Sword nous offrait finalement leur troisième album à la fin de l’année dernière et annonçait du même coup quatre spectacles dans la province pour entamer la nouvelle année. Le concert au Théâtre Corona affichait complet depuis un certain temps et à voir la quantité d’amateurs qui attendaient l’ouverture des portes, ils avaient très hâte de revoir la formation en spectacle. Pour l’occasion, le groupe québécois Deraps agissait comme première partie. 

On retrouve bon nombre d’amateurs dans la salle lorsque Jacob Deraps et ses comparses montent sur scène pour nous offrir leur musique au style rock classique. Le trio est très énergique et l’on voit immédiatement que leurs inspirations proviennent de groupes tels Van Halen, AC/DC et Whitesnake. Jacob est tout simplement époustouflant à la guitare et nous remarquons que les musiciens sont extrêmement contents d’être sur scène. Le groupe se concentre sur leur musique et joue pratiquement l’ensemble de leur album éponyme paru l’année dernière. Avec leur style de musique, on s’attend à une reprise de Van Halen à un moment ou à un autre, mais le groupe résiste à cette tentation et penche vers une excellente reprise de Ballroom Blitz du groupe Sweet pour clore leur prestation. La foule a grandement apprécié leur spectacle et il ne serait pas surprenant de les revoir dans la métropole dans un avenir rapproché. 

C’est maintenant le moment que les amateurs attendent et ces derniers démontrent toute leur appréciation lorsque la bannière en fond de scène dévoile le logo de Sword. Jason Rockman met le feu aux poudres en introduisant la formation et la fête s’amorce avec la nouvelle pièce Bad Blood. Malgré ses soixante ans fraichement sonnés, Rick Hughes est en excellente forme et sa voix est toujours aussi puissante et précise! Le groupe répartit adéquatement les titres de leur troisième album tout au long de la soirée. En fait, Sword fait les choses en grand et va jouer l’ensemble de leur troisième album et plus des pièces de leurs deux autres albums. Nous avons vu à maintes reprises des groupes promouvoir massivement leur dernier album et avoir très peu de réactions de la foule en retour, mais pas ce soir. Je dirais même que ce sont ces titres qui ont généré le plus de moshpits et de crowd surfers

Rick interagit constamment avec les amateurs et mentionne comment ils se sont ennuyés des amateurs montréalais. Il n’est pas surprenant de voir le groupe piger abondamment dans l’album culte MetalIized et il sera pratiquement joué en entier lui aussi. Bien évidemment, les titres le plus connus comme F.T.W., The Trouble Is et Sweet Dreams ont grandement été appréciés par la foule, mais Children Of Heaven, Stoned Again et Took My Chances ont donnés des frissons aux amateurs tellement elles étaient puissantes. La complicité des musiciens est encore magique et la précision de la section rythmique composée de Mike Larock et de Dan Hughes est chirurgicale. Mike Plant n’est pas un guitariste flamboyant, mais la tonalité de sa guitare contient beaucoup de mordant et ses solos sont toujours aussi captivants. Comme il fallait s’y attendre, la foule est composée majoritairement de personnes ayant grandi avec Sword, mais on y retrouve aussi plusieurs jeunes qui voyaient le groupe pour la première fois. 

Le spectacle de Sword s’est terminé avec le classique Prepare To Die et l’excellente Evil Spell. Comme il fallait s’y attendre, le groupe a comblé les amateurs avec pratiquement deux heures de spectacle, que demander de plus en ce début d’année! À entendre Rick, ceux qui n’ont pu assister à ce spectacle auront la chance de se reprendre prochainement. On se donne donc rendez-vous pour une autre excellente soirée en compagnie de Sword plus tard cette année! 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Alex Guay