9 octobre 2015 – Un groupe local qui ouvre au Théatre Corona? On pourrait bien y croire, avec Vérité comme premier acte de la soirée, le nom étant en fait le prénom de la chanteuse américaine. Elle vient réchauffer la salle avec sa pop légère aux airs nocturnes soutenue par sa voix sans défauts.

Elle est succédée par la surprise de la soirée, c’est à dire Jack Garrat. Le musicien, seul sur la scène, manipule presque autant de styles que d’instruments simultanément. Le son qui ressort des clavier, drumpad et guitare est un Trip Hop polyvalent, rappelant parfois Chet Faker, mais étant loin de le copier. Il dégage en effet une énergie et un charisme clairement plus grand que ce dernier. Sa musique est émotionnelle, puissante, mais toute de même envoûtante et dansante. Il comble finalement la foule avec un cover folk de Latch du groupe Disclosure, amenant une nouvelle dimension plus tendre au morceau.

Arrive enfin MS MR, qui font savoir immédiatement leur sens du spectacle alors qu’ils tiennent une pose dramatique avant que les lumières fassent plein feu sur leur performance énergétique. Le duo réussit à tripler la puissance de leur chanson en live, avec une belle complicité. Ils dansent presque constamment, sans être chorégraphiés, ce qui incite à faire de même, et établissent une grande appréciation mutuelle avec la foule. Les ardeurs du Corona se calment un peu en fin de soirée toutefois, alors que le groupe s’indulge dans plus de balades. C’est toutefois loin d’être regrettable, car celles-ci sont bien soutenues par les claviers et la voix riche de Lizzy Plapinger. Quoi de mieux pour clore une soirée tout en pop et en beauté?

Auteur & Photographe: Louis Desautels