Critique d’album: Red Dragon Cartel
Red Dragon Cartel est le nouveau groupe du guitariste Jake E. Lee (ex Ozzy Osbourne et Badlands). Absent de la scène musicale depuis 2009, Jake refait surface en compagnie de Ronnie Mancuso (Beggars & Thieves) à la basse, Darren James Smith (Warmachine) à la voix et de Jonas Fairley (Black Betty) à la batterie. Sachant fort bien que ces noms n’allaient pas attirer beaucoup d’attention, Jake fait appel à Rex Brown, Todd Kerns, Brent Fitz, Scott Reeder et Jeremy Spencer afin de donner plus de crédibilité à son nouveau groupe.
Même si son dernier album date depuis longtemps, on remarque rapidement que Jake n’a rien perdu de sa dextérité à la guitare lors de l’écoute du titre Deceived (qui rappelle la pièce Bark At The Moon par moment). Comme on pouvait s’y attendre, ce titre est centré sur la guitare, mais on y retrouve aussi beaucoup de substance, ce qui justifie son choix comme premier extrait de l’album. Les ressemblances entre la musique du groupe et celle de Black Sabbath vont bien au-delà du style musical et de la sonorité des guitares, car même Darren réussit à rendre hommage à Ozzy Osbourne sur le titre War Machine. Le talent de Jake est mis en évidence tout au long de l’album, mais il est particulièrement brillant sur la superbe pièce Slave. On retrouve aussi une excellente prestation vocale de Robin Zander (Cheap Trick) sur la pièce Feeder. À notre grande surprise, c’est la basse de Ronnie Mancuso qui est cependant au premier plan de ce titre du début à la fin, ce qui n’empêche pas Jake de nous offrir un excellent solo de guitare! La ballade Fall From Sky met en évidence la voix de Darren et lui donne l’opportunité de nous offrir une performance inspirée et remplie d’émotions. Ne vivant pas dans le passé et n’ayant pas peur de repousser les limites, comme le démontrent ses albums solos, les pièces Shout It Out, Wasted et Big Mouth (les deux dernières mettent en vedette Paul Di’Anno et Maria Brink) nous offrent une musique au style industriel et moderne qui est davantage axé sur le rythme que sur la mélodie. On ne pourra s’empêcher de penser à Wendy O Williams lors de l’écoute de cette dernière pièce tellement il y a une ressemblance au niveau de la voix. Ceux qui aiment le groupe Badlands seront enchantés d’entendre la belle mélodie de blues et la voix de Sass Jordan sur Redeem Me.
Après toutes ces années d’absences, il était grand temps que Jake nous offre un album digne de son immense talent. La grande quantité d’invités explique en partie la diversité de l’album, mais ceux qui connaissent Jake savent que ce dernier aime s’épanouir musicalement. Cet album sera bien entendu un incontournable pour les amateurs de Jake E Lee, mais aussi pour ceux qui aiment les mélodiques rock qui se démarquent du style générique préconisé par de nombreux groupes.
httpv://youtu.be/C1zPls_cYc0
Note : 8.5/10 – Jake E. Lee est enfin de retour!
Auteur: Albert Lamoureux
Très bon album et magnifique le groupe en directe.