C’est par un temps pluvieux que les amateurs se dirigent au Théâtre Fairmount pour voir The Dead Daisies en compagnie des groupes Harm & Ease et The Sunset Drip. 

Il n’y a pas beaucoup de gens lorsque la formation The Sunset Drip commence leur prestation à saveur rock. Peu de gens connaissent le groupe, mais la petite foule est rapidement charmée par l’énergie du trio. Les chansons s’enchainent rapidement et la fluidité de leur prestation est entrainante. Le chanteur/bassiste Mos déborde d’énergie et leur nouveau batteur Michel Paradis fait penser à la version des années 70s d’Ian Paice de Deep Purple. Leur style rock vieillot est parfait pour réchauffer la salle qui se remplit continuellement pendant leur courte prestation.   

La formation Harm & Ease arrive rapidement sur scène pour offrir une autre dose de rock aux amateurs. Étant fraichement sélectionné aux Junos 2023 dans la catégorie révélation de l’année, il est normal de voir plusieurs amateurs connaitre leur répertoire. À ma grande surprise, le groupe n’a pas de bassiste et utilise une basse préenregistrée qui est souvent trop forte comparativement au reste des instruments. Cela se fait malheureusement au détriment de la voix de Rylan Whalen qui est souvent étouffée par le son des autres instruments. Ça se gâche cependant un peu par moments alors que le guitariste John Goodblood essaie d’en faire un peu trop sur scène pour en mettre plein la vue aux amateurs et cela coupe la fluidité de leur prestation. Malgré cela, Harm & Ease a donné un très bon spectacle et a fait découvrir sa musique à de nombreux amateurs. 

Les amateurs sont maintenant très nombreux pour accueillir The Dead Daisies et la fête débute dès les premières notes de la pièce Ressurected. Il n’en faut pas plus pour que les amateurs se mettent à chanter avec John Corabi. Ce dernier est tout simplement en feu et s’approche à de multiples reprises des amateurs et pose pour ces derniers ou prends tout simplement leur téléphone pour filmer le groupe ou la foule à partir de la scène. Sans surprise le groupe se concentre principalement sur les albums de John, spécifiquement sur Revolución et Burn It Down. Le travail des guitaristes David Lowy et Doug Aldrich est tout simplement magistral et ces deux se complètent à perfection. Les titres se suivent rapidement et l’intensité grimpe d’un cran à chaque pièce, que ce soit, Rise Up, Dead And Gone ou Make Some Noise, les amateurs carburent à la musique des Daisies.   

Le nouvel écran en fond de scène du Théâtre Fairmount est parfait pour diffuser des images et des séquences vidéo pendant chaque chanson, mais c’est principalement l’animal qui a pour nom Brian Tichy que l’on remarque particulièrement. Il gesticule sans arrêt tout en jouant de la batterie comme s’il n’avait pas de lendemain, il aura même son moment de gloire durant le titre Bustle And Flow pour s’exécuter avec un solo de batterie très énergique. On peut aussi remarquer les talents de pilote d’avion de David Lowy sur les séquences vidéo pendant la pièce Miles In Front Of Me

C’est armé de sa guitare acoustique que John entame la seconde partie de leur prestation avec les pièces Something I Said et Lock ‘N’ Load. John demande à la foule de participer au refrain de Born To Fly et le résultat est plus que satisfaisant à ses oreilles et l’on voit qu’il apprécie pleinement sa soirée autant que les amateurs. Nous sommes tous habitués de voir les groupes introduire les musiciens à la foule, mais les Daisies poussent cela un peu plus loin alors que le groupe joue un extrait d’une pièce bien connu qui représente chaque musicien et John demande à la foule de chanter les paroles. Une fois le passage karaoké terminé, la formation enchaine avec les reprises Fortunate Son (CCR) et Midnight Moses (The Sensational Alex Harvey Band) et nous voyons que le groupe à autant de plaisir à jouer celles-ci que les amateurs ont à les chanter. 

Le groupe quitte la scène pour le rappel usuel, mais ils ont à peine le temps d’aller se réfugier que la foule chante le traditionnel olé, olé, olé pour les faire revenir. Il ne faudra pas attendre trop longtemps pour qu’ils reviennent conclure la fête avec les pièces Long Way to Go et Slide It In (Whitesnake). 

Quel excellent spectacle, mais je suis toujours étonné de voir que The Dead Daisies n’attire pas plus d’amateurs et à quel point l’ambiance serait survoltée s’ils jouaient dans une salle plus grande remplie à craqué. 

Journaliste: Albert Lamoureux