Vendredi 27 Juillet – La saison des festivals se poursuit en cette fin de Juillet avec un événement qui devient de plus en plus incontournable : L’Eccausysteme. Situé à Gignac au cœur du superbe département du Lot, ce festival assez pittoresque surprend d’année en année par des programmations alléchantes. Retour sur cette édition 2018, tournée vers le Rap et le Reggae.

Situé tout de même à 2h30 de Toulouse, nous arrivons trop tard pour voir le concert du groupe découverte Païaka mais assez tôt pour découvrir un camping assez peu rempli étonnement. La disposition du site, des parkings et du camping est similaire à l’année dernière avec en prime une flopée de bénévoles pour guider et conseiller dès notre arrivée : on se sent déjà chez soi. Après une rapide installation au milieu des déguisements et autres « Apéroooss » criés par-delà tout le camping, rendez-vous sur le site qui n’a pas changé si ce n’est qu’il a grandement gagné en largeur. On apprécie toujours ce terrain en pente qui permet à tous (et notamment aux plus petits) de tout de même pouvoir profiter des concerts. Côté scène (désormais joliment décorée), Bigflo & Oli sont fidèles à eux-mêmes avec le set habituel. Toujours une longue intro vrombissante suivie d’un des morceaux  qui porte le nom de leur dernier album : La Vraie vie. Toujours le même décor et cette maison désormais symbole de leur scénographie, pour un live bienvenu en ce début de festival.

Deuxième groupe et déjà une tête d’affiche ! On rentre dans du rap un peu plus sérieux, et on passe de Toulouse à Marseille avec IAM. On avait été superbement surpris de leur live au Zénith avec une scénographie méticuleuse et impressionnante ; il en sera de même à l’Ecaussysteme. Le groupe mené par les flows d’AKH et de Shuriken est toujours impeccable musicalement, avec une justesse et une intensité toujours au rendez-vous. Entre l’Ecole du Micro d’Argent et Petit Frère, cela fait du bien de revoir les classiques pour un album qui, incontestablement, reste l’un des plus influent dans le rap français encore aujourd’hui – et vue leur attitude sur scène on comprend pourquoi.

On finit par un groupe qu’il nous tardait de découvrir, aux confluents du hip-hop, de la trap, de l’électro et de la bass : Tha Trickaz. Ils font partie des groupes influents de la scène electro, à l’image de The Prodigy qu’on découvrait il y a peu aux Déferlantes. Au final, bien que Tha Trickaz soit un peu plus calme, on retrouve la même folie et la même fureur dans leur set et le public (peu nombreux étonnement) ne s’y trompera pas puisque la majorité restera après IAM. De quoi finir en beauté ce premier soir qui annonce un festival de qualité à Gignac.

Article : David Vacher

Photos : Antony Chardon