Le dernier passage de la formation Extreme dans la métropole datait de l’édition 2015 du Heavy MTL et ils étaient finalement de retour au MTelus pour terminer terminait leur tournée nord-américaine. Il n’était donc pas surprenant de voir que beaucoup d’amateurs s’étaient déplacés pour les voir et pour aussi voir Living Colour.
La dernière visite de Living Colour remonte à 2003, il n’était donc pas surprenant de voir une salle comble lorsqu’ils ont entamé la soirée avec Leave It Alone. Le groupe enchaine rapidement avec Ignorance Is Bliss, un autre titre de l’album Stain. La voix de Corey Glover est excellente et ce dernier démontre toute son habileté vocale pendant la pièce Open Letter, une prestation à donner la chair de poule. Le bassiste Doug Wimbish prend le contrôle de la soirée en fin de prestation avec l’excellent medley des titres White Lines (Don’t Don’t Do It), The Message (deux titres de Grandmaster Flash) et Apache (The Sugarhill Gang). Vernon Reid est majestueux à la guitare tout au long de la soirée, mais c’est sur Time’s Up qu’il démontre son immense talent. Dès l’introduction de l’allocution préenregistrée de Malcom X, les amateurs savent exactement ce qui va suivre et ils chantent à pleins poumons les paroles de Cult Of Personality. Les festivités se sont terminées avec leur excellente reprise de Should I Stay Or Should I Go (The Clash). Il faudra maintenant espérer qu’ils vont revenir dans un avenir rapproché pour offrir un spectacle en tête d’affiche.
C’est maintenant au tour d’Extreme d’arriver sur scène avec la pièce It (‘s A Monster) et nous pouvons voir les amateurs chanter immédiatement avec Gary Cherone. On voit l’ambiance de fête qui règne sur scène se transmet rapidement aux amateurs. Le groupe enchaine rapidement avec Decadence Dance, un autre de leur succès. Nuno Bettencourt est impeccable à la guitare et le virtuose va impressionner les amateurs tout au long de la soirée.
Bien entendu, le groupe pige lourdement dans leur dernier album (Six) paru l’année dernière avec cinq sélections. Les amateurs ont donc eu le plaisir d’entendre #Rebel, Banshee, Other Side Of The Rainbow, Rise et Thicker Than Blood. Ces dernières ont parfaitement été réparties durant la soirée afin d’avoir une belle fluidité entre les différentes époques de la formation.
Le premier album est représenté par la pièce Play With Me, avec un petit passage de We Will Rock You (Queen) et par un long medley des titres Teacher’s Pet / Flesh ‘n’ Blood / Wind Me Up / Kid Ego / Mutha (Don’t Wanna Go To School Today). Les amateurs vont se faire entendre pendant Hole Hearted et bien entendu More Than Words, qui sera précédée par la courte mélodie de Stairway To Heaven.
Nuno rend hommage à Eddie Van Halen à plusieurs reprises durant la soirée, il incorpore une portion d’Eruption dans Cupid’s Dead et il ajoute Spanish Fly comme introduction à Midnight Express. Mais c’est lorsqu’il revient sur scène avec une Frankenstrat jaune et noir que l’on sait que les choses vont devenir sérieuses. Le groupe reprend Mean Streets pour la première fois de la tournée et pour la première fois depuis plusieurs années avant d’enchainer avec Flight Of The Wounded Bumblebee. Leur prestation se termine bien entendu avec l’excellente Get The Funk Out.
 
Extreme a joué plus de deux heures et les amateurs n’étaient toujours pas rassasiés. Les musiciens ont remercié la foule pour une excellente dernière soirée ainsi que leur équipe pour une superbe tournée. Selon les dires de Nuno, Montréal était la meilleure foule de la tournée, une excellente manière de clore ce périple.
 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Mazerolles