Une soirée pluvieuse qui commence à l’Astral avec la bonne ambiance de Sam Faye et D-Track. Du boom-bap à la trap actuelle, le duo complice pourrait nous faire croire que le public est venu spécialement pour eux tellement il est réactif! On danse, on se hand-shake, on chante, sur des thèmes légers et drôles face à deux artistes bien rodés.

Après une courte pause, c’est le maestro qui entre en scène. Pas de méprise, nous parlons bien ici de Gael Faye. Il en impose et je dirai même, intimide par sa simple présence. Le public n’a pas besoin d’être séduit, il l’est déjà. Dès les premières minutes, il chante en cœur. Une toute première représentation en sol canadien qui en laisse présager de nombreuses autres! En tout cas, on l’espère.

Nous terminons au Théâtre de Maisonneuve avec Camille, dont l’originalité ne s’arrête pas à son art : nous ne photographions pas les trois premières chansons, mais plutôt les trois chansons du milieu de la représentation. Surprenant à première vue, mais cela se justifie rapidement lorsque l’on voit la trame de son spectacle. Bien que le public soit assis, il est autant mobilisé qu’une foule en délire. Camille donne tellement et sort tellement d’elle-même, qu’elle pousse le spectateur à en faire de même. Bien que je ne sois pas une grande connaisseuse de football, j’ai à certains moments l’impression d’assister à un match de par les réactions de l’audience. On crie spontanément, à la fois pour saluer, souligner, à la fois pour exprimer sa joie, sa surprise, mais aussi en totale symbiose avec l’énergie même de l’artiste. Des choristes et musiciens qui partagent la même folie créative, de la voix, des rythmes, de la danse… Tout est là pour sortir de ce concert les yeux humides et le corps rempli de frissons.

Auteure & Photographe : Jessica Valoise