Le temps de City and Colour dans de petites et intimes salles est maintenant chose du passé! Je me rappellerai toujours un des premiers spectacles que j’ai vu de ce groupe au Théâtre Saint-Denis à Montréal. Je peux dire que je suis tombée folle amoureuse de ce cher Dallas Green avec sa guitare et son petit (énorme) côté émotif. Je me rappelle encore la fois où j’étais allée voir Alexisonfire (je crois que c’était au Métropolis, mais je ne suis pas certaine) et que j’avais entendu la voix de Dallas pour la première fois. J’ai tout de suite été obnubilée et j’ai ensuite appris qu’il avait un band emo-acoustic on the side. Je n’ai pas arrêté de le suivre et de l’écouter depuis, cela fait presque 20 ans déjà!

Mais la semaine dernière, c’est à la Place Bell de Laval que s’est tenu le dernier spectacle du groupe Canadien, accompagné par Ruby Waters et Nathaniel Rateliff & the Night Sweats. Nous sommes loin du Club Soda ou du Théâtre Saint-Denis! C’était la première fois que je voyais une foule aussi hétérogène que cette dernière. J’ai vu des gens de chaque tranche d’âge et de plusieurs styles différents. C’est là qu’on se rend compte que notre cher M Green touche beaucoup de cœurs.

La soirée a commencé avec l’auteure-compositrice-interprète Ruby Waters, que Dallas nomme comme étant sa « petite sœur ». S’en est suivi du groupe américain Nathaniel Rateliff & The Night Sweats. J’avouerais qu’il était difficile de savoir qui faisait la première partie du spectacle tellement la foule était déchaînée lors de leur performance. Je crois que plusieurs personnes étaient d’ailleurs présentes pour eux, car je voyais quelques personnes quitter avec leur manteau à la fin de leur performance. J’avais entendu une ou deux de leurs chansons à la radio sans nécessairement leur porter attention, mais je dois avouer que j’ai tapé du pied durant pratiquement toute l’heure de leur performance! Le groupe country-folk des États-Unis a su amener une ambiance enjouée et amicale à la Place Bell. Le band a joué quelques-uns de leurs succès tel que Hey Mama, Survivor et bien sûr, S.O.B. Nathaniel a donné une performance énergique et a su m’impressionner avec sa voix assez incroyable. Je crois que je me suis répété une dizaine de fois : « My qu’il a le contrôle de sa voix c’est malade !! »

Après quelques longues minutes d’attentes, City and Colour est enfin apparu sur scène. Un décor simple à l’image du groupe canadien avec un background changeant dépendamment de la chanson jouée les a accompagné tout au long de leur performance. La première phrase que Dallas a dite en entrant sur scène est : « Alright, let’s get emotional » et je suis certaine que plusieurs milliers de personnes ont été émotionnelles durant l’heure et demie de spectacle qui a suivi. Le groupe canadien a commencé la soirée avec plusieurs de leurs nouvelles chansons telles que Meant to Be, Runaway, Thirst et j’en passe. Dallas n’a pas énormément parlé à la foule lors de la soirée, mais à un certain point, il nommait qu’ils allaient jouer une chanson où il parlait d’être plus gentils les uns avec les autres et la foule n’a pratiquement pas réagit. Selon les dires de Dallas, cela se passe de la même manière dans chaque ville et il a redemandé à la foule de crier et elle a mieux répondu la deuxième fois. S’en est suivi la chanson We Found Each Other in the Dark. Un beau mélange de tous leurs albums fût entendu tout au long de la soirée, mais quelque chose manquait. Il manquait de chansons tirées de son premier album Sometimes. Lorsqu’il a nommé : « Alright, this next song is an old one, I’m not sure a lot of you were following me back than » j’ai tout de suite su que j’allais devenir encore plus émotionnelle. Les premières notes de Hello I’m in Delaware se sont faites entendre et les frissons sont instantanément apparus. La soirée s’est terminée en beauté, bon selon moi qui est une fan de longue date en tout cas, avec les chansons suivantes The Girl version acoustique, Comin’ Home, Lover Come Back et Sleeping Sickness. La emo de 2004 en moi était vraiment heureuse.

Une belle soirée douce et émotionnelle comme je les aime quoi!

Journaliste: Elizabeth Gauthier

Photographe: Paul Blondé