La coqueluche du Nouveau-Brunswick était de retour à Montréal pour présenter son spectacle intitulé Chiac Disco, du nouvel album du même nom au MTelus, toujours dans le cadre des Francos de Montréal.

En première partie, nous avons eu droit à quelques chansons du chanteur Étienne Côté et son projet nommé LUMIÈRE, un autre artiste qui se rapproche des racines de Lisa LeBlanc avec des influences folks des années 70. Lui et ses accompagnateurs semblaient prendre plaisir à danser sur la scène et à se déhancher, mais le public et moi avions un peu de difficulté à embarquer dans son monde. Ses chansons m’ont semblé un tantinet comme ce que je pourrais entendre en me promenant sur une playlist de rock folk, sans grande distinction, mais un bon échauffement tout de même pour l’artiste que nous attendions.

Lisa LeBlanc est revenue sur scène (elle avait présenté LUMIÈRE au début du spectacle) toute de paillettes et de franges vêtue. Elle était électrisante, et surtout, électrise pour les spectateurs. Mais quel spectacle ! Les néons brillaient autour d’elle, étalés comme si elle rayonnait de mille soleils, les paillettes réfléchissants les stroboscopes de la scène. Nous avons eu droit à un macaroni chinois de ses compositions, autant tiré de son nouvel album comme Dans l’jus, ou encore quand elle racontait une anecdote qui lui a inspiré Gossip. De plus anciennes chansons été joués, comme Cerveau ramolli, ou encore Y fait chaud. En effet, il faisait chaud dans la salle !

Le public était tellement survolté et content de revoir l’Acadienne qu’à un moment, pour démonter leur amour, tout le monde s’est joint pour taper des pieds le plus fort possible et faire vibrer l’entièreté de la salle et, par le fait même, le cœur de la chanteuse. Cela m’a ramené à un autre spectacle d’il y a plusieurs années, Caravan Palace, dans la même salle, où nous avions fait pleurer la chanteuse belge grâce à l’accueil chaleureux. Et ouf ! Il y en avait de la chaleur pour Lisa LeBlanc !

Un bémol qui a un peu terni la prestation pour ma part est que la voix de Lisa LeBlanc n’a pas été mise assez de l’avant, et les instruments l’emportait un peu au niveau du volume. Il y a eu bien des moments où je n’entendais presque pas Lisa LeBlanc parler, mais sans compter ce détail, la soirée a été excellente. Les spectateurs étaient tout sourire, certains m’ont crié « Santé ! » en cognant ma bière, bref, pour une chanteuse qui n’avait pas monté sur scène depuis 2018, les gens étaient en trance devant elle.

Un moment, elle a même sauté sur une des plateformes arrière pour attraper un des néons bleus au sol et faire illuminer les autres lumières derrière elle aussi en bleu, ce qui ne rappelait pas du tout La guerre des étoiles.

En guise de rappel, vous vous doutez bien que nous avons aussi eu droit à Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde, la composition qui a propulsé la chanteuse à l’avant de la scène comme une fière francophone. Les Acadiens aussi présents ce soir-là (elle a fait un sondage à la mainlevée pour vérifier combien ils étaient) étaient bien fiers d’elle.

Journaliste: Marie-Lou Plante

Photographe: Alex Guay