Minuit

Minuit

Samedi 3 novembre – Cette troisième et dernière soirée débute dans la salle avec Theo Lawrence & The Hearts. Étant déjà très fan de leur premier album, Homemade Lemonade sorti il y a 7 mois, je dois dire que le concert de la formation de Théo est un de ceux que j’attendais le plus. Après avoir accompli les 8 heures de route depuis Massy où ils jouaient aux Primeurs la veille, Theo, Nevil, Olivier, Thibault L. et Thibault Ripault, guitariste bordelais qui remplace désormais Louis Marin Renaud, délivrent un set aux influences variées : soul, rock, blues… La voix chaude de Théo Lawrence réchauffe immédiatement les coeurs et alors que le set touche à sa fin on aimerait leur souffler Never Let It Go

Après cette très bonne entrée en matière, nous rejoignons le chapiteau où nous attend Dani Terreur entre ses machines, seul avec sa guitare. Le jeune parisien est venu défendre son 1er album Les Portes du Paradis, sorti il y a tout juste deux semaines. Une pop aérienne (Dani le dit sur Facebook, il est relié au Cosmos) qui vous donne envie de danser… ou de vous éclipser au bar si vous êtes en rupture avec la pop française du moment.

Retour du côté de la salle pour le concert de Minuit, quatuor où officie Simone Ringer et Raoul Chichin, la digne descendance des Rita Mitsouko. On les avait quitté sur la scène des Déferlantes en 2016 où Simone, la coupe carrée, magnétique et sensuelle, séduisait avec les titres de leur premier EP.
Les cheveux 4 fois plus longs, toujours aussi fascinante, elle chante désormais les morceaux de leur premier album Vertigo, sorti le 19 octobre. Sur scène le light show est travaillé, les instrus et les corps déchainés, le public castrais est conquis jusqu’à la reprise exaltée de You Should Be Dancing des Bee Gees ou du retentissant Flash extrait de leur premier EP. Charmé -et gourmand- le public en redemande, mais les festivals ne laissent pas de place pour les rappels.

Et pourtant ! Alors que l’on s’apprête à rejoindre un autre concert tant attendu du côté du chapiteau, on apprend qu’Inüit est contraint d’annuler suite à une indisposition des cordes vocales de la chanteuse, exposées au froid. Nous voilà très déçus !

Il faudra attendre le changement de plateau de la salle pour accueillir Clément Bazin. Accompagné d’un batteur et d’une chanteuse, l’ancien instrumentiste de Woodkid transforme la salle en dancefloor enfumé. Avec les morceaux extraits d’Everything Matters, il délivre une électro aux textures tropicales.

Ainsi s’achève cette 4ème édition des Primeurs de Castres, on a déjà hâte de connaitre la future programmation 2019 pour toujours plus de belles découvertes !

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon