Randy Blythe : une soirée de récits et réflexions au-delà de LoG @ Théâtre Fairmount (Montréal)
Suivant la sortie de son deuxième livre intitulé Just Beyond The Light: Making Peace With The Wars Inside Our Head, Randy Blythe était de passage au Théâtre Fairmount pour en faire la promotion.
Comme il faut s’y attendre, les personnes présentes sont avant tout des amateurs de Lamb Of God. Mais cette fois, les amateurs sont assis devant une scène démunie d’artifices, nous y retrouvons uniquement un pied de micro et une chaise. La simplicité du décor est inhabituelle pour les amateurs et c’est exactement ce que Randy mentionne d’entrée de jeu, avant d’ajouter que les livres qu’il devait nous remettre ont été retenus à cause des tempêtes de neige.
Telle la musique de Lamb Of God, Randy arrive sur scène et entame sa prestation sans hésitation en expliquant qu’il est extrêmement heureux d’avoir été admis au Canada et que la nouvelle administration américaine est totalement ridicule.
Il débute la soirée alors qu’il était encore un jeune adulte vivant à Richmond en Virginie. Il mentionne pour la première fois le thème de la soirée et que tout est une question de perspective. Randy nous explique qu’il se réveille dans une chambre d’hôtel en compagnie de Sharon, une amie de deux filles pour qui il avait une faible à l’époque après une soirée arrosée durant concert d’un groupe punk local. Cette situation évolue rapidement dans un voyage dans la grande ville de New York où Randy nous explique de long en large l’ancienne vie de Sharon et comme elle nourrit son besoin en alcool et comment elle l’introduit à de nouvelles passions. Nous pouvons remarquer le changement de perception qu’il a de cette dernière au fur et à mesure qu’il explique en détail son escapade dans la grande ville.
Randy retourne rapidement dans la grosse pomme pour profiter de ses nouvelles découvertes et après une heure et demie, il finit par expliquer que c’est durant une tournée en Australie avec Metallica qu’il réalise qu’il doit faire des changements dans sa vie. Il choisit de parler à des gens qui ont vécu la même chose que lui au lieu de demander l’opinion d’experts et c’est donc l’équipe technique de Metallica qui le pointe dans la bonne direction pour qu’il arrête de consommer ses trente bières quotidiennes ainsi que différentes substances illicites. Depuis ce temps, sa sobriété est une épreuve qu’il vit au quotidien.
Ce chapitre se termine ainsi, mais Randy plonge rapidement les amateurs dans un avion en direction de Londres dans lequel un homme habillé comme la chienne à Jacques calme un homme autiste en détresse qui avait un couteau dans les mains. Randy est encore plus étonné de voir que ce dernier est bel et bien un docteur malgré sa tenue. Encore une fois, tout est une question de perspective.
Bien entendu, Randy explique les différences linguistiques entre l’anglais britannique et américain, il illustre parfaitement la perspective des deux cultures pour une situation donnée avec plusieurs exemples tirés de ses tournées en Angleterre.
Si vous ne l’avez pas déjà déduit, Randy est bien plus qu’un chanteur, il aime faire du surf et il est un excellent interlocuteur, en fait, il est une machine à parler qui ne s’arrête jamais. Sa démarche et son intensité me font penser à un étrange mélange entre Jerry Seinfeld et Andrew Dice Clay, mais cela lui va à merveille.
La soirée passe rapidement et les amateurs étaient très heureux, même s’ils devront attendre avant d’avoir leur livre.
Journaliste: Albert Lamoureux
Photographe: Alexandre Guay