[simpleviewer gallery_id=”477″]

05 juillet 2012 – C’est un vent venu d’Europe de l’Est qui s’est abattu sur le festival International de Jazz ce jeudi. En effet, le Métropolis accueillait Emir Kusturica et son No Smoking Orchestra (ou encore Zabranjeno Pušenje pour nos amis parlant couramment le serbe).

Et c’est parti pour la minute culturelle indispensable à la bonne compréhension de tout l’article.

Emir Kusturica est plus connu en tant que cinéaste et acteur que musicien. Originaire de Serbie, il s’est fait remarquer pour ses deux palmes d’or au festival de Cannes, festival dont il a été le président du jury en 2005. Quel rapport avec sa carrière de musicien me direz-vous ? Bien que le groupe ait été formé en 1980 à Sarajevo, Emir Kusturica l’a rejoint en 1986, avant que la guerre ne fasse éclater le groupe. Il s’est alors reformé en 1994 et c’est ce groupe qui a donc composé et produit les musiques des films de Kusturica. A noter qu’en En 2001, il a  réalisé un documentaire retraçant le parcours du groupe, Super 8 stories.

Maintenant, vous pourrez frimez en société sur votre culture à propos du rock serbo croate. Attention tout de même à ne pas tomber sur des hipsters qui lisent plus souvent Thorium Photography que vous !

Plus sérieusement, j’ai été très agréablement surpris de voir un Métropolis quasiment plein. Tous les âges s’y côtoyaient. L’ambiance était très bon enfant, surtout avec un Emir Kusturica présentant toute les chansons avec une chaque fois une note d’humour, laissant ses musiciens lancer quelques notes du thème de la panthère rose.

Mais une fois les présentations faites, Emir redevient un simple musicien, occupant souvent le cote gauche de la scène, avec sa basse. On touchera d’ailleurs un mot du meneur et de son intrépide violon, venu sur scène dans une improbable toge rouge et noire.

Bien que Kusturica apporte beaucoup de par son nom, le groupe a indéniablement du talent et un charme bien particulier. Les chansons s’enchaînent très vite, et l’ambiance est monté petit à petit au rythme des diverses interventions du maitre de la soirée, Emir Kusturica. Il a par exemple fait monter une Juliette pour la chanson éponyme. Cette dernière s’est avérer parler très bien le Serbe et a lancé la suite des festivités, avec les chansons, Black Cat, White Cat, Evergreen, Life is a Miracle ainsi qu’une incroyable communion du public lorsque le band lance Do you agree et que la foule lui répond F**k you MTV.

Indéniablement, on peut dire que le temps s’est arrêté au Métropolis en cette fin de festival.

Auteur : Julien Kauffmann

Crédit Photo : Frédérique Ménard-Aubin

Pour en savoir plus : Emir Kusturica