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14 Octobre 2015 – Samedi soir au Métropolis, un nombre toujours incroyable d’adeptes s’apprête à célébrer la performance d’un des meilleurs groupe de ska du moment (à mon sens). On s’attend à une soirée chargée d’énergie, de trash et de chant en choral, parce que c’est ce qu’on obtiens à chaque concert de Streetlight Manifesto.

Pour réchauffer la salle, les premières parties Dan Potthast et Sycamore Smith accueille un publique un peu absent et presser de découvrir ou redécouvrir les Catch 22, 2.0. Si l’on fouille sur internet, ou simplement sur ce lien ou ici, on peut découvrir un bon nombre de reprises de Streetlight Manifesto par les deux artistes débutant le spectacle à leur façon, mais pour ce concert, on a droit aux compositions acoustiques en solo de Dan. Pour Sycamore Smith, encore des compositions sympathiques, mais sans grand engouement de la part du public.

Finalement prêt à craquer, les planches du Métropolis accueillent les artistes du jour devant un public fourmillant d’excitation. L’ambiance y est, on reconnait vite l’emblématique lampadaire au-dessus de la batterie et les cinq microphones attendant les musiciens. Sans attendre, on enfile sans pause des pièces du dernier album The Hand That Thieve (2013) dont With Any Sort of Certanty et The Three of Us, pour ensuite retourné aux anciens classiques dont entre autres Forthy Day, We Will Fall Together et Watch It Crash. Comme toujours, l’ambiance est folle; tout le monde chante les passes de cuivres (bien plus que les paroles!), le monde saute, se bouscule, c’est fou! Du haut du balcon, on voit une vrai piscine de mouvement qui dégage beaucoup d’énergie et encore plus de chaleur.

Avec 4 albums au nom de Streetlight Manifesto, les pièces sont vite reconnues du public, sans grande surprise. Étant moi-même au spectacle du groupe en 2013 à pareil date, les seules vraies différences que j’ai pu remarquer avec le spectacle précédent sont l’ordre des pièces, et le changement de position des musiciens… Pas de nouvelles chansons en 2 ans! Pas de surprises, quelques variations aux pièces enregistrées, mais les mêmes que dans les derniers concerts. Non pas que la soirée était ennuyante ou prévisible (presque pas!..) mais une forte impression de déjà vue faisait ombrage au spectacle.

Malheureusement, un autre petit détail (petit dépendant des perspectives) accrochait mon esprit critique quant au spectacle; l’éclairage! Au Métropolis, on est habitué à voir des éclairages complets avec une utilisation optimale du matériel, mais ce soir, il était assez difficile de distinguer plusieurs tableaux, de voir les visages, de bien voir le logo avec un effet flou qui déborde maladroitement autour du lampadaire. Évidemment, dans ce genre de concert ou le monde vient pour se défouler, ce genre de détail n’a pas vraiment d’importance, mais dans un contexte où l’on compare “le même spectacle”, on le remarque! La soirée se termine sans surprise encore une fois avec un rappel incluant Here’s to Life et Somewhere in the Between pour achever l’audience à l’ouïe abusée.

J’ai beaucoup aimé la soirée avec Streetlight Manifesto! Le fait d’être un fan fini aide beaucoup à cette critique, mais n’importe qui qui était présent à ce spectacle (de même qu’à toutes leurs prestations antérieures) peut affirmer que ce sont les soirées avec le plus d’ambiance et d’énergie. Est-ce que le fait d’avoir l’impression de déjà vue nuit à la qualité du show? Je ne pense pas, quitte à les qualifier de valeurs sûr! Si la tendance se maintient, on se revoit en octobre 2016!

Auteur: Francis Desmarais

Photographe: Mathieu Coudé

Pour en savoir plus: Dan Potthast, Sycamore Smith, Streetlight Manifesto