Karkwa avait donné rendez-vous à ses fans le samedi 23 novembre pour sa quatrième et dernière supplémentaire montréalaise. C’est dans un Mtelus bien rempli que les fans se sont attroupés, certains détenant leurs billets depuis plus de huit mois. Dès l’entrée en salle, on pouvait observer des mentions que le spectacle serait filmé, ce qui, d’emblée, était annonciateur d’une prestation dynamique.

Dès 20 h, la première partie embarque sur scène sans une minute de retard. La foule découvre sur les planches Marie-Pierre Arthur, affublée d’une robe noire et de sa basse, ainsi que et ses quatre musiciens. Leur chimie devient rapidement évidente. L’auteur-compositrice-interprète entame d’abord son plus récent single L’autre hémisphère et quelques autres morceaux, avant d’inviter Mantisse à partager la scène pour leur duo Miroir, extrait tiré de l’Album bleu de Marie-Pier paru le 30 août 2024. Les harmonies impeccables de Marie-Pierre et son band, et les notes de basses groovy de l’interprète ont bien réchauffé la foule.

C’est à 20 h 48 que vient le tour à Karkwa d’enflammer le Mtelus. Alors que les musiciens foulent les planches, on aperçoit au-dessus du groupe cinq grands panneaux verticaux qui hébergeront les projections visuelles accompagnant le groupe tout au long de sa prestation. Soulignons qu’il y a quelques semaines à peine, Karkwa remportait le « Félix Conception d’éclairage et projections de l’année »[1]. Parmi les vidéos diffusées en boucle sur les panneaux, les spectateurs peuvent observer de courtes d’animation 3D sous formes de vidéos très sobres, de formes, points ou de design, dont celui de la pochette d’album Dans la seconde.

L’entrée en scène du groupe se fait sous une mer d’applaudissements chaleureux. Le chanteur du groupe, Louis-Jean Cormier, salue la foule et s’adresse à celle-ci : « Montréal, je veux que tu tripes ta vie. Ce soir, le temps n’existe plus, je veux que tu t’abandonnes dans les chansons, que tu lâches prise, que tu chantes les boutes de chansons dont tu ne connais pas les paroles et nous, on s’arrange avec le reste. »

Le groupe ouvre avec Parfaite à l’écran, extrait populaire de leur dernier album Dans la seconde. La formation enchaîne ensuite avec une des favorites, Le Pyromane, qui amène la foule à bouger et à chanter bien fort. Avant de poursuivre avec L’acouphène, Cormier s’adresse en souriant à la foule : « Je pense que là, c’est parti ! ». S’enchaînent ensuite des pièces tirées du plus récent opus, telles que Gravité, Dans la seconde, Nouvelle vague, ainsi que des favorites, parues au début des années 2000. Se succèdent Moi-Léger — qui fait chanter très fort la foule —, Oublie pas, Le coup d’état et Les Chemins de Verres. Louis-Jean Cormier livre un impressionnant solo de guitare électrique à la fin de Dormir Le Jour.

Malgré deux interventions de techniciens sur scène dû à une difficulté technique mineure, l’énergie du groupe, la symbiose de celui-ci avec la foule et la nostalgie omniprésente toute la soirée ont permis à la foule de « lâcher prise » avec le groupe. Celui-ci est d’ailleurs revenu performer en rappel Le Compteur, Échapper Au Sort et a clos avec la ballade 28 Jours.

Il reste trois dernières représentations avant que Karkwa ne se sépare à nouveau. Le groupe fera un arrêt à l’Impérial de Québec le 19 décembre 2024, puis finira sa tournée au Minotaure à Gatineau, pour deux soirs consécutifs, les 20 et 21 décembre prochain[2].

[1] Le Canal Auditif. (2024, 31 octobre). Les résultats du Gala de l’industrie de l’ADISQ 2024 – Le Canal Auditif. https://lecanalauditif.ca/actualites/resultats-gala-industrie-adisq-2024/

[2] Karkwa. (s. d.). Karkwa. https://karkwa.com/

Journaliste : Laurence Daoust-Gref

Photographe: Alex Guay