22 Octobre 2012 – Comment est-ce qu’un spectacle peut ne pas être incroyable quand A-Trak commence son set en disant dans le micro « Salut, je m’appelle Alain »? En effet, c’est impossible et la soirée du 22 octobre nous l’a bien prouvé.

J’étais au courant qu’A-Trak était fou live, mais, comme on dit, il faut le voir (l’entendre) pour le croire. Pour ceux qui ne le connaissent pas bien, A-Trak a gagné le DMC World DJ Championship 1997 à l’âge de 15 ans, le concours le plus prestigieux pour DJs à l’époque, donc c’était certain que mes attentes étaient élevées. Entre ses transitions qui nous faisaient oublier qu’il venait de changer drastiquement de BPM et ses scratchs de débile, il a su réchauffer et même faire lever la foule avec de l’électro signé Fool’s Gold et du « Real trap shit ». Malheureusement, comme la majorité des spectacles avec des grands noms (comme Justice), la foule semblait avoir une culture musicale restreinte à l’artiste principal de ce soir-là, sois Justice. Cela a résulté en une foule pas très énergique pour le set d’A-Trak, mais ça ne lui enlève pas le fait qu’il est un DJ exceptionnel et qu’il a effectué une performance incroyable.

Quant à Justice, je ne pense pas vous surprendre en vous disant que j’ai vraiment apprécié leur partie du spectacle et je ne crois pas que les autres personnes présentes ce soir-là s’opposeraient à cette affirmation. La foule était en délire pendant l’heure et demie de leur présentation, et avec raison. Ils avaient apporté toute l’artillerie pour un maximum d’effets visuels bien à eux (allez voir les photos!) et avec leur son unique et très entrainant, c’était déjà gagné d’avance pour le duo français. Ils ont fait jouer la grande majorité des morceaux de leurs deux albums, Audio, Video, Disco et Cross, ainsi que leurs propres remixes (quelques-uns qu’on peut entendre dans leur album live, A Cross the Universe). Plus souvent qu’autrement, ils mélangeaient les vocales d’une de leur chanson avec l’instrumentale d’une autre des leurs.

Les lumières et tout autre effet visuel étaient synchronisés à la perfection pendant toute la durée de leur set. Je vais vous avouer franchement, cela est une bonne et mauvaise chose. La raison pourquoi je dis cela s’avère que oui, ça rend le spectacle vraiment fou, mais en même temps, ça me fait me demander à quel point ils font quelque chose sur stage; surtout qu’ils font par exprès pour mettre peu de lumière sur eux, rendant les bonnes photos très difficiles et nous empêchant de voir ce qu’ils font vraiment.

Ce qui m’a le plus marqué de la soirée (à part évidemment que c’était incroyable), était le contraste incroyable entre A-Trak et Justice. Et je ne parle pas juste de la musique, mais de la présentation et de leur façon de performer devant une foule. En première partie, avec A-Trak, il n’y avait que lui avec sa table comprenant deux platines, un mixer et son ordinateur portable, digne d’un vrai DJ oldschool, version « à-jour ». Quant à Justice, comme je l’ai mentionné plus tôt, ils avaient un setup d’enfer et le gros du spectacle provenait plus des visuels et de la musique en tant que telle que de l’habileté des DJs à faire lever la foule et à s’adapter. Deux approches très différentes, mais qui ont su donner le même résultat hier soir, un spectacle de qualité.

Ce fut une soirée mémorable et qui en a bien value la peine! J’espère que vous y étiez!

Auteur: Frédérick Savard-Dumas

Photographe : Julien Kauffmann

Matériel utilisé : Canon 60D Nikon D4

Pour en savoir plus : Justice