Les concerts se suivent rapidement en septembre et c’est maintenant au tour de Hatebreed de célébrer ses 30 ans dans la métropole. Ils sont donc de passage au MTelus en compagnie de Carcass, Harm’s Way et Crypta.
L’heure hâtive des portes et du début de la soirée ne dérange pas les amateurs qui sont nombreux à accueillir Crypta. Le groupe de Death Metal Brésilien commence leur courte prestation avec The Other Side Of Anger et Lord Of Ruins. La chanteuse/bassiste Fernanda Lira à un problème de micro lors de la première pièce, mais cela est rapidement corrigée. Cette dernière déborde d’énergie et interagit constamment avec les amateurs, et ce, même en français. Les guitaristes Tainá Bergamaschi et Jéssica Falchi sont magistrales et se complètent à merveille. Bien entendu, le groupe a majoritairement pigé dans leur plus récent album (Shades Of Sorrow) avant de compléter leur prestation avec From The Ashes, la seule sélection de leur premier album. À voir la réaction des filles sur scène après leur prestation, il était facile de penser qu’elles ont aimé la réception des amateurs montréalais. Il faut maintenant espérer les revoir en tête d’affiche prochainement.
C’est maintenant au tour de Harm’s Way, d’offrir leur musique metalcore et de promouvoir leur plus récent album (Common Suffering). Les amateurs ne perdent pas de temps pour se bousculer au rythme infernal de la musique. Le chanteur James Pligge est très dynamique sur scène et son intensité s’agence parfaitement avec leur musique. Leur courte prestation brutale se termine avec les pièces Devour, Call My Name et Infestation.
Carcass arrive sur scène et pulvérise tout sur son passage avec leur musique death metal. Les amateurs commencent à se pousser agressivement dès les premières notes de Buried Dreams.  On remarque immédiatement que Jeff Walker a les cheveux courts et qu’il fait légèrement penser à Henry Rollins. Comme à leur habitude, l’éclairage et le son sont excellents, en fait, ils utilisent pratiquement la même scène que celle utilisée pour leurs derniers tours. Le groupe pige fortement dans l’album Heartwork, mais ils vont aussi piger dans plusieurs autres albums de leur catalogue. Ils ont évidemment joué les titres incontournables comme Incarnated Solvent Abuse, Corporal Jigsore Quandary et Genital Grinder. Les musiciens étaient très dynamiques et le nouveau guitariste James ‘Nippy’ Blackford semblait pleinement intégré au groupe maintenant. Les amateurs auraient aimé que le groupe joue plus longtemps, mais ce sera pour une autre fois.
C’est enfin le temps pour Hatebreed de célébrer ses 30 ans en compagnie des nombreux amateurs qui se sont déplacés pour l’occasion. Le tout débute avec une projection commémorative qui inclut Ice T (Body Count), Joey Belladonna (Anthrax), Gary Holt (Exodus/Slayer) et bien d’autres.
Les amateurs n’attendaient que les premières pièces Tear It Down, A Call For Blood et This Is Now pour se pousser vigoureusement. Jamey Jasta est toujours aussi dynamique sur scène et encourage constamment les amateurs à bouger. C’est cependant avec le titre Destroy Everything que la foule explose dans un énorme moshpit. Jamey mentionne qu’il s’ennuie du Heavy MTL et que ce dernier devrait renaitre de ses cendres et inclure Slayer en tête d’affiche. Il n’en fallait pas plus pour avoir l’approbation des amateurs et c’est à ce moment que le groupe surprend la foule en reprenant Ghosts Of War de Slayer. Le groupe utilisera aussi une énorme ball of death pendant le titre Looking Down The Barrel Of Today et les amateurs ont eu un plaisir fou avec cette dernière. L’excellente soirée s’est terminée avec l’enchainement de Seven Enemies, Proven et d’I Will Be Heard.
Comme prévu, Hatebreed a offert une autre performance intense qui a grandement plu aux amateurs.
 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Mihaela Petrescu