Samedi 29 Septembre – Tandis  que la période des festivals estivaux se finit, c’est déjà l’heure de la reprise avec un planning de concerts bien rempli. Et quoi de mieux pour se mettre dans le bain qu’un concert de Jazz dans le bar (super sympathique qui plus est) du Taquin. Retour sur la première des deux dates de Nicolas Gardel & The Headbangers.

La soirée s’annonçait déjà bien : un concert plus que prometteur dans d’un des endroits les plus sympas de notre ville, à savoir le Jazz Club du Taquin (Quartier des Amidonniers). On arrive un peu en avance pour se mettre dans l’ambiance et profiter de la terrasse dans les meilleurs conditions, avant l’arrivée des premiers sons de cuivres. Et là c’est la claque … On est définitivement ravis de voir la scène Jazz se confondre avec les Musiques Actuelles, à l’instar de ce qu’on avait pu entendre par exemple avec Gogo Penguin ou Chlorine Free. Ce même Jazz qui, ce soir, pouvait aller du free jazz au groove en passant même par un semblant de métal. Un jazz actualisé, mais surtout libre dans les rythmiques, dans les compos (on salue ici le travail exceptionnel de Nicolas Gardel) ou encore dans les sonorités (avec deux pedalboards guitare/basse assez monstrueux).

Le set commencera in media res avec un des succès du groupe : Loveless in Babylone. Nul besoin d’attendre pour être dans l’ambiance, on y est déjà et on reconnaît déjà la patte de The Headbangers, avec notamment un pattern de batterie assez fou. S’en suivra leur compo autour du thème de Mr. Clean (inutile de rappeler qu’il s’agit du succès de M. Marcus Miller). Les six musiciens, tous aussi bons les uns que les autres, enchaîneront titres et soli pendant une bonne heure dans une chaleur un peu étouffante. Le public est bien présent, en nombre et en énergie pour saluer chacune des prouesses sur scène ; tandis que vient déjà l’heure de l’entracte bien mérité par le groupe.

Petit tour en terrasse pour prendre l’air, et l’heure est déjà à la seconde moitié du set. On se laisse surprendre par la maîtrise sur What Is This Thing Called Jazz, on se laisse envoûter par le talent incontestable de Nicolas Gardel à la trompette, par l’adaptation aussi du claviériste qui a su remplacer “au pied levé” son confrère indisponible sur cette date. 23h15, le public est en sueur, les musiciens aussi ; mais la fin du concert arrive pourtant trop tôt. Vient l’heure de Bacchus, leur morceau phare qui pourtant n’est visiblement pas pour Nicolas et la bande une de leurs préférées. Ils s’amuseront tout de même des reprises (nombreuses) du morceau, avant de véritablement finir avec un rappel.

Finalement une soirée comme on les aime, avec un lieu accueillant et chaleureux, un public communicatif et attentif et un groupe que l’on veut féliciter et remercier pour le partage indéniable dont il fait preuve sur scène. Environ 2h de show, de soli démoniaques et de sympathie naturelle nous ont rappelé à quel point cette scène Jazz est à surveiller de très près tant les claques en live sont nombreuses. Cela en fera une de plus ce soir.

 

Photos : Antony Chardon

Article : David Vacher