Le Parc Jean-Drapeau s’enflammait de nouveau pour la 8e édition d’Ile Soniq. Après quelques jours de turnover, le festival nous accueillait dans une ambiance plus technique, les scènes principales d’Osheaga ayant été converties en une seule scène centrale, où y était maintenant apposé de nombreux écrans LED. L’effet visuel allait être prometteur en soirée c’est certain!

Autant j’apprécie Ile Soniq pour sa variété d’artistes, je dois avouer que c’est souvent le ‘festival de la même toune’. Un artiste à Ile Soniq se démarque notamment pour son contenu audio original, mais aussi pour son contenu visuel. Les VJ présents font un excellent travail mais on sent qu’une touche supplémentaire est apportée lorsque les artistes développent leur propre contenu visuel. Le lineup du week-end était composé de grands noms, sans toutefois nous ‘mettre sur le cul’. Un grand nombre de B2B étaient prévus au courant du week-end, il manquait toutefois une représentation un peu plus électro dans le booking de cette année.

On l’attendait, avec de la pluie bien au rendez-vous, voici un topo sur les prestations de Claptone, Borgore, Afrojack, Adventure Club, Chris Lake, Svdden death, Alesso, Slander et la la tête d’affiche de la soirée The Chainsmokers!

Claptone

Un des pires ennemis d’un festival extérieur c’est la météo, mais le spectateurs qui restent sont souvent les plus passionnés, les plus crinqués. Cela se voit lors de la prestation de Claptone, qui réussit à faire danser son public malgré la pluie battante. Sa prestation reste somme toute assez classique avec un mélange de remix et de chansons propres à lui comme Heartbeat et cold heart, et utilisant a bon escient les écrans géants mis à sa disposition. Pour ceux qui voulait encore profiter de sa musique ont pu le voir au New City gGas le lendemain, et sans pluie cette fois!

Borgore B2B Level Up

Seulement 2 jours après la naissance de son enfant, Borgore était bel et bien présent à la scène Mirage. En b2b avec Level Up, que je connaissais moins, ils ont su monter l’énergie d’un cran. Borgore était plus passif derrière une Level Up énergique, et ses vieux hits étaient moins présents. Faute de cette collaboration entre les deux artistes? Mention spéciale aux illustrations et contenu visuel, assez weird mais qui a su ajouter une touche personnalisée à leur set.

Adventure Club

Toujours à la scène Mirage, ou on aurait pu la surnommer scène Drum n Bass pour la journée, Adventure Club succédait à Borgore. Nos montréalais préférés y sont allés de main forte pour leur set. On a même eu droit à de la pyrotechnie! Sur une note plus déconcertante, ou humoristique c’est selon, Adventure Club décide de mixer un bon classique québécois à leur style dubstep/electro house. Une bonne centaine de festivaliers de s’exclamer : ‘Esti d’caliss de tabarnak, esti d’caliss de viarge’.

Afrojack

Nous voici maintenant avec une pointure néerlandaise sur la scène principale. Afrojack est de retour après un passage en 2017 où je l’avais déjà vu, et je peux vous dire que c’est toujours aussi bon. Le rythme est bon, les musiques sont bonnes (avec un coup de cœur pour let me go), et les effets visuels sont bons! Bref, tout était bon, mise à par la pluie qui a fait fuir une partie du public. Avec peut-être moitié moins de spectateurs que ce que à quoi je m’attendais, j’espère que Afrojack n’a pas été trop déçu et qu’il reviendra à Montréal.

Chris Lake

Après avoir entendu beaucoup de recommandations pour Chris Lake, on s’est donc dirigé vers la scène Neon, plutôt house electro. Calme, en contrôle, le DJ et producteur anglais ouvrait son set avec Rumble. Nous avions pas mal entendu parler de son set B2B avec Fisher à Coachella cette année, maintenant au tour de Montréal d’en profiter! Il enchaînait ses hits un après l’autre, devant une foule comblée et qui en redemandait. Beggin’, Turn off the Lights, Deceiver, et TAKE IT OFF de Fisher qui semblait vraiment plaire aux festivaliers. Le soir même, il livrait une autre performance au After Party de l’Olympia. Ce fut personnellement le highlight de ma journée!

Svdden death B2B Eptic

Pour changer un peu de style, direction la scène mirage pour des sons un peu plus brutaux mais on combien appréciés de la scène Dubstep montréalaise. Cette collaboration belgo-californienne nous a livré une très bonne prestation, avec les rythmes lourds de svdden death associé au côté plus léger (façon de parler, on reste dans le Dubstep quand même!) de Eptic. La nuit tombée leur a permis d’utiliser au maximum les possibilités de la scène, avec des beaux visuels sur écrans géants, de la fumée et des jeux de lasers bien travaillés. Seul petit bémol, la pluie qui a rendu le sol glissant, ce qui a donné qu’un très timide wall of death lorsque demandé par svdden death.

The Chainsmokers

Ah The Chainsmokers! Le duo new-yorkais est en ascension constante depuis les dernières années. Ayant déjà performé à Ile Soniq en 2016, on les retrouvait finalement comme headliner cette année. Je trouve personnellement que leurs set sont décousus, intégrant des vieux hits pop/rock pour plaire aux festivaliers, sans toutefois avoir une ligne directrice claire. Il y avait également plusieurs zones mortes au niveau du son, ce qui créait une expérience un peu moins enveloppante. Un de leur atout est toutefois cette portion vocale live, mais on sent plutôt que l’un mix tandis que l’autre fait l’animation de foule. Ordinaire. D’autres étaient comblés et avec raison; Paris, Closer, Don’t Let Me Down, tous leurs hits y étaient. Somme toute, les festivaliers en ont eu pour leurs yeux et leurs oreilles.

Journalistes: Laurie Goudreau + Damien Reveillon

Crédit photo: Evenko