19 octobre 2013 – Une véritable vague Lou Doillon a déferlée sur Montréal. Depuis son passage à l’Olympia et à la populaire émission « Tout le monde en parle », les disquaires sont en rupture de stock du premier album de la belle. Son redoutable charme, mais surtout son talent, en a touché plus d’un.

J’avais déjà entendu de superbes échos suite à son passage à Osheaga cet été, mais c’est samedi le 19 octobre dernier que j’ai compris le phénomène. Lou Doillon c’est de la chaleur, de l’émotion, mais surtout une grande honnêteté envers le public et elle-même. Chacune de ses compositions a une histoire et elle nous les raconte au travers du spectacle par des interactions nombreuses avec les spectateurs.

C’est devant une salle bondée, une tasse de thé à la main que Lou a enchaîné dans le désordre les chansons de son premier album Places. Sa voix feutrée avec ce côté rauque irrégulier a instantanément enveloppé le public d’une bulle d’amour. Sa musique m’a fait l’effet d’une grande nostalgie et c’est l’interprétation de la chanson I.C.U qui a terminé de préciser cette émotion.

Parmi ses nombreux talents cette femme est actrice et ça paraît. On sent l’émotion et même la douleur dans une chanson comme Same Old Game. Aussi a souligner, deux reprises ; d’abord, une version jazzy-folk de Should I Stay or Should I go des Clash et une autre, douce et belle, de I Go To Sleep de The Pretenders.

Pour terminer on remercie l’auteur-compositeur-interprète Étienne Daho d’avoir encouragé cette femme à sortir de l’ombre de sa mythique famille pour assumer son beau grand talent musical. Lou Doillon chante la mélancolie et nous met le cœur gros, mais avec bonheur. On y sort tout de même léger des « la la la » dans la tête.

Auteur: Cateryne Rhéaume

Photographe: Isabelle Bergeron

Pour en savoir plus: Lou Doillon