James Blunt, entre Mélancolie et Insolence

Si vous pensiez que James Blunt n’était qu’un chanteur à midinettes avec une guitare acoustique, détrompez-vous ! Dans le cadre de la tournée anniversaire de “Back to Bedlam”, il était de passage ce samedi a la Place Bell pour nous livrer un show à mi-chemin entre concert intimiste et stand-up mordant.

Petit topo historique

James Blunt, ancien officier de l’armée britannique devenu chanteur, est un paradoxe ambulant. Connu pour ses ballades douces-amères et sa voix fragile, il est souvent catalogué comme un crooner de la mélancolie. Cachant derriere cette facade de narrateur intime dans ses album une touche grande dose d’irrévérence qui se dévoile sur scene.

A la sortie de son premier album “Back to Bedlam” en 2004, Blunt devient rapidement un des chanteur incontournables des années 2000, notamment grâce à des morceaux comme “You’re Beautiful” et “Goodbye My Lover”.

Un Voyage dans le Temps et les Émotions

Ce qui frappe d’emblée, c’est son aisance à dialoguer avec la foule – et pas qu’en anglais. Blunt se lance dans un français presque parfait, avec l’humour acerbe qui le caractérise. Entre chaque chanson, il partage des anecdotes tantôt hilarantes, tantôt émouvantes, qui donnent une nouvelle dimension à son répertoire. C’est ce côté humain et un poil impertinent qui fait tout le sel de cette soirée.

Les classiques de “Back to Bedlam” défilent avec une honnêteté désarmante, transformant la salle comble en un gigantesque karaoké des la premiere note. Le moment fort de la soirée restera sans doute “Goodbye My Lover”, où Blunt a littéralement suspendu le temps avec son interprétation poignante, prouvant une fois de plus pourquoi ce titre est si emblématique. La seconde partie du concert a migré vers des hits plus récent de sa carrière, mais sans jamais perdre le lien avec le public. “Monsters” en rappel a apportera une conclusion émotionnelle et introspective à cette soirée mémorable.

Photographe et Journaliste : Paul Blondé