4 Juillet 2019 – 18h30, nous revoilà à l’ouverture de la grande scène pour la 23ème édition de Pause Guitare. Chaleur (écrasante) au rendez-vous, ce week-end s’annonce bouillant ! Les files d’attentes sont fluides contrairement aux années passées, un des avantages des navettes mises en place cette année depuis le parking situé à quelques kilomètres de la base de loisirs de Pratgraussals. La configuration de l’espace concert est quasi identique à l’an passé. Les tribunes sont toujours là, en face de la scène. Les nouveautés de cette année seront un nouvel espace de restauration derrière cette tribune et une nouvelle buvette mise en place sur la droite de la scène.

Le site se remplit gentiment pour accueillir Les Hôtesse d’Hilaire, groupe rock d’origine canadienne qui avait déjà foulé les planches des Québecofolies il y a quelques années. Aujourd’hui, ils ouvrent la grande scène ! Le chanteur avec une barbe impressionnante, vêtu d’un drap blanc commence avec Regarde moi. Très entraînant, les festivaliers se rapprochent, happés par l’énergie de ce curieux personnage. Il prêche la bonne parole et ironise sur la surconsommation de notre société. Le concert est rythmé et je me prends aussi au jeu, charmée par ce superbe accent. Une bonne surprise pour démarrer la soirée.

Vers 20h30, on reste sur du rock. C’est au tour de Garbage d’enflammer la scène. Cheveux rouges, crâne à moitié rasé, robe fleurie multicolore, Shirley Manson est rayonnante ! Elle commence doucement, jusqu’à Stupid girl qui va donner un véritable tournant au set. Elle interagit avec le public dans un français approximatif, riant de ses erreurs de vocabulaire. Le concert reprends de plus belle, les guitares saturent et elle reprendra à sa manière Personal Jesus. Seul bémol, le son était trop fort, trop saturé gâchant un peu le plaisir de cette vague de souvenirs.

 

Changement radical de style, avec l’arrivée d’un immense guitariste : Ben Harper est là ce soir avec son groupe The Innocent Criminal. Ils sont très attendus ce soir, les applaudissements en disent long. Assis, sa guitare slide sur les genoux, le show démarre doucement. Sa voix, si reconnaissable me donne des frissons. Pas besoin de faire le show, son émotion et son charisme suffisent à arrêter le temps. Le public est conquis face à ce grand Monsieur. Toujours dans la douceur, le set se terminera avec le superbe Diamonds on the inside, l’émotion est toujours palpable…elle se lit dans ses yeux. Magnifique !!

Aux environs de 23h15, le grand petit concert de -M- démarre en acoustique avec Mama Sam et directement tout le monde se met à danser et à chanter. -M- toujours très proche de son public, discute, plaisante et explique l’absence de musiciens sur scène. En effet, le nouveau show est assuré par des automates et par son acolyte Brad Thomas Ackley aux machines pour la touche électro. Le concept est surprenant voire troublant, on imagine le boulot pour un rendu si millimétré, on a l’impression que les machines interagissent avec lui. Tout s’accorde parfaitement avec la scénographie et les visuels particulièrement réussis sur cette tournée.

Entre les fameux gimmicks et les soli, -M- nous montre qu’il aime la scène et qu’il est fait pour ça. Il fera des clins d’œil à toute sa carrière en ressortant des accessoires bien connus des fans (lunettes, guitare, veste, coiffure). Son nouvel album est une véritable déclaration à sa famille et cet amour il le partage pour notre plus grand bonheur.

J’attendais avec impatience le Machistador (je suis une fan depuis le début…il y a déjà 20 ans) et je suis un peu restée sur ma faim..1h20 c’était court, on en voulait plus. La soirée s’achève, j’ai beaucoup chanté ce soir, je n’ai plus de voix.

 

Rendez-vous demain au Festival Pause Guitare pour une soirée 100% francophone.

Article : Jenny Pukas

Photos : Antony Chardon