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18 novembre 2013 – L’énergie prend d’assaut la totalité de la grande scène du Centre Bell (qui en avait soit dit en passant manquée en première partie). La combinaison est gagnante avec des jeux de lumière multicolore jusqu’à en faire mal aux yeux, des morceaux accrocheurs et entraînants ainsi qu’une chanteuse charismatique. Paramore nous revient en force avec leur Self-Titled Tour, tournée que le groupe a entamée pour célébrer sa fructueuse année 2013, au plus grand plaisir de ses nombreux fans.

À la tombée (littérale) du rideau, on a découvert un beau décor illuminé à la manière Jailhouse Rock qui représente pas mal bien le caractère franc et branché de Paramore. Avec Grow Up en ouverture, la donne du spectacle est déjà établie : des musiciens d’un dynamisme remarquable et Hayley Williams qui se laisse aller sur scène, comme on l’aime. Mais c’est particulièrement avec le troisième morceau, That’s What You Get, single certifié disque d’or de leur second album Riot!, que la folie se déclare dans la foule, celle-ci entonnant des chœurs qui rehausse le tout.

Paramore revisite en particulier son dernier album éponyme paru en avril dernier avec des chansons telles que Daydreaming, Fast in My Car et Ain’t It Fun. Cette dernière a d’ailleurs nécessité l’aide de la chorale de Westmount, prestation qui m’a laissée indifférente. Distraction quelque peu inutile dans un spectacle autrement 100% pop-punk, bien que la chanson en tant que telle est agréablement rafraîchissante. Mais pas aussi rafraîchissants que les petits interludes au ukulélé, intelligemment insérés par-ci par-là dans la programmation! Mis à part ce dernier album avec lequel Paramore a pu renouveler son groupe d’admirateurs, Riot! et Brand New Eyes ne furent pas en reste. On remarque particulièrement la prestation de When it Rains, Brick by Boring Brick et Ignorance. Mention spéciale pour CrushCrushCrush, chanson pour laquelle la foule a été sommée de se lever et de danser (sans exception, sous peine de recevoir une taloche de la part de nos voisins, autorisée par la chanteuse)! Seul le premier album datant de 2005 a été moins représenté, avec seulement Pressure en fin de spectacle.

Avec plusieurs morceaux davantage acoustiques tels que The Only Exception et Last Hope, Hayley Williams en a profité pour remercier avec sincérité ses nombreux fans (dont un nombre non négligeable adoptait d’ailleurs un look très semblable à celui de la chanteuse, chevelure flamboyante et tout le reste…). En présentant les musiciens qui l’accompagnaient, dont Taylor York avec qui elle performe depuis huit ans, elle en a profité pour raconter les déboires qu’ils ont subis trois ans plus tôt et qui les ont fait douter de la prospérité du groupe. Ils ont malgré tout choisi de continuer à avancer, à notre grand bonheur, et de ne jamais laisser tomber. Le single In the Mourning qui les a aidés dans ce processus est d’ailleurs un moment marquant du spectacle, où la communion avec la foule était spécialement intense. Pour résumer le tout, Paramore nous a insufflé un vent de fraîcheur bienvenu avec une soirée toute en sincérité et en punk-rock ce 18 novembre dernier.

Pour ce qui est de Lights et Hellogoodbye qui étaient sur scène pour la première partie : un gros bémol. D’accord, quelques chansons étaient pas mal, par exemple Fourth Dimension ou Siberia de l’album du même nom, mais les autres auxquelles on a eu droit lundi dernier n’avaient pas le petit je-ne-sais-quoi qui fait qu’on accroche, en plus de manquer certainement d’énergie sur scène. C’est peut-être le discours d’une critique blasée par les premières parties, mais Lights a en outre semblé laisser le public de glace. Un assemblage de bruits de synthétiseur joué à répétition ne laisse pas croire à un très grand potentiel musical non plus. Valerie Anne Poxleitner a toutefois démontré l’étendue de son talent avec les morceaux plus poussés et originaux Flux and Flow et Banner, histoire de finir en beauté. Pour une chanteuse enceinte de six mois, chapeau! J’aurais quand même beaucoup trop aimé que Metric soit de la partie, comme c’est le cas pour la plupart des spectacles de la tournée The Self-Titled Tour

Paramore Setlist Centre Bell, Montreal, QC, Canada 2013, The Self-Titled Tour

Auteure : Jeanne Mercier

Crédit photo : Paul Blondé (archives Thorium)

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