Devin Townsend a annoncé qu’il prendrait une longue pause après cette tournée, ce n’est donc pas surprenant de voir autant d’amateurs au MTelus lors de son passage dans la métropole en compagnie de la formation anglaise TesseracT.
Il y a déjà beaucoup de personnes dans la salle lorsque le groupe TesseracT entame la soirée avec leur métal progressif. Le groupe se concentre principalement sur leur dernier album (War Of Being) avec cinq sélections.  Les amateurs hochaient leur tête au rythme de la musique et chantaient à plein poumon. Le chanteur Daniel Tompkins est constamment en déplacement, mais il interagit peu avec les amateurs, si ce n’est que pour remercier Devin Townsend des avoirs invités pour cette tournée alors qu’ils avaient fait leurs premiers pas en Amérique en ouvrant pour celui-ci il y a quinze ans. Les amateurs apprécient pleinement les changements de rythme et le dynamisme des mélodies alors que l’intensité monte d’un cran avec la pièce The Grey. Nous pouvons remarquer que Daniel est de plus en plus inspiré au fur et à mesure que leur prestation progresse. Les amateurs sont littéralement hypnotisés par les musiciens, mais ils reviendront rapidement à la réalité lorsque Daniel les remercie avant de conclure leur prestation avec les titres Juno et Concealing Fate, Part 3: The Impossible.
À ma grande surprise, il y a une bonne quantité d’amateurs qui quittent la salle après la prestation de TesseracT, mais il reste tout de même beaucoup de gens pour accueillir chaleureusement Devin Townsend. Le spectacle débute avec la nouvelle pièce PowerNerd, qui est la pièce titre de son dernier album. Que ce soit avec ces paroles ou avec ses expressions faciales, Devin interagit constamment avec la foule comme lui seul en est capable. Le groupe enchaine rapidement avec Kingdom, et cette dernière prend toujours une ampleur démesurée en spectacle.  Il n’est pas surprenant de voir la foule se manifester autant pendant ce titre. Ne s’éternisant pas sur son dernier album plus qu’il le faut, Devin touche plusieurs albums et il va même jouer Love? (Strapping Young Lad), au grand plaisir des amateurs. Le rythme devient plus léger alors qu’il enchaine les titres Lightworker et Dimensions tirés de l’album Lightwork et nous pouvons admirer l’immense talent de Mike Keneally au clavier et à la guitare pendant celles-ci. Le groupe offre une musique plus musclée avec la pièce Aftermath du catalogue de Strapping Young Lad avant d’enchainer avec l’atmosphérique Deep Space et les nombreux cellulaires. Devin en surprend plusieurs en jouant Bastard, mais il éprouve un problème avec sa guitare et distrait la foule avec une blague pendant qu’il change de guitare, comme seul lui peut le faire. La prestation se termine en force avec l’enchainement des titres Why?, Gratitude et Truth.
Comme d’habitude, Devin ne quitte pas la scène et informe la foule que c’est maintenant le temps du rappel et il demande aux amateurs de faire du bruit afin d’entendre les titres Deadhead et Bad Devil.
Un concert de Devin est plus qu’un spectacle musical, c’est une expérience qui inclut aussi de nombreux passages loufoques. Ce qui est encore plus remarquable est que Devin a mentionné avoir des problèmes avec sa voix, mais personne ne se serait douté de cela s’il n’en avait pas parlé. Les amateurs ont pleinement savouré ce dernier spectacle de Devin dans la métropole et ils espèrent tous qu’ils vont avoir la chance de le revoir une autre fois sur scène à moyen ou à long terme.
 
 
Journaliste: Albert Lamoureux
 
Photographe : Fanny Dudognon (archives Thorium)