Pour une deuxième année consécutive, Sword revient au Théâtre Beanfield pour offrir le premier concert métal de l’année. La formation Anonymus était aussi présente afin d’y célébrer ses 35 ans. Les groupes Vantablack Warship et Atomik Train étaient les deux autres premières parties. 

Avec la neige qui est récemment tombée, il est normal de voir peu de gens dans le Théâtre Beanfield lorsque le groupe Atomik Train commence la soirée avec leur musique rock. On remarque rapidement que leur influence alternative est bien présente et fait penser à la musique de Foo Fighters par moments. Avec seulement vingt minutes, et peu d’espaces sur scène, la formation enchaine rapidement les pièces. Le chanteur/guitariste François Babin interagit régulièrement avec la foule et mentionne que ce spectacle est leur plus grosse prestation jusqu’à maintenant. Leur musique est entrainante et contient de très bonnes mélodies de guitare, mais on voit que les amateurs sont davantage en mode découverte qu’en mode participatif. La pièce Playground sera celle qui aura capté le plus l’attention des amateurs alors que plusieurs d’entre eux hochaient leur tête pendant celle-ci.  

Il y a plus d’amateurs lorsque Vantablack Warship commence leur courte prestation avec les titres We Shall Not Sleep et Hunting The Recruiter. L’agressivité de leur musique Thrash se transmet directement aux amateurs et ses derniers se poussent énergiquement. Les musiciens ont une excellente chimie sur scène et leur dynamisme démontre à quel point ils ont beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Comme à son habitude, le chanteur Yannick Pilon est très démonstratif sur scène et il utilise tout l’espace disponible. Ayant un nouvel album paru l’année dernière, le groupe profite de l’occasion pour jouer cinq titres de celui-ci. 40 Acres et The Pit seront les pièces ayant le plus d’impact au niveau des amateurs et ils n’ont pas hésité à se pousser vigoureusement pendant ces dernières. 

Le Théâtre Beanfield est maintenant bien rempli lorsqu’Anonymus arrive sur scène avec les pièces Sous Pression et Un pied Dans La Tombe. Les amateurs sont survoltés et se poussent énergiquement dès les premiers instants. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour voir le premier crowd surfer apparaitre lors du titre Invisible Man. Cette soirée est spéciale pour Anonymus, car ils fêtent leurs trente-cinq ans et pour l’occasion, ils sélectionnent des titres pour représenter leur discographie au maximum.  Les musiciens sont très excités même s’ils jouent des pièces qu’ils n’ont pas jouées depuis plusieurs années. Ayant une durée relativement courte pour leur célébration, Oscar Souto minimise ses interlocutions, mais mentionne tout de même qu’un moshpit n’est pas un endroit pour vouloir se battre. Il faut croire que la personne en question n’a pas écouté Oscar, car un agent de sécurité a dû intervenir quelques instants plus tard pour l’escorter vers la sortie. Sans surprise, Marco Calliari arrive sur scène un peu plus tard et nous pouvons voir qu’il est extrêmement heureux de participer à cette célébration. Les amateurs vont se déchaîner pendant le titre Evil Blood, mais le groupe à garder le meilleur pour la fin alors que Mononc’ Serge arrive sur scène pour chanter la pièce Les Patates. Quelle excellente prestation d’Anonymus et je suis certain que les musiciens et les amateurs vont se souvenir longtemps de cette soirée inoubliable.  

C’est maintenant le moment de voir le groupe qui a rendu cette soirée possible. Les musiciens de la formation Sword arrivent sur scène pendant l’introduction préenregistrée de Surfacing et entament leur prestation avec la pièce Unleashing Hell. Cette sélection est un peu surprenante, mais son groove est contagieux et met en vedette l’excellente section rythmique composée de Mike Larock à la basse et de Dan Hughes à la batterie. Rick Hughes est encore une fois en très grande forme et nous pouvons remarquer que la puissance de sa voix augmente au fur et à mesure qu’il s’exécute. Il arpente la scène de long en large et interagit constamment avec les amateurs. C’est cependant la justesse de sa voix qui est la chose la plus impressionnante. Malgré son âge, il est toujours capable d’atteindre les notes aiguës qu’il a enregistrées il y a plus de trente-sept ans. Nous connaissons de nombreux groupes qui ont ajusté leurs mélodies pour palier avec la réalité de leur chanteur, mais pas Sword, c’est comme écouter l’album en direct. Il suffit d’écouter les pièces comme Children Of Heaven ou Evil Spell. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est de voir l’aisance avec laquelle Rick atteint ses notes. Sword, c’est aussi l’excellent travail du gaucher Mike Plant à la guitare et la lourdeur de la tonalité de sa guitare. Ses solos sont captivants et son travail est tout simplement impeccable. Pour l’occasion, le groupe joue leur premier album (Metalized) en entier, et cela fait le plaisir de nombreux amateurs qui se poussent tout au long de leur spectacle.  

Malheureusement, le groupe joue peu de titres provenant de leur second album. Cela dit, Land Of The Brave, The Trouble Is et Life On The Sharp Edge ont donnés des frissons aux amateurs. En plus du premier titre de leur prestation, nous avons aussi entendu quelques autres pièces de leur plus récent album, comme Took My Chances qui a martelé les amateurs avec un style digne de la grande époque de Black Sabbath. Bien évidemment, les titres les plus connus comme F.T.W., Stoned Again, Dare To Spit et Outta Control ont grandement été appréciés par la foule. 

Sword a offert une autre excellente performance qui a pulvérisé tout sur son passage. Comme c’était le cas lors de leur spectacle de l’année passée, Rick a célébré son anniversaire avec nous et il a vraisemblablement été touché lorsque les amateurs lui ont chanté bonne fête.  

L’année dernière, Sword a joué leur album III en entier, cette année ils ont joué Metalized en entier. On se donne donc un rendez-vous l’année prochaine à la même date et au même endroit, afin de boucler la boucle pour qu’ils jouent l’album Sweet Dream en entier !? 

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