L’édition 2017 du Festival d’été de Québec n’est pas particulièrement riche en métal. En attendant la grosse soirée de Metallica vendredi le 14, et même Trollwar puis Nordheim mercredi le 12, les amateurs de rock « un peu » plus brusque que celui de P!nk convergent vers la scène Loto-Québec pour des spectacles de post-hardcore et de punk.

Post-hardcore, post-violence?

Théoriquement, le post-hardcore se différencie du hardcore par l’utilisation de voix claires au lieu de cris, sans pour autant totalement délaisser ces derniers. En pratique, on observe que les spectateurs sont également moins brutaux: ils semblent préférer le body surfing au lieu du tant détesté hardcore dancing et à la bagarre générale (comme au show de Hatebreed à Québec en 2016). Sans attirer une foule du gabarit des Plaines, le groupe californien Pierce The Veil a quand même son lot de fans dédiés qui connaissent la plupart des paroles, ce qui impressionne grandement le meneur, Vic Fuentes. Des dix chansons de ce (court) concert, neuf proviennent des albums les plus récents, “Misadventures” (2016) et “Collide With The Sky” (2012). Malgré l’insistance des fans, il n’y a pas de rappel. On devine que c’est plus pour des causes de gestion de temps, car le groupe semble bien avoir apprécié sa virée à Québec.

« Salut maman! »

Never More than Less, formation hardcore de Québec retenue pour la première partie, a livré une performance rude, mais énergétique. Ceci dit, on retient surtout le fait que le chanteur a demandé à la foule de démontrer qu’est-ce un mosh pit et un wall of death à sa mère, présente pour la première fois à un de leur concert. L’histoire ne dit pas qu’elle fut sa réaction…

Le groupe Single Mothers, en remplacement de Crown The Empire qui a dû annuler leur performance pour cause de maladie, a assuré une prestation punk rock honnête. Malheureusement, le rythme un peu plus souple n’a pas dynamisé la foule autant que prévu.

Auteur : Mathieu Bonin

Photographe: Sophia Khmil