Symphony X @ Studio TD (Montréal)
Il s’est écoulé pratiquement deux ans jour pour jour depuis le dernier passage de Symphony X dans la métropole. Les amateurs montréalais se déplacent encore une fois en grand nombre et il n’est pas surprenant de voir que ce spectacle au Studio TD est à guichet fermé. Pour l’occasion, c’est la formation Heathen qui fait la première partie.
Heathen est de retour dans la métropole un an après leur dernier passage et la salle est pratiquement remplie lorsqu’ils commencent leur prestation en force avec l’enchainement des titres Dying Season et Opiate Of The Masses. Le chanteur David White est en excellente forme et il est très énergique sur scène même s’il a très peu d’espace pour se déplacer. On remarque rapidement que Lee Altus (guitare) et Jim DeMaria (batterie) ne font toujours pas partie du groupe lorsqu’ils sont en tournée, ils sont remplacés par Kyle Edissi (Invicta) et Ryan Idris (Aggression) respectivement. Le groupe à seulement quarante minutes pour conquérir les amateurs avec leur musique. Il est donc normal que David minimise les discussions et enchaine la plus grande quantité de titres possibles. Ils jouent finalement deux titres de leur dernier album, soit Sun In My Hand et The Blight. Kyle et Kragen Lum se complètent parfaitement à la guitare, mais malheureusement, ils sont isolés l’un de l’autre de chaque côté de la scène. Le groupe termine leur courte prestation avec Breaking The Silence et l’excellente Hypnotized. Leur musique Thrash old school est précise et énergique, mais elle ne rejoint pas l’ensemble des amateurs qui sont vraisemblablement venus uniquement pour voir la formation en tête d’affiche.
C’est maintenant le moment que les amateurs attendent, Symphony X arrive rapidement sur scène sous l’accueil bruyant des amateurs. Leur prestation débute en force avec le titre Iconoclast suivi de Nevermore. Les amateurs commencent le moshpit dès les premières notes de la pièce Inferno (Unleash the Fire) et Russell Allen les encourage à continuer. Il est plaisant de voir que le groupe incorpore cette composition, ainsi que Dehumanized, dans leur concert après une absence de plus de dix ans. La quantité de fumée utilisée pendant la prestation fera cependant déclencher le système de détection de feu et la sirène intermittente se fera entendre pendant plusieurs pièces avant que le système soit contourné. Autant les musiciens que les amateurs auront un plaisir à souligner le bruit de la sirène et cette dernière sera même cordonnée avec la musique pendant un certain temps. Comme les amateurs de longue date le savent, un concert de Symphony X contient toujours un élément de surprise et nous allons nous souvenir de celui-ci pour cette fameuse sirène. Comme à son habitude Russell interagit constamment avec les amateurs tout au long de la soirée. Le haut niveau d’énergie se poursuit avec Evolution (The Grand Design) et Sea Of Lies et la foule devient totalement hystérique. Bien entendu, la foule va chanter le fameux Olé Olé Olé afin de faire revenir les musiciens pour le rappel et ils vont créer une excellente ambiance avec leur téléphone lors de la pièce Paradise Lost. Cette dernière est une autre composition qui n’avait pas été entendue depuis très longtemps. Michael Romeo est encore une fois excellent à la guitare et nous pouvons voir qu’il apprécie pleinement les applaudissements des amateurs. L’énergie monte d’un cran autant sur la scène que dans la foule avec la pièce Run With The Devil. C’est cependant l’excellent Set The World On Fire qui met littéralement le feu aux poudres.
Comme à leur habitude, Symphony X a comblé les amateurs et ces derniers ont encore une fois surpris les musiciens avec leur enthousiasme. L’intégration de vieilles compositions qui n’avaient pas été jouées depuis très longtemps a grandement réjoui les amateurs et l’histoire d’amour entre le groupe et les Montréalais continue de grandir. Le groupe ne se gênera pas pour mentionner encore une fois que la ville et ses amateurs auront toujours une place bien spéciale dans leur cœur.
Journaliste: Albert Lamoureux
Photographe: Thomas Mazerolles