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02 août 2015 – 3 semaines après Les Déferlantes, Argelès-sur-Mer fait encore parler d’elle avec un nouvel évènement musical : le Platja Electronic Festival. Jour J pour cette 1ère édition, le coup d’envoi est donné face à la mer dès midi avec la scène gratuite du festival, la Beach Stage, où se sont relayés jusqu’à 17h : Cheapkidz & Darwin Sound System, Dee Janoz, Miska B2B Green Tecker, Fabrice Torricella, Reig & Wheeler et Braqueberry.

16h, nous pouvons désormais rejoindre l’endroit qui accueille la Main Stage : un parking, au revoir sable et vue sur la mer donc. C’est Joel Carino Stifler et Niko Gullo qui assurent le premier set, suivi de la performance deep house des garçons membres du collectif Le Panda. 17h30, le duo français Synapson rejoint la scène. Sous un soleil de plomb ils délivrent un très bon set, faisant retentir leurs morceaux succès comme All In You, en featuring avec la voix exceptionnelle de Anna Kova, et celui avec Victor Démé : Djon Maya Maï. 

18h30, suite à un retard de train de Joris Delacroix, c’est Oscar Aguilera qui le remplace sur sa plage horaire. Le DJ espagnol aguerri des platines, maîtrise son savoir-faire technique autant qu’il contrôle le dancefloor, un maestro de la techno. A la suite, c’est Tristant Casara aka The Avener qui vient poser ses platines. Malgré l’énergie du DJ niçois, le set est bien moins convaincant que celui livré à GarorockThe Wanderings Of The Avener n’y est pas concentré et son heure de passage nous prive de la scénographie lumière pyramidale. Avant de passer la main à Joris Delacroix, Tristant prolonge son set de quelques minutes supplémentaires, là aussi la récompense du public n’est pas aussi exaltée. La French Touch continue donc avec le DJ montpelliérain et un set que je trouve inconsistant tandis que la foule continue de s’amasser dans ce lieu étriqué.

22h. On voyait des maillots de foot Kalkbrenner trainer ci et là, nombreux sont ceux qui sont là pour lui ce soir. Après avoir salué ceux qui l’accueillent comme un roi, Paul K prend place derrière ses platines, les écrans du Platja se sont éteints pour laisser la part belle aux 12 écrans rotatifs du DJ qui forment un mur derrière lui. Durant son set, bien sûr les pépites de son répertoire comme Cloud Rider ou Sky and Sand sont passées en revue, mais là encore nous sommes loin du furieux set délivré aux festivaliers de Garorock. 23h15 il descend saluer son public avant de remonter sur l’estrade pour nous servir les dernières minutes de set, moins mélodiques, plus techno.

Après l’inter-plateau mixé par l’excellent Sophonic en B2B avec XPLCT je préfère quitter cet endroit oppressant et rejoindre la plage à quelques mètres de là, pour écouter le set de Jeff Mills. Le festival avait été présenté “les pieds dans le sable et le regard sur la grande bleue” et la frustration est présente chez beaucoup. La Frontera, qui produit également Les Déferlantes, a proposé un puissant line-up électro en terre catalane, rendre sold-out cette première édition était un beau défi mais le lieu (un seul couloir étroit en direction de la scène) et les infrastructures n’étaient pas adéquates pour accueillir autant de monde tout en gardant le festival agréable.

Auteure : Vanessa Eudeline

Crédit Photo : Garnements – Platja Electronic Festival