Merge

Merge

7 juin 2015 – Retour au Saint des Seins avec Jerkov Musiques pour une soirée bien différente de celle du 25 mai avec Low Roar. Ce soir c’est métal, avec 3 groupes français aux styles bien marqués.

Bon déjà, même s’il fait chaud, que les bords de la Garonne c’est sympa et qu’une bière est bien appréciable, nous sommes dimanche soir et pour attirer du monde c’est toujours compliqué. Du coup, à 20h35 quand A Path I Walk débute son set, le public est plutôt restreint. Ça n’empêche pas les toulousains de démarrer fort. Voix au max, martelage de batterie et de basse, guitares qui ne sombrent pas dans des envolées lyriques, le tout prend bien ! Devant, on se rapproche de la scène au coup par coup, l’ambiance est encore tiède. Le jeune groupe interprète quelques unes de leurs compositions comme Smoke Signals qui doit paraître dans un futur EP et Solstice, qui laisse la part belle à la batterie. Un bon set bien géré pour ouvrir cette soirée, pas de grosse bagarre, mais la programmation de ce soir n’appelle pas franchement à ce genre de public, le temps d’aller respirer un peu dehors et on passe à la suite.

La suite, ce sont les locaux de Meredith Hunter. Avec deux chanteurs, les garçons sont déjà plus à l’étroit sur la scène du Saint des Seins, mais Yoann et Numa réussiront à éviter la collision pendant tout le set (ce qui constitue déjà un peu une performance en soi). Le bar, lui, a subi un bon taux de remplissage pendant la pause entre les deux parties. C’est que le groupe qui n’a pas fait énormément de live jusqu’à présent possède déjà une petite fanbase bien présente. Celle-ci compte d’ailleurs quelques excités qui vont s’éclater dans le pit, mais ne réussiront pas à transmettre cette énergie au reste de la salle. Les morceaux de ce soir sont tirés de leur EP éponyme sorti en 2014, The Better Way to Go, Born Cursed ou Silence of Rising vont s’enchaîner devant un public captivé. Les toulousains donnent beaucoup sur scène, le rythme des compo est hyper soutenu et bien violent, l’alternance des deux chanteurs fonctionne juste au poil et la batterie survoltée dynamise encore le tout. MH nous dévoile deux titres prometteurs qui n’ont pas encore été enregistrés avant de terminer le set sur une interprétation habitée de Wash Your Soul.

On passe au dernier set de la soirée, vers 22h30, l’intro des parisiens de Merge résonne dans le bar. De passage à Toulouse avant plusieurs dates en Espagne, le groupe débarque avec, entres autres, l’album Elysion sorti en 2014 et signé chez Red Cord Records. On commence les choses sérieuses avec Lighters, et très vite toute l’attention se tourne vers le pit, plus précisément vers le chanteur, Anthony, qui y élit domicile. Il va y rester la majeure partie du concert, se rouler par terre un bon paquet de fois sous le regard d’un public dont une des préoccupations principale semble de lui laisser de la place, histoire d’éviter de s’en prendre une au passage. Au milieu des titres tirés de leur unique album ou de l’EP Transmission, comme Wolf’s Dagger, Daily Grind ou Ecclesisast, qui alternent voix claire et gros cris qui viennent de bien loin en même temps que rythmiques bourrines et phrases plus mélodiques, le groupe dévoile Postcard, qui paraîtra dans un futur album et dont les influences sont beaucoup plus rock que métal. Sur scène ça envoie du lourd mais l’ambiance dans la salle est beaucoup moins électrique, ça se vide même progressivement depuis la fin du set précédent. Après une quarantaine de minutes, c’est Sacré Cœur qui est annoncé comme dernier morceau, avant un petit rappel qui permettra au public restant de réinvestir le pied de la scène. Puis les lumières s’éteignent définitivement pour sonner la fin de cette soirée pleine de bon son et de découvertes sympathiques.

Auteur : Anaëlle Martin

Photographe : Clément Costantino