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2 novembre 2015 – La THS investissait le Connexion Live ce lundi pour une soirée ska-punk électrique. On nous servait les californiens de Suburban Legends  et de Reel Big Fish sur un plateau, c’aurait été un affront de se laisser intimider par le vent et de manquer ça !

Ouverture des portes à 20h, le concert commence – miracle ! – seulement 15 minutes plus tard. Bon les organisateurs avaient bien pris la peine de nous signifier sur facebook que ça commencerait tôt, mais évidemment à ce niveau de la soirée la salle est presque vide. Ça n’a vraiment, mais alors vraiment pas l’air de déranger les Suburban Legends qui débarquent comme des piles sur scène. Smile ultra bright aux lèvres, chorées réglées au poil, les sautillants américains envoient sévère. Just be Happy, Forever in the Friendzone, Whoa et bien sûr quelques une des reprises de chanson Disney produites en masse par le groupe : You’ve got a Friend in me, Under the sea, Kiss The Girl … Et oui, quand on est une gonzesse  née dans les années 90, ce genre de morceaux c’est la grosse éclate, ça tient à pas grand-chose parfois.

 Ça serait vraiment réducteur de résumer le groupe à des chansons et des danses rigolotes. L’humour est hyper présent tout au long du set mais ça n’empêche pas les musiciens de faire un boulot excellent. Les cuivres Chris Lucca et Brian Robertson assurent un show sans fausse note, à la guitare Brian Klemm réussit plus ou moins à garder son sérieux et Vincent Walker assurera non seulement le chant mais tiendra sans faillir son rôle de MC, à base de descente dans la fosse et de ce que j’appelle le « câlin dans ta face » (l’équivalent du mosh pour SL : tout le monde se jette pour câliner un mec au milieu du pit). La salle se remplit difficilement. On peut déjà trouver quelques rares ultra motivés qui se déhanchent mais ça reste plutôt timide. Au bout de 30 minutes d’un excellent set, on va passer aux choses sérieuses, c’est Reel Big Fish qui débarque.

 Il est 21h15, l’intro du groupe retentit : The Final Countdown, je suis déjà conquise… Le bar s’est plus ou moins rempli, sans être la grosse bousculade, c’est quand même un bon petit groupe qui a répondu à l’appel. Et puis avantage non négligeable pour l’ambiance : les gens veulent danser ! On entame les choses sérieuses avec Everyone Else is an Asshole, Your guts (I hate Them), I Dare you to Break my Heartl. La bande de Aaron Barett s’est donnée deux missions : faire danser, et ça ça commence doucement à monter grâce à un groupe de fans tout devant bien remontés, et nous rappeler qu’on peut aussi dire « hé le monde, vas te faire foutre ! » avec le sourire et des chemises ridicules.

Le set avance avec toujours plus de titres cultes : Everything Sucks, Valerie, I Know you too well to like you anymore, She has a girlfriend now, PS I hate you ou I want Your girlfriend to be my girlfriend tous repris en chœur par le bar. Les américains laissent un peu de côté les blagues mignonnettes pour se concentrer sur les morceaux, et en un peu plus d’une heure de live, ils ont le temps de régaler les fans.  Et puis pas besoin de blagues quand on a une énergie pareil ! Ces gars envoient du steak, il faut vraiment les voir pour s’en rendre pleinement compte. Dans la fosse ça skanke et ça pogotte de plus en plus, il commence à faire bien chaud quand on sent arriver la fin. Le rappel de ce soir sera d’ailleurs plutôt magique. On commence avec Beer dans lequel s’est sournoisement insinuée une partie de Self Esteem de The Offspring (allez savoir … Ils nous avaient bien joué l’intro de Smells Like Teen Spirit un peu avant). Et puis au moment où je commençais à douter les premières notes de Take on Me résonnent. La soirée s’achève en beauté !

Pas de grosse affluence ce soir et c’est bien dommage car les deux groupes valaient vraiment le coup, de quoi vous donner la patate pour la semaine. Encore merci aux organisateurs.

Auteur : Anaëlle Martin.

Photographie : Archive Thorium Magazine