Nous avons eu droit à un duo de choc lundi soir alors que les groupes Kalmah et Vreid étaient de passage à l’Astral pour un concert aussi grim que mélodique. Dans le cadre de ce spectacle, les groupes Empyrean Throne et Unbeing faisaient office de première partie.

Unbeing : Une prestation correcte

Unbeing est un nom qui se retrouve souvent sur les affiches des shows à Montréal et ce n’est pas pour rien. Après les avoir vu à plusieurs reprises, j’ai toujours trouvé leurs prestations agréables et solides. Malheureusement, le spectacle de ce soir a fait exception avec une qualité de son médiocre. Quand le drum roulait dans le tapis, ça enterrait tout le reste et il est clair qu’un groupe comme Unbeing a besoin d’un minimum pour qu’on puisse apprécier les compositions à leur juste valeur. Sherif El-Maghraby essayait d’entretenir la foule comme il pouvait mais celle-ci semblait assez peu réceptive. Le groupe a fait ce qu’il a pu pour donner une prestation de qualité, mais les conditions n’étaient tout simplement pas de leur côté. Dommage!

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Empyrean Throne : Cacophonique…

C’était au tour du groupe californien Empyrean Throne de nous présenter leur matériel…qui a rapidement été victime du même problème mentionné précédemment. Je pensais alors que la performance de Unbeing avait été gâchée…mais là on est arrivés à un tout autre niveau de gâchis. Dès les premières notes, on n’entendait que le drum qui était tout simplement assourdissant. Il était presque impossible de distinguer le vocal et les guitares et certaines personnes fixaient le soundman dans l’espoir que quelque chose se règle…mais il n’en fut rien. Le chanteur Andrew Knudsen se donnait corps et âme sur scène et essayait d’interagir avec la foule le plus souvent possible, ce qui est tout à son honneur. C’est finalement lors de la dernière pièce que le son est devenu moindrement potable, mais c’était trop peu trop tard. Ce n’est pas facile de juger la qualité d’un band en live quand les conditions sonores sont aussi mauvaises mais je peux tout simplement mentionner que le groupe avait une excellente énergie. Quand tu écoutes des extraits le lendemain et que ça ne ressemble en rien à ce que tu as entendu…ça en dit beaucoup.

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Vreid : Solide!

Cela faisait presque six ans depuis le dernier passage de Vreid à Montréal, leur dernier spectacle remontant au 28 juin 2013 aux Foufs avec Kampfar. Ils étaient maintenant en ville pour promouvoir leur plus récent album Lifehunger qui est, à mon avis, leur meilleur depuis des années. Heureusement pour eux, la qualité du son était nettement meilleure que pour les deux groupes précédents, et ce, à mon grand soulagement. La setlist était vraiment partagée entre de vieux titres comme Raped By Light et Disciplined et de nouvelles chansons comme Black Rites In the Black Nights et Lifehunger. Les gars de Vreid avaient visiblement l’air contents d’être là et c’est pendant leur set que la foule a vraiment commencé à se réveiller. Plusieurs savent que Vreid est né des cendres de Windir et c’est avec surprise qu’on a eu droit à l’interprétation de Journey To The End tirée de l’album 1184. Après l’intro Flowers & Blood, on s’est fait lancé One Hundred Years qui rentrait solidement au poste. Pour clore leur prestation, quoi de mieux que la bombe qu’est Pitch Black! Vreid ont su démontrer qu’ils sont les maîtres incontestés du black ‘n’ roll et on va espérer de pas avoir à attendre un autre six ans avant de les revoir à Montréal.

Setlist : Når Byane Brenn, Black Rites In The Black Nights, Disciplined, Solverv, Raped By Light, Lifehunger, Journey To The End (Windir Cover), Flowers & Blood, One Hundred Years, Pitch Black

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Kalmah : Les maîtres du swamp metal

Les gars de Kalmah se sont finalement pointés sur scène devant une salle assez bien remplie. Bien que leur dernier album Palo m’ait laissé plutôt indifférent, j’avais tout de même hâte d’entendre leurs vieux classiques mais aussi d’entendre comment les nouvelles chansons allaient sonner en live. C’est avec Hook The Monster tirée de 12 Gauge que tout a commencé et le groupe a définitivement bénéficier du meilleur son ce soir. Le guitariste Antti Kokko était encore absent de cette tournée et c’est Harri Hytönen qui le remplace. Le groupe a pigé parmi tous ses albums, n’oubliant que très peu de classiques au passage. On s’est donc fait lancer They Will Return, For The Revolution et The Groan Of Wind parmi tant d’autres. La surprise a été sans doute l’interprétation de Moon Of My Nights, pièce plus tranquille qui clôture l’album Swampsong. Les moments forts pour moi ont été l’interprétation de 12 Gauge et Heroes To Us, même si cette dernière a commencé en queue de poisson dû à des problèmes techniques.

Par contre, les interactions du chanteur Pekka Kokko étaient maladroites, interminables et dans un anglais assez chambranlant, ce qui cassait le rythme du spectacle. J’ai aussi été agacé par l’abus du bass booster qui enterrait tous les autres instruments et d’ajoutait absolument rien d’intéressant. Le groupe nous a finalement laissé avec The Black Watlz et Hades, deux grosses pointures. Kalmah a offert une bonne prestation du début à la fin et il est clair que les fans de métal mélodique en ont eu pour leur argent.

Setlist : Hook the Monster, They Will Return, The Evil Kin, For The Revolution, Pikemaster, The Groan Of Wind, Swamphell, Moon Of My Nights, Seventh Swamphony, 12 Gauge, Take Me Away, Principle Hero, Heroes To Us, The Black Waltz, Hades

Auteur : Maxime Pagé