20131022 Papa Roach 030

22 octobre 2013 – On peut affirmer sans se tromper que Papa Roach ne se résume pas en son plus grand succès, Last Resort, qui lui a tout de même permis de se hisser au sommet des palmarès en 2000 avec l’album Infest, un des meilleurs vendeurs de l’année. C’est dans tous les cas ce que vous diront ceux qui ont assisté au concert de ce mardi au Métropolis. Le groupe californien a comblé les jeunes et moins jeunes avec une revue quasi-exhaustive de leur répertoire qui est, ma foi, très varié.

Après s’être fait désirer avec un long moment d’attente, Papa Roach commence en force avec Burn, un single de 2010 qui, sans vouloir faire de jeu de mots de mauvais goût, met le feu à la salle. Dès cet instant, on s’est promené dans leur registre complet avec des morceaux comme Blood Brothers, Scars et Leader of the Broken Hearts. Le spectacle de mardi dernier m’a vraiment fait aimer à nouveau le groupe, avec des vieux coups de cœur (notamment Between Angels and Insects, wow!), et quelques nouveaux (Forever), mais c’est surtout l’énergie, la générosité et la présence du groupe sur scène qui a fait de ce spectacle un moment mémorable. On pourrait hâtivement qualifier le nouveau Papa Roach de réchauffé, mais ceux qui vous diront ceci ne les ont manifestement pas vus en spectacle. Leur musique s’est bien adaptée à leur nouveau style et, franchement, ils sont à la hauteur de leurs 16 ans d’expérience. Et ce n’est pas n’importe quel chanteur qui est en mesure de chanter sans fausse note au milieu de la foule, en plein bodysurfing !

Quant au premier groupe qui avait pour but de mettre l’ambiance, disons juste que cela m’a laissée quelque peu indifférente. Ages of Days, un groupe canadien somme toute plutôt bon, n’apporte rien de bien nouveau au monde musical, en plus de sonner étrangement comme Nickelback. Commentaire complètement gratuit : le guitariste Brent Alvey semble être sorti tout droit des animations d’arrière-plan de Guitar Hero. Voilà, c’est dit. On leur souhaite tout de même du succès avec leur troisième album! (Si vous voulez avoir un aperçu, je vous recommande I Did It For Love qui est, selon moi, le seul morceau qui leur promet un bel avenir.)

L’énergie monte d’un cran alors que le second groupe, Pop Evil, monte sur scène. Malgré leurs 13 ans de carrière, les cinq musiciens des États-Unis restent à ce jour plutôt méconnus. Toutefois, ils méritent vraiment leur nom en grosses lettres sur scène : on a eu droit à tout un spectacle, malgré quelques accros. Le chanteur était particulièrement divertissant, que ce soit en marchant dans la foule sur les mains des gens pour le morceau Last Man Standing ou simplement pour sa remarquable voix (pour avoir une idée, imaginer un mélange de Jerry Cantrell (Alice in Chains) et James Hetfield (Metallica)). Mentions spéciales pour le drummer qui était particulièrement en feu! On note aussi la prestance du groupe, en plus de leur répertoire diversifié. Un groupe à connaître.

Auteure : Jeanne Mercier

Photographe : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Papa Roach, Pop Evil, Age of Days.