Après une attente qui ressemblait à une éternité pour plusieurs amateurs, la formation Demons & Wizards était finalement de passage au Théâtre Corona dans le cadre de leur première tournée nord-américaine. En plus de voir ce groupe pour la première fois, les amateurs allaient aussi voir la formation Týr ainsi que la première prestation de la formation Lizzy Borden à Montréal.

La formation Týr arrive sur scène devant une salle à moitié pleine, mais cela n’empêche pas le groupe d’amorcer la soirée avec intensité en jouant uniquement des titres provenant des albums By The Light Of The Northern Star, Hel et Valkyrja. C’est pendant la pièce Tróndur Í Gøtu que la foule se met de la partie et que l’intensité monte d’un cran. Les amateurs créent même un petit moshpit vers la fin de leur prestation. Comme à leur habitude Attila et Gunnar sont très dynamiques sur scène tandis que Heri interagit régulièrement avec la foule dans la seconde moitié de leur prestation.

C’est maintenant le moment pour les amateurs montréalais de faire connaissance avec la formation Lizzy Borden. Le groupe est actif depuis le début des années 80s, mais il ne reste que le chanteur Gregory Charles Harges et son frère, le batteur Joey Scott Harges en tant que membres originaux. Comme c’est leur premier passage dans la métropole, le groupe s’assure que les amateurs vont se souvenir de leur prestation pendant longtemps. On voit donc Lizzy Borden changer des éléments de son costume à chaque chanson, sans toutefois briser la fluidité de leur prestation. C’est cependant son excellente voix qui est le point le plus impressionnant de leur prestation. Le groupe touche l’ensemble de leur discographie, mais ce sont les classiques comme Red Rum, Master Of Disguise, et There Will Be Blood Tonight qui font bondir les amateurs. Lizzy Borden prendra même le temps d’aller dans l’espace de sécurité pendant cette dernière afin de peindre les amateurs avec du sang! Le reste de la formation est composé de musiciens qui n’étaient probablement pas nés lors des belles années du groupe, mais cela n’empêche pas le guitariste Gray Trainer et les frères Steffan et Julian Salas de savourer chaque seconde qu’ils passent sur scène et d’offrir une performance dynamique. L’excellente prestation du groupe prend fin en force avec les pièces American Metal, Me Against The World et Long May Them Haunt Us. Plusieurs amateurs s’étaient déplacés uniquement pour les voir et ils n’ont pas été déçus alors que d’autres ont fait une belle découverte. Il faudra maintenant espérer qu’il ne faudra pas attendre aussi longtemps avant de les revoir.

C’est maintenant le moment que tout le monde attend depuis si longtemps et les amateurs scandent le nom de Demons & Wizards afin de les faire monter sur scène le plus rapidement possible. Il ne faut donc pas s’étonner de voir la réaction du public lorsque Jon Schaffer et Hansi Kürsch arrivent sur scène pour enchainer les titres Heaven Denies, Poor Man’s Crusade et Crimson King. Plusieurs amateurs chantent en cœur avec Hansi alors que d’autres préfèrent se pousser vigoureusement au rythme de la musique. Comme par le passé, Hansi sait exactement quoi dire afin de soutirer le meilleur de la foule montréalaise, mais il est encore une fois impressionné de voir à quel point les amateurs montréalais sont bruyants. Sa voix est toujours aussi puissante et elle est plus qu’adéquate pour chanter les titres Burning Times et I Died For You d’Iced Earth. Le groupe insère aussi deux titres de Blind Guardian, soit Welcome To Dying et Valhalla. Comme il fallait s’y attendre, les amateurs continuent le refrain de cette dernière pendant de longues minutes une fois la pièce terminée, ce qui fera bien entendu sourire les musiciens. On retrouve bien entendu plusieurs crowd surfers tout au long de la soirée, mais ces derniers seront particulièrement actifs pendant les titres Terror Train, Tear Down The Wall, Gallows Pole et My Last Sunrise. Même s’il est tout d’abord une guitariste, Marcus Siepen se débrouille très bien à la basse et on remarque une belle complicité entre celui-ci et Jake Dreyer à la guitare. L’excellente prestation prend fin avec les pièces Blood On My Hands et Fiddler On The Green. Mais, comme la foule du Théatre Corona était insatiable et extrêmement bruyante, le groupe est revenu sur scène pour un second rappel avec le titre Dorian, un titre qui a été seulement joué à trois autres reprises en Europe plus tôt cette année. Les musiciens avaient de hautes attentes pour ce spectacle et les amateurs montréalais ont été encore une fois à la hauteur de leur réputation.

L’attente fut longue, mais le sourire des amateurs indique à quel point ces derniers vont se souvenir de cette soirée pendant longtemps.

Auteur : Albert Lamoureux

Photographe: Alexandre Guay