Vended (10:30-11:00 // MainStage 2 )


Venefixion (11:05-11:35 // Altar)

Le temps est un peu lourd en ce vendredi, une tendance qui va s’accentuer les deux jours suivants. C’est le grand jour pour mes thèmes favoris que sont le black et le death metal. Donc direction l‘Altar/Temple pour la journée (avec quand même deux parenthèses hair metal). 

J’arrive juste à temps pour le concert de Venefixion . Le groupe, originaire de Bretagne, est composé de certains noms bien connus dans le milieu extrême français comme J.Obscene à la guitare (Hexecutor), R.Cadaver au chant (Necrowretch) et surtout K. Desecrator à la guitare rythmique (Destroyer 666). Et là, on parle de death/thrash vraiment old school. Il n’y a qu’à voir la dégaine de ses membres. Tout l’attirail est là: cartouchières, vestes à clous et maquillage “Corpse paint” primitifs. Et la musique est sombre et agressive, rappelant quelque peu les grandes heures d’une légende comme Possessed. La tente un peu clairsemée se remplit peu à peu d’un public curieux et amusé de remonter le temps, dans ces années 80 où ce style faisait vraiment peur. Mais l’enthousiasme et la présence scénique du groupe font mouche. Une bonne entrée en matière pour démarrer joyeusement la journée. 

Belenos (11:40-12:10 // Temple )

Seulement 11h40 et déjà sans doute un des groupes les plus attendus du style pagan/black arrive sur la scène de la Temple: Belenos. En fait, rappelons-le, c’est le projet black metal/magan du talentueux Loïc Cellier depuis plus de 20 ans maintenant. Et le groupe n’a jamais baissé la garde. Chacun de ses opus est un grand voyage vers la gaule celtique. Sur scène, les morceaux prennent une grande dimension épique et surtout, Loïc et ses compères arrivent à nous faire décoller sans une avalanche de samples qui, parfois, gâchent le plaisir. Là, les chœurs sont en direct et c’est tout simplement remarquable. Ce set est aussi l’occasion de revenir sur des titres anciens comme le bouillant “Chant de Bataille”, un des moments du concert. Seul regret, c’est trop court 35 minutes. Vivement Belenos plus haut sur l’affiche avec un temps plus conséquent à la hauteur de leur talent? 

 


Escape the Fate (11:40-12:10 // MainStage 2 )

Escape the Fate HellFest 23

Escape the Fate HellFest 23


Candy (12:15-12:45 // Altar )


Acod (12:50-13:30 // Temple )

La Temple est bien remplie pour accueillir la valeur montante du metal xxtrême français: Acod Il faut dire que les marseillais, avec leur black/thrash font de plus en plus parler d’eux avec des shows de plus en plus spectaculaires. C’est vrai que le look des musicos avec leurs maquillage a de quoi détonner. Mais le talent du groupe ne s’arrête pas heureusement à l’esthétisme, comme malheureusement dans tant d’autres formations actuelles (oui, oui, ça casse un peu). Les morceaux sont également très soignés avec leur musique sombre et violente, rehaussée d’orchestrations, rappelant un peu par moments Septic Flesh ou Fleshgod Apocalypse mais avec leur touche personnelle. Franchement, on ne s’ennuie pas un seul instant et des morceaux comme “The Prophecy of Agony” ou “Katabasis” sont de grands moments de gloire. C’est sous un tonnerre d’applaudissements que se termine le set des marseillais. Nul doute que ces derniers ont marqué les esprits (le chanteur Fred parle d’un moment dingue). Acod futur grand du metal français? on put le penser vue l’ascension rapide du groupe. 


Mod Sun (12:50-13:30 // MainStage 2 )


Nostromo (13:35-14:15 // Altar )

Toujours plus extrême, là aussi devant un parterre bien garni, c’est au tour des Suisses de Nostromo d’entrer sur scène. Petit rappel, les helvètes s’étaient arrêtés pendant 11 ans avant de revenir en 2016 pour des prestations scéniques avant de  sortir un nouvel album en 2022 “Bucephale”. Et, franchement, à l’écoute de ce dernier, on se dit vraiment qu’ils ont bien fait de revenir! En effet, cette galette est une grosse tuerie du genre (en gros du grindcore mais très travaillé et technique). Et, sur scène, ça défouraille sévère. Pas de temps mort, c’est 40 minutes de violence non stop mais dans une ambiance chaleureuse. Le charismatique et sympathique chanteur Javier parcourt sans arrêt la scène en long et en large comme un forcené. Chaque titre est un gros uppercut dans ta gueule (écoute IED et tu vas voir!). Sans surprise, les Suisses nous signent une des prestations les plus violentes mais aussi une des plus marquantes du week-end sur cette scène. 


Akiavel (14:20-15:00 // Temple )

On retourne du côté de la Provence (décidément très à l’honneur cette année) avec Akiavel , invité de dernière minute au festival. Beaucoup de curieux se pressent sous la Temple (d’ailleurs, cette affluence fait plaisir à voir par rapport au public clairsemé du deuxième week-end de l’an dernier). Et tous ces gens présents font bien de venir car ce groupe ne va pas laisser cette chance offerte et va tout déchirer. Nous sommes ici dans un death metal lourd mais avec de bonnes parties mélodiques, voire parfois lorgnant vers le deathcore Les titres interprétés sont très accrocheurs. “Blind Torture Kill” ou “Pentagram Tattoo” marquent vraiment les esprits. Mais tous les regards sont rivés vers Auré, leur chanteuse, qui est d’un charisme vraiment incroyable. En fait, imaginez voir un concert d’Arch Enemy mais sans le côté festif et grand public, voici bien résumé une prestation live d’Akiavel. Le concert se termine de la plus belle des manières avec un bon cover de Sepultura, histoire de mettre la Temple à genoux. Une des révélations de cette édition à coup sûr! 


Silmarils (15:50-16:35 // MainStage 2


Der Weg Einer Freheit (15:50-16:35 // Temple


Skid Row (16:40-17:25 // MainStage 1

On change maintenant de style et on revient aux années de gloire hair metal avec Skid Row. Disons le, le groupe américain ne s’est jamais remis du départ de Sebastian Bach en 1996. Pourtant, nos amis d’Outre Atlantique n’ont jamais capitulé et ont continué au cours de ces dernières années d’assurer des shows de qualité. L’an dernier, la sensation est venue de l’arrivée d’un nouveau chanteur, Eric Grönwall, connu pour avoir participé à…Swedish Idol (La nouvelle star en France!). oui, je vois d’avance les commentaires. Et pourtant, ce jeune chanteur sera très à l’aise, très charismatique et saura rendre toute la justice à des titres phares comme “Big Guns”, “Livin’ On A Chain Gang” ou encore “I Remember You”. Bref, Skid Row met le feu en ce milieu d’après-midi et on regrette déjà la fin du set au bout de 45 minutes. On espère que l’arrivée d’Eric donnera une nouvelle jeunesse à Skid Row. en tout cas, les américains ont encore beaucoup de belles choses à dire. Une des meilleures prestations du weekend sur Mainstage!


Unearth (16:40-17:25 // Altar)


Vreid (17:30-18:20 // Temple

Il y a un an, Vreid est venu sur les terres clissonnaises rendre hommage à Windir, un des meilleurs groupes de black/pagan malheureusement tué dans son élan avec la mort accidentelle de son leader Valfar. Pour cette édition, ils nous reviennent pour se consacrer à ce qui s’est passé ensuite et c’est toujours aussi passionnant. En effet, le groupe officie dans un black metal mélodique enrichi de passages rock et folk. Pas de triche sur cette prestation, c’est à dire pas de samples envahissants. Comme pour les excellents Moonsorrow, tout se fait en direct avec chœurs et claviers. Le son est tout simplement magistral. Nous voici vraiment partis vers un grand voyage dans les fjords norvégiens. Leur musique est vraiment entraînante et originale avec ses passages heavy dignes des meilleurs spécialistes des années 80. (Shadows in Aurora). Le black metal n’est pas oublié pour autant et l’ombre de Windir, le groupe fondateur, apparaît quelquefois (“Solverv”). Sans doute un des grands moments qu’il ne fallait pas rater sous la Temple pour cette édition. Vreid démontre ainsi qu’il est sans doute un des groupes les plus créatifs de la scène extrême actuelle. 


Alter Bridge (18:25-19:15 // Mainstage 1 


Aborted (18:25-19:15 // Altar )


Papa Roach (19:20-20:20 // MainStage 2 )

Papa Roach HellFest 23

Papa Roach HellFest 23


Greg Puciato (19:20-20:20 // Valley


1349 (19:20-20:20 // Temple )

Dans le journal du lendemain, on apprend qu’un tremblement de terre a touché la France et a été ressenti jusqu’à Nantes. Coïncidence, c’est à ce moment que 1349 entre sur scène. On ne présente plus ce groupe de “True” black metal. Pas de discussion possible, on est dans ce style. Tout y est, les corpse paint, les vestes cloutées et les cracheurs de feu d’entrée de jeu comme le veut la tradition. Et c’est parti pour presque une heure de violence sans compromis. Et comme d’habitude, ça marche. Pas d’espoir possible, tout ici est basé sur la noirceur, le froid et l’agressivité sans aucun temps mort. Nous sommes à présent dans le cercle polaire norvégien en plein hiver ou la nuit est éternelle. On retrouve évidemment Frost de Satyricon à la batterie et ça ne fait pas dans la dentelle. Le frontman Ravn, avec son chant démoniaque et strident est toujours une présence remarquable sur scène. Les titres s’enchaînent, tous aussi violents les uns que les les autres ne laissant aucun répit jusqu’à la conclusion. Il n’y pas à dire, un concert de black metal pur sur scène, c’est quelque chose! 


Belphegor (20:25-21:25 // Altar )

Allez! Puisqu’on est bien parti dans l’extrême, montons encore d’un cran dans la provoc avec les Autrichiens de BelphegorLa mise en scène est impressionnante avec le décor d’une église de Satan avec tout ce qu’il faut comme croix inversées. Le décor est planté et c’est parti pour le show le plus blasphématoire de cette édition 2023. Même s’il faut quand même rassurer le citoyen lambda, il y a beaucoup de second degré tellement ça parait cliché (regardez les clips en lien) Le chanteur Helmuth est en super forme. Le son encore une fois est à la hauteur de cet événement de dernière minute (le groupe a été annoncé au dernier moment suite à l’annulation de Suffocation.). On peut dire qu’ils ont mis les petits plats dans les grands pour en donner le meilleur au public acquis à leur cause. Des titres comme “Totetanz” ou “Danse Macabre” font mouche. Un show qui restera risible pour certains tellement ça parait grotesque mais imparable pour les autres avec une mise en scène soignée.


Triggerfinger (21:30-22:30 // Valley)


Rancid (22:35-23:35 // Warzone)


Bloodbath (22:35-23:35 // Altar )

Valeur sûre du death metal, je me réjouissais de revoir Bloodbath en concert . Et là, contrairement à la plupart des prestations de ce jour, j’ai été un peu déçu. En 2018, lors de leur dernier passage, l’énergie avait été incroyable et la mise en scène gore bien présente. Pour cette année, le groupe suédois a donné vraiment l’impression d’être en roue libre. Pas d’effet visuel (aucune trace de sang sur les musicos). Le côté gore (matière première de Bloodbath) est complètement absent. Le son est très moyen. Le groupe semble jouer les morceaux sans conviction et le “souriant”  Nick Holmes reste figé (bon ça, on en a l’habitude) et garde la tête penchée en bas tout le long du set. Et c’est bien dommage car leur excellent dernier album du groupe “Survival of the Sickest” méritait d’être défendu avec plus de conviction. Dommage!


Venom Inc. (23:40-00:40 // Temple )


Sum 41 (00:50-02:00 // MainStage 2 )


Gogol Bordello (00:45-01:45 // Warzone 

 

Photographes : Fanny Dudognon et David Vacher

Auteur : Etienne Conan