Tout comme Éric Lapointe, il fallait venir tôt et s’armer de patience pour venir voir la tête d’affiche très attendue du jour : Imagine Dragons.

Kongos, quatuor qui a l’habitude de se produire aux quatre coins du monde ouvre le bal de cette 10ème journée du festival d’été de Québec. Avec un son rock alternatif mélangé aux mélodies multiculturelles, Kongos mélange les genres et ça fait du bien aux oreilles. Fils du célèbre auteur-compositeur John Kongos, les quatre frères nous offrent des tonalités sud-africaines, américaines et anglaises. Une première partie que les festivaliers apprécient, car on peut lire sur les lèvres qu’ils accompagnent le quatuor avec Undergroung, I don’t mine, The World Would Run Better issue de leur album Egomaniac.

 C’est ensuite avec un immense sourire que Bishop Briggs s’empare de la scène. L’artiste apparaît sur scène avec la tête rasée, un ensemble sport, des baskets montantes, de quoi se défouler confortablement sur la scène. Et on peut dire que Sarah Mc Laughlin ne manque pas d’énergie en arpentant la scène de part et d’autre. Elle avouera après avoir interprété Higher, que les larmes lui sont montées quand elle a aperçu les plaines débordantes de festivaliers : «  I have tears in my eyes ! »

Une très belle performance, pour Bishop Briggs, artiste montante de sa génération ! Elle a su motiver la foule et l’inviter à chanter et danser avec elle notamment sur son hit River, que les festivaliers entonnaient en cœur.

Les orages deviennent de plus en plus menaçants et les météorologistes annoncent des rafales de vents à plus de 90 km/h. On ferme les accès du côté des grandes allées, Imagine dragons attire les foules, et affiche complet ! Seul l’accès du Cap Blanc reste encore ouvert pour quelques petites places. Pour l’heure, le ciel semble être stable, mais Dan Reynolds et sa bande prennent les commandes et décident d’avancer le spectacle de 15 minutes. Ils n’ont pas le temps d’entamer Believer que la pluie nous inonde déjà ! Qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour arrêter Dan Reynolds. Ce moment est magique, la pluie, la foule survoltée, et un groupe généreux qui n’a pas peur de se mouiller. La pluie redouble et le vent se lève, Imagine Dragons sent bien que le spectacle va être de courte durée, alors ils nous servent un de leur plus gros titre, It’s Time ! Pendant son interprétation fabuleuse, tout en dansant et chantant sous la pluie, complètement douché, Dan Reynolds n’hésite pas à retirer sa chemise et terminer sa chanson torse nu, avec l’eau qui ruisselle sur sa peau, pour le plus grand bonheur des photographes.

Comme tout le monde l’avait pressenti, la pluie se transforme en tempête ! Le Festival ne prend pas de risques et interrompt momentanément le show. Les capteurs météo dont les plaines sont équipées enregistrent moins de 70 km/h de rafales et à ce stade on peut encore espérer que le spectacle reprenne. En attendant, comme si la douche ne lui avait pas suffi, Dan Reynolds s’offre un bain de foule et traverse de long en large les plaines pour le plus grand plaisir des festivaliers. Le bonheur ne sera que de courte durée, car les capteurs annoncent maintenant des rafales qui soufflent les plaines à plus de 90 km/h. Désormais, selon la procédure de sécurité, nous sommes sommés d’évacuer les lieux immédiatement.

 Plus tard, Imagine dragons annoncera dans les médias, qu’ils reviendront prendre leur revanche dès que possible. Le festival avait annoncé une foule de plus de 80 000 personnes, et le site a été évacué en une demi-heure et sans encombre.

Même si l’on a eu droit qu’à deux seules chansons, le passage d’imagine dragons marquera les esprits ! C’était tout simplement mémorable ! On rentre tout mouillés, les chaussures remplies d’eau, mais ça valait tellement la peine ! 

Auteure : Sandra Esteves

Photographes : Sandra Esteves et Olivier Lachance