Le Théâtre Corona accueillait mardi soir Kurt Vile, débarqué à Montréal dans le cadre d’une nouvelle tournée avec son backing band The Violators.

Assez étonnement, il était également accompagné des gars de Come, apparemment sortis de leur retraite pour venir prendre le relais de Julia Shapiro comme opening band ce soir-là. La formation de rock alternatif tout droit sortie des années 1990 a assuré une première partie plutôt correcte. Ou peut-être un peu molle, c’est selon.

Il faut dire que leur manque d’énergie donnait vraiment à leur setlist l’impression de s’étirer, sans compter le fait qu’à peu près personne dans la salle semblait les connaître. Après, c’était quand même leur premier show à Montréal en 24 ans donc j’imagine que ça impose le respect d’une manière ou d’une autre.

Concernant le main act de la soirée, Kurt Vile était très sobre, très investi dans sa performance, fidèle à lui-même. Évidemment, le manque d’interaction avec le public et les silences maladroits entre plusieurs chansons (moments où tout le band s’accorde en même temps pendant que la foule reste muette) ont pu déstabiliser celles et ceux qui sont moins familiers avec le chanteur pennsylvanien, mais ça reste un peu difficile de reprocher à un artiste plutôt réservé son manque de dynamisme, surtout lorsqu’on est face à un public qui apprécie justement ce genre de performances intimistes.

Et comme c’était un Corona sold out qui prêtait l’oreille à l’auteur-compositeur-interprète pour entendre les dernières chansons issues de Watch My Moves ce soir-là, c’était sans aucun doute le cas.

Setlist:

Palace of OKV in Reverse, Loading Zones, Bassackwards, Hey Like a Child, Check Baby, Runner Ups, How Lucky, Flyin (Like a Fast Train), Say the Word, Mount Airy Hill (Way Gone), Wakin on a Pretty Day, Pretty Pimpin, Hunchback, Skinny Mini, Like Exploding Stones, Cool Water, Punks in the Beerlights

Journaliste: Jérémie Picard

Crédit photo: Kurt Vile (Press Photos)