Les amateurs montréalais ont attendu de nombreuses années avant de pouvoir finalement voir la formation allemande Powerwolf au MTelus. Ils étaient accompagnés par le groupe Seven Kindoms pour cette courte tournée nord-américaine de sept dates qui avait seulement Montréal comme arrêt en sol canadien. 

La soirée affichait complet depuis plusieurs mois et ce n’est pas une température nettement sous le point de congélation qui allait empêcher les amateurs de faire une longue fille à l’extérieur du MTelus. Ces derniers envahissent rapidement la salle de spectacle dès l’ouverture des portes et la majorité d’entre eux se dirigent vers la table de marchandise pendant que d’autres vont directement à leur endroit de prédilection afin d’avoir la meilleure expérience de spectacle. 

Il faudra attendre un bon bout de temps avant que le groupe Seven Kindoms entame leur prestation avec les pièces Universal Terrestrial et Chasing The Mirage. On remarque immédiatement que les musiciens sont très heureux de jouer à nouveau devant les amateurs montréalais et la chanteuse Sabrina Valentine va qualifier les amateurs montréalais de fous à de nombreuses reprises tellement elle est surprise de voir la réaction des amateurs. On retrouve de nombreuses peluches de cheeseburgers sur scène et Sabrina porte elle-même des pantoufles de cheeseburgers, car elle les trouve cool et cheesy! La foule élève leur réaction d’un cran au fur et à mesure que les chansons s’enchainent, mais c’est le titre The Boys Of Summer (reprise de Don Henley) qui fait exploser la salle, au grand plaisir des musiciens. Leur prestation s’est terminée en force avec l’enchainement des pièces Diamond Handed et In The Walls.  

Les amateurs ont à peine attendu que le groupe quitte la scène pour scander le nom de Powerwolf à pleins poumons. Venant des quatre coins de la province et même des États-Unis, ils chantaient des chansons du groupe ou criaient le nom de la formation alors que les techniciens préparaient la scène pour le spectacle. Les amateurs étaient tellement festifs que la majorité d’entre eux n’ont même pas remarqué que la musique qui jouait avant la prestation de Powerwolf était en fait Metallum Nostrum, leur album de reprises. C’est la première fois que je voyais un groupe faire cela et j’ai trouvé l’idée excellente! 

C’est donc après de nombreuses reprises de groupes comme Judas Priest, Savatage, Gary Moore et Ozzy Osbourne que Powerwolf arrive finalement sur scène afin d’entamer leur messe métal avec les pièces Faster Than The Flame et Incense & Iron. Sans surprise, les amateurs chantent les paroles en unisson avec Attila Dorn, ce dernier semble un peu surpris de cette réaction, mais embrasse rapidement la situation comme le démontre son énorme sourire. Attila s’attire encore plus la sympathie du public montréalais en parlant dans un français passable à ses dires, mais il était en fait très bon. Comme si ce n’était pas assez, la formation profite de ce premier passage dans la métropole pour nous offrir la pièce Bête Du Gévaudan au lieu de sa version anglaise. La messe métal prend tout son sens avec le titre Stossgebet et démontre l’excellente complicité entre les musiciens. L’atmosphère endiablée monte d’un cran à chaque chanson et les ‘woho’ se font rapidement entendre lorsqu’Attila demande la participation des amateurs pour la pièce Demons Are A Girl’s Best Friend. Il est dommage qu’Alissa White-Gluz soit actuellement en tournée, car l’occasion était parfaite pour faire un duo avec cette dernière. L’éclairage et la qualité du son sont aussi spectaculaires que la musique, même si la formation utilise une basse préenregistrée. 

Le groupe enchaine les succès en fin de soirée et assommera les amateurs avec la satyrique Resurrection By Erection et les excellentes Blood For Blood (Faoladh) etLet There Be Night avant de se retirer en coulisse. Les musiciens n’ont même pas le temps de quitter la scène que la foule chante le traditionnel Olé, Olé, Olé en guise de rappel. Le groupe termine donc la soirée en force avec l’enchainement de Sanctified With Dynamite, We Drink Your Blood et Werewolves Of Armenia. 

Malgré cet excellent rappel, les amateurs en voulaient davantage, mais toute bonne chose à une fin. Il est quand même surprenant de voir un groupe ayant pratiquement vingt ans de carrière traverser finalement l’Atlantique pour jouer une première fois au Canada. À voir la réaction des amateurs, je suis persuadé que les musiciens vont se souvenir de cette soirée pendant longtemps et j’imagine qu’ils se demandent encore pourquoi ils ont attendu aussi longtemps pour vivre une telle expérience. Une chose est certaine, les amateurs montréalais n’auront certainement pas besoin d’attendre vingt ans avant de les revoir! 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Josian Neveu