Davodka + Dooz Kawa @ Le Bikini (Toulouse)
Samedi 18 Novembre – La semaine rap se termine en beauté après les prestations de Bigflo & Oli au Bikini et celle d’IAM au Zénith hier. Pourtant c’est encore une nouvelle esthétique qui se présente ce soir, avec une écriture poétique plus contemporaine.
Dooz Kawa ne parlera qu’aux plus amateurs d’entre vous et c’est normal : il fait partie de la nouvelle vague indépendante et parolière qui submerge positivement le rap français ces derniers temps. Mêlé au Kacem Wapalek et autre Demi–Portion, il exemplifie une théorie en vogue : une partie du rap actuel est la relève de la chanson française. Il jouera notamment des titres de son dernier album Contes Cruels sorti en 2017, à l’instar du séduisant Temps des assassins. On contemple son univers, on apprécie sa simplicité, on déguste ses vers … le résultat est vraiment de bonne facture. Le public ne s’y trompera pas : rares ont été les premières parties ayant captivé autant de personnes ! La scène rap indé réserve de belles choses ; l’une d’entre elles étaient ce soir au Bikini pour notre plus grand plaisir.
La bonne découverte ne nous fait pas oublier ce pourquoi nous sommes là. V’la Davodka, le flow élastique qui débarque sur la scène du Bikini avec toute son énergie. Comme Dooz Kawa, il fait partie de ces excellents auteurs qui font vivre et briller le rap indé français. Il vient nous présenter son dernier album, Accusé de réflexion, sorti ce mois-ci. Il le traversera au travers de certains morceaux comme Flemme Olympique, véritable preuve que Davodka est encore le roi de la plume. Bien sûr, il posera aussi ses anciens morceaux comme l’inévitable Couteau dans la paix. Et nous sommes témoins : son flow impressionnant est bien au rendez-vous en concert ! Au final, son set se déclinera aussi rapidement que ses textes .. au grand damn du public qui en voulait visiblement un peu plus.
Une grosse soirée ce soir, sans têtes d’affiche immenses mais dont la qualité est indéniable. C’est aussi pour ça aussi que nous apprécions le rap : on peut prendre immensément de plaisir sur des groupes indépendants et discrets.
Photos et rédaction : David Vacher