Northlane

Northlane

11 octobre 2015 : Ce soir au Saint des Seins, la THS nous a préparé une grande soirée. Avec 4 groupes :Hellions, The Accacia Strain, Volumes et Northlane aux identités bien distinctes. On s’attendait à une grosse suée, celle-ci était au rendez-vous.

On commence la soirée avec les australiens de Hellions. Débarqués avec leur dernière galette Die Young, les garçons vont commencer à chauffer un bar, déjà bondé, certes, mais statique. Assez rapidement – dès le deuxième morceau en fait – un petit groupe chahute joyeusement dans le pit, le reste de la salle reste stoïque … Il va en falloir un peu plus pour nous bouger ! Sur scène les morceaux alternent entre hardcore rentre dedans et titres plus calmes, qui pour moi cassent un peu l’élan du set. Et puis le timbre de voix du chanteur Dre m’empêche d’apprécier pleinement le groupe, trop agressif, limite aboyé, chacun son style ceci dit. La perf des australiens vaut quand même le coup d’œil, niveau son les garçons maîtrisent leur sujet, mais surtout l’énergie déployée fait du set une bonne entrée en matière pour le reste de la soirée.

Cette première partie d’une trentaine de minutes nous prépare pour la partie costaud de la soirée. On passe à The Acacia Strain. On le sait, la bande à Vincent Bennett est colère. Donc tout naturellement, au Saint des Seins, le pit est colère aussi. Les américains débarquent sur Human Disaster extrait de Coma Witch, leur dernière production, et déjà ça tabasse. Bennett s’époumone avec conviction et ne faiblira pas du set, ne se laissant pas bouffer par le son bien lourd que le reste du groupe balance derrière. Entre deux morceaux du style  Mr Doom ou Whao! Shut it Down, les membres nous gratifieront de leçon de vie du style : « transformez votre colère en quelque chose de productif » … On aime ou on n’aime pas, je trouve que ça va bien dans l’ambiance créée par le groupe, même si, vu la courte durée du set : 30 minutes également, on peut se demander si ces coupures avaient leur place. En tous cas le groupe a fait grosse impression ce soir, et après cet intermède bien bourrin, on va repasser à quelque chose de plus soft.

C’est Volumes qui prend la suite. Là ça devient vraiment dur de circuler dans la salle, il fait chaud et faisant comme si la promiscuité ne nous dégoutait au final pas tant que ça, on s’agglutine tous devant la scène. L’ambiance au Saint monte d’un gros cran alors que les morceaux se suivent : 91367, Erased, Intake ou Wormholes, véritable bombes qui secouent le bar. Les musiciens déboîtent, enchaînent chant clair et cris sur fond de guitares saturées et riffs travaillés. Pour peu que le style moins agressif et plus technique du groupe plaise, il fallait absolument être là ce soir. D’ailleurs, devant la scène ça se déchaîne aussi, une bonne partie du bar est monté sur ressort, entre ça et les slams à n’en plus finir, on peut dire que la sauce prend bien. De nouveau le set va être trop court à mon goût, mais il faut bien passer à la tête d’affiche du jour. Après ces trois premiers groupes le public est au taquet pour accueillir les autres australiens de la  soirée : Northlane.

C’est pour nous présenter Node, disque sorti en juillet, que le groupe en pleine tournée européenne fait une halte à Toulouse. Les morceaux joués ce soir vont alterner entre extraits de ce dernier opus et titres plus anciens qui réveillent les fans puristes. Obelisk, Rot, Leech mais aussi Quantum Flux et Dream awake vont retourner le pit. On sent pourtant que la salle est comme divisée en deux lors de ce set. Ceux qui kiffent, sautent et chantent devant, et ceux derrière qui ont plus de mal avec le style moins dynamique, beaucoup moins percutant que les autres groupes de ce soir et qui restent en retrait. Le show est quand même réglé au poil, les gars sur scène on l’air de s’éclater et on sent que l’énergie passe avec le fan réceptif. La salle se vide petit à petit, il commence à se faire tard, ce qui n’empêche pas les applaudissements fournis de remplir la salle au moment de finir ce set. Les musiciens sont relancés, le rappel finira de combler les fans. C’est une soirée en définitif bien intéressante qui se termine, encore merci aux organisateurs d’avoir fait venir tout ce beau monde par chez nous.

Photographe : Clément Costantino.

Auteur : Anaëlle Martin.