Depuis quelques années, la formation Delain s’assure de passer régulièrement dans la métropole dès qu’elle en a la chance. Ce n’est donc pas surprenant de les revoir une seconde fois en un an, mais cette fois en tête d’affiche aux Foufounes Électriques. La venue de groupe HammerFall est une belle addition, car la dernière prestation de ce groupe date de plus de sept ans. En plus de ces deux groupes, les amateurs avaient la chance de voir les formations locales Instanzia et Sanguine Glacialis.

Rares sont les fois où le premier groupe de la soirée s’exécute devant une grande foule, mais c’est exactement ce qui arrive à la formation Instanzia lorsqu’elle arrive sur la scène des Foufounes Électriques. Malgré leur inactivité des dernières années, les musiciens se complètent bien sur scène. Leur musique power métal rejoint directement celle de la formation HammerFall et il est tout à fait normal de voir plusieurs amateurs lever le poing et hocher leur tête au rythme de leur musique. Leur courte prestation est entrainante et donne le ton à la soirée.

Si la formation Sanguine Glacialis vous dit quelque chose, c’est probablement parce qu’ils ont fait la première partie du spectacle de Delain lors de leur premier passage aux Foufounes Électriques en 2015. Cependant, il est tout à fait normal de ne plus reconnaitre cette formation, car la chanteuse/claviériste Maude Théberge est la seule musicienne qui reste de cette époque du groupe. Leur musique est dynamique au style death mélodique est bien reçu par la foule. Même s’il y a peu de place sur scène, les musiciens sont énergiques et Maude interagit régulièrement avec la foule. Il est cependant dommage que la qualité du son laisse à désirer par moment.

À peine leur prestation terminée que la foule scande le nom de HammerFall afin de démontrer leur enthousiasme pour le groupe. Les premières notes de la pièce Hector’s Hymn enflamment la foule au grand plaisir des musiciens. Même avec un nouvel album à promouvoir, les musiciens optent pour jouer des vieux succès en lever de rideau et il ne faut pas se surprendre de voir les amateurs chanter haut et fort les paroles des titres Riders Of The Storm, Blood Bound, Any Means Necessary et Renegade. Il est cependant surprenant que le groupe joue seulement trois titres de leur nouvel album, soit Built To Last, Dethrone And Defy et Hammer High.  Les musiciens sont très dynamiques sur scène et Oscar alterne d’instrument régulièrement afin de mettre en évidence sa guitare en forme de marteau. Joacin est quant à lui en pleine forme et interagit régulièrement avec la foule comme si nous étions tous ses amis de longue date. Touchant pratiquement à tous leurs albums, le groupe choisit de célébrer les 20 ans de leur premier album Glory To The Brave en faisant un excellent medley qui sera pleinement apprécié par les amateurs. Ces deniers auraient bien aimé que leur prestation se prolonge, mais le titre Hearts Of Fire sera la dernière pièce du groupe et les amateurs ne se gêneront pas pour chanter à pleins poumons afin de démontrer au groupe qu’ils ne veulent pas attendre sept longues années avant leur prochain concert.

La formation Delain n’a plus besoin de présentation et les amateurs sont survoltés dès que les musiciens montent sur scène pour jouer le titre Hands Of Gold. Contrairement au groupe précédent, Delain centre leur prestation sur leur dernier album en sélectionnant cinq titres. Mais ils n’hésitent pas à mélanger leur répertoire afin de conserver un rythme entrainant à leur prestation. On remarque immédiatement que les musiciens ont un immense plaisir à jouer devant la foule montréalaise même si la petite scène des Foufounes Électriques ne rend pas justice à leur prestation. Comme nous pouvons nous y attendre, les nombreux applaudissements des amateurs ont été très grandement appréciés par les musiciens et Charlotte n’avait que de bons mots pour la foule montréalaise. Bien entendu, les titres comme The Glory And The Scum, Army Of Dolls, Here Comes The Vultures et Pendulum ont grandement été appréciés par la foule. Comme c’est la coutume, leur prestation prend fin avec le titre We Are The Others. Encore une fois, les amateurs ont démontré haut et fort leur appréciation pour la formation néerlandaise et ils auraient bien aimé quelques titres supplémentaires, mais ce sera pour une autre fois.

Même si les Foufounes Électriques étaient visiblement trop petites pour ce spectacle, il y a toujours quelque chose de magique lorsque des groupes se produisent devant une foule compacte et survoltée dans cette salle.

Auteur: Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Courtois