterre a explosé! Le groupe est toujours théâtrâle mais très agressif en live, ce qui les rend si unique! Ce n’est clairement pas la première fois que je vois le groupe en spectacle mais à chaque fois je suis subjugué par la présence scénique du chanteur Seregor qui est, pour moi, un des meilleurs frontmen qui soient! Se sont alors enchaînées plusieurs chansons plus délirantes et macabres les une que les autres comme When Crows Tick On Windows, The Carriage Wheel Murder et In De Naam Van De Duivel. Lors de la pièce Blood Queen, qui fut un des moments forts de la soirée, le chanteur tout simplement égorgé une statue qui était couverte d’un drap depuis le début du spectacle et le sang coulait à flot! Le seul détail qui m’a quelque peu déçu était l’absence d’éléments théâtraux qui m’avaient vraiment marqué lors de leur dernier passage même si je sais que le Petit Campus n’offre pas autant d’espace que les autres salles. En guise de finale, on s’est fait lancer Bloodstains On The Captain’s Log. Ce fut une soirée très réussie pour Carach Angren qui a signé son premier spectacle sold-out à Montréal et c’était amplement mérité!

Setlist : Charlie, When Crows Tick On Windows, General Nightmare, The Carriage Wheel Murder, Spectral Infantry Battalions, In De Naam Van De Duivel, Sir John, Blood Queen, The Sighting Is A Portent Of Doom, Pitch Black Box, Lingering Is An Imprint Haunting, The Funerary Dirge Of a Violonist, Bitte Tötet Mich, Bloodstains Of The Captain’s Log

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

Children Of Bodom @ Théâtre Corona (Montréal)

On eu droit à une soirée d’exception ce vendredi alors que Children Of Bodom s’est arrêté à Montréal dans le cadre de la tournée soulignant leur vingt ans de carrière. Un anniversaire du genre inclut certainement quelque chose de spécial vous demanderez? Effectivement, le setlist de ce soir ne comprend que des chansons tirées des quatres premiers albums, de quoi faire frétiller les fans old-school dont je fais moi-même partie! Pour ces festivités à guichet fermé depuis déjà quelques semaines, le groupe s’est entouré de comparses de qualité dont Carach Angren, Lost Society et Uncured.

Uncured : Un jeune groupe très prometteur

Uncured, groupe new-yorkais fondé en 2014 par les frères Zak et Rex Cox, n’a à son actif qu’un seul album mais qui est tranquillement reconnu par les grands de l’industrie. En plus de la tournée avec Katatonia en mai dernier, ils sont maintenant sollicités par un autre grand nom de la scène métal, une chance inespérée pour un groupe aussi jeune. Leur musique s’approche du death prog mais avec une touche très groovy et technique qui rend le tout intéressant. Les musiciens sont tous excellents et le son est très bien aussi, ce qui est rare pour les premières parties. Malgré la justesse de leur musique, les chansons bien qu’efficaces, tendent à devenir rapidement répétitives et les patterns semblent toujours se répéter. Uncured a un grand potentiel et leurs compositions ne peuvent que s’améliorer!

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Lost Society : Thrashy et énergique!

Avant ce soir, je n’avais jamais entendu parler du groupe de thrash finlandais Lost Society, mais vu la réaction de la foule lors de leur arrivée sur scène, plusieurs personnes s’étaient déplacées pour leur premier spectacle à Montréal. Une chose que l’on ne peut reprocher au groupe serait de manquer d’énergie! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un chanteur se garrocher partout comme ça et tous les musiciens headbangaient à l’unison. Côté musique, c’est un thrash metal assez conventionnel qui m’a beaucoup fait penser à Havok, ce qui est une bonne chose! Les moshpits sont devenus de plus en plus gros et le tout a évidemment fini par un wall of death bien senti. Pour leur première expérience de la foule montréalaise, Lost Society ont vraiment reçu un accueil chaleureux et enthousiaste! Sans réinventer la roue, ils ont offert une prestation agréable et efficace qui a sûrement plu aux fans présents!

Setlist : Tyrant Takeover, Attaxic, Kill (Those Who Oppose Me), Hollow Eyes, Terror Hungry, I Am The Antidote, Riot

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Carach Angren : Le métal dans toute sa théâtralité

Les lumières se tamisent à nouveau et c’est à ce moment que l’horreur commence! Le groupe de black metal symphonique néerlandais Carach Angren est reconnu pour ses prestations très théâtrales mais, en ce vendredi soir, ils se sont vraiment surpassés! Avec un immense “miroir” où étaient projetées des silhouettes fantomatiques ainsi qu’un bras mécanique orné d’un drap noir et d’un masque qui servait de stand pour le clavier et qui bougeait de façon erratique, tout était installé pour nous faire entrer dans leur monde. Le chanteur Seregor est un des meilleurs frontmen qu’il ma été donné de voir, tant par son talent vocal que par sa présence scénique. Le groupe a pigé des chansons parmi toute sa discographie, allant de The Carriage Wheel Murder jusqu’aux titres plus récents comme Charlie et Blood Queen. Cette dernière a été, à mon avis, un des meilleurs moments de la soirée. Si plusieurs semblaient vraiment apprécier leur prestation, plusieurs sont restés quelque peu perplexes face à l’univers déjanté du groupe qui clashait beaucoup avec les autres groupes. Qu’à cela ne tienne, Carach Angren ont donné un spectacle sans faille et il ne serait pas curieux de les voir en tête d’affiche dans un avenir rapproché!

Setlist : Charlie, The Carriage Wheel Murder, Pitch Black Box, Blood Queen, Charles Francis Coghlan, In De Naam Van Der Duivel, Bloodstains On The Captain’s Log

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Children Of Bodom : Un spectacle plus que parfait!

Children Of Bodom est un groupe qui a marqué mon adolescence et qui m’a même initié au metal. À ce jour, je considère les quatre premiers albums comme des chefs-d’oeuvre du genre et je dois avouer qu’à partir de l’album Are You Dead Yet? mon intérêt pour le groupe a grandement décliné. Si vous m’aviez dit il y a de cela quelques années que le groupe allait faire une tournée uniquement basée sur ces albums, je ne vous aurais pas cru! Mais c’est effectivement ce qui attendait les fans en ce vendredi soir et c’est sur les notes de Deadnight Warrior que les hostilités ont été lancées! Tout ce que je peux dire, c’est que c’était l’équivalent de recevoir une masse en pleine face! Le son était excellent et Alexi Laiho et sa bande, malgré que le spectacle de Montréal soit le dernier de la tournée, avaient l’air très en forme.

Une tournée d’anniversaire vient aussi avec son lot de surprises dont l’interprétation de chansons qui n’ont pas été jouées depuis des années. On a donc eu droit à cinq chansons du premier album Something Wild dont In The Shadows, Red Light In My Eyes Pt.2 et The Nail et plusieurs tirées des albums suivants comme les classiques Hate Me! et Needled 24/7. Les musiciens avaient visiblement l’air contents et émus de la réaction si chaleureuse de la foule et, comme à son habitude, Alexi Laiho était très communicatif avec la foule. Le bassiste Henkka T. Blacksmith s’est également adressé à nous dans un français très correct, ce qui a évidemment eu son effet auprès des gens présents. On voit également une belle chimie s’installer entre Alexi Laiho, Janne Warman et Daniel Freyberg, arrivé au sein de la formation l’an passé et chacun se lançait la balle pour les différents solos. Un moment fort pour moi a été l’interprétation de Bed Of Razors tirée de Hatebreeder, qui est une de mes chansons préférées et que je n’avais jamais entendu live jusqu’à ce jour. En guise de finale, la magistrale Towards Dead End nous a été lancée en plein visage et quelle belle façon de terminer le tout!

Je me réveille samedi matin et l’adolescent de 14 ans en moi est encore sous le choc. J’ai vu Children Of Bodom une dizaine de fois mais le spectacle de vendredi soir est définitivement le meilleur que j’ai jamais vu! Un setlist de rêve, un son excellent et une foule délirante, que demander de plus!

Setlist : Deadnight Warrior, In The Shadows, Needled 24/7, Hatebreeder, Lake Bodom, Warheart, Hate Me!, Red Light In My Eyes Pt.2, Downfall, Everytime I Die, Children Of Bodom, Hate Crew Deathroll, Bed Of Razors, Kissing The Shadows,The Nail, Towards Dead End

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois

Dix albums métal à découvrir en juin Chronique

#1 AnathemaThe Optimist

Les fans de rock atmosphérique seront choyés en juin avec la sortie du tout nouvel album d’Anathema intitulé The Optimist. Mentionné dans une récente entrevue, cet album serait le plus sombre que le groupe n’aie jamais fait. Avec leur premier extrait, Springfield, je suis tenté de les croire! Pour les fans de musique mélancolique et ambiante.

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#2 Carach AngrenDance And Laugh Amongst The Rotten

T’aimes les groupes aux univers sombres et théâtrales et t’es un peu tanné de ressasser tes vieux albums de Cradle Of Filth? Le groupe néerlandais Carach Angren est ce qu’il te faut! Dance And Laugh Amongst The Rotten, leur cinquième album en carrière, pousse le côté sombre et burlesque encore plus loin. Un excellent mix de black metal et d’éléments symphoniques qui vous feront tourner la tête et vomir votre lunch. Vous n’avez qu’à écouter Blood Queen pour vous en rendre compte!

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#3 DuskmournOf Shadow And Flame

Duskmourn a été une de mes plus belles découvertes des dernières années. Un mélange de folk metal épique, de melodeath et de black metal qui rendent leur son unique et qui donne une drive incomparable. Leur nouvel album Of Shadow And Flame semble être dans la même lignée et juste avec ce court teaser, on peut dire que ça promet!

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#4 Shade EmpirePoetry Of The Ill-Minded

Un autre groupe qui m’a vraiment surpris avec son album Omega Arcane sorti en 2013, Shade Empire donne dans le melodeath symphonique et ça sonne comme une tonne de briques! Ils sont donc de retour quatre ans plus tard avec Poetry Of The Ill-Minded et je crois fermement que les fans de musique épique vont y trouver leur compte!

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#5 EvadneA Mother Named Death

Le groupe de melodic doom/death metal espagnol Evadne est de retour cinq ans après la sortie de son deuxième album The Shortest Way avec une toute nouvelle offrande, A Mother Named Death. Une musique lourde, ambiante et mélancolique qui risque fort de plaire aux fans de groupes comme Swallow The Sun.

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#6 VintersorgTill Fjälls, Del II

Vintersorg n’a pas besoin de présentation. Véritable pilier du folk metal suédois et ce depuis la fin des années 90, le projet de Andreas Hedlund (aka Vintersorg) nous revient avec Till Fjälls, Del II, sont dixième album. Deuxième partie de son premier album sorti en 1998, ce nouvel album semble être dans la même lignée que les précédents : excellent!

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#7 Dawn Of AshesDaemonolatry Gnosis

Tu cherches un bon groupe de black metal symphonique et t’attends toujours que Dimmu Borgir reviennent de vacances? le groupe américain Dawn Of Ashes devrait t’aider à patienter. Ayant débuté sous les airs d’un groupe d’industriel, Dawn Of Ashes s’est radicalement transformé pour aller vers un black metal agressif aux sonorités grandioses. Si je me fis à l’extrait Guardians tiré de leur album Daemonolatry Gnosis, je crois qu’ils ont enfin trouvé leur créneau!

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#8 VallenfyreFear Those Who Fear Him

Les fans de musique lourde et crasse vont trouver leur compte en juin avec la sortie du nouvel album de Vallenfyre, Fear Those Who Fear Him. Un death metal ultra pesant avec un vocal vraiment gras qui, à coup sûr, va te faire plisser la face! Pour tous les fans d’Entombed et de Bolt Thrower.

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#9 Eoront Another Realm

Les nouveaux bands de black metal ont un son trop léché et les plus vieux sonnent trop crasse pour toi? Le groupe russe Eoront sera peut-être de ton goût! Ça me fait penser à du vieux Dimmu Borgir du temps de Stormblåst mais avec une meilleure production. Pour les fans de musique grim…mais pas trop!

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#10 Tengger Cavalry Die On My Ride

On peut dire que le groupe Tengger Cavalry a un son unique. T’as déjà entendu un groupe de folk metal aux sonorités mongoles avec du chant de gorge? Non? C’est exactement ce que tu vas trouver en écoutant Cursed, extrait du nouvel album Die On My Ride. Tengger Cavalry seront de passage à Montréal le 3 juin prochain au Bar le Ritz PDB. Pour toute information consultez la page Facebook de l’événement.

Auteur: Maxime Pagé

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